Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
zèle et un tact qui justifient pleinement la con-
fiance que nous avions placée en eux. Il m’est
agréable de pouvoir leur rendre publiquement ce
témoignage. Je me hâte d’ajouter que, dans l’orga-
nisation de la section belge, ils furent largement
et efficacement secondés par la Commission de
patronage, dont le bureau et les membres ne cessè-
rent de faire preuve d’un dévouement au-dessus
de tout éloge.
On m’en voudrait à bon droit, si j’oubliais de
signaler les travaux remarquables entrepris par
la Ville de Bruxelles en vus d’aménager le site
et les abords de l’Exposition. Leur superbe ordon-
nance, leurs vastes proportions, la rapidité avec
laquelle ils furent exécutés soulèveront, j’en ai
la 'conviction, une admiration unanime.
Enfin, dans la multitude des exposants accourus
d’en deçà ou d’au delà des frontières, je salue
les artisans suprêmes d,e cette fête du travail.
Si d’autres ont organisé le succès, c'est à eux
que reviendra l’honneur de le remporter. Qu’ils
reçoivent mes félicitations comme un prélude aux
lauriers qui les attendent.
Dans quelques instants, l’Exposition Universelle
et Internationale de Bruxelles ouvrira ses portes
à l’impatience des foules cosmopolites.
Dans chacun de ces palais fastueux, qui semblent
être sortis de terre à la suite d’un coup de baguette
magique, le visiteur pénétrera ainsi qu’en un temple
consacré au Progrès.
Confiante dans ses destinées et comme rajeunie
à l’aurore d’un règne plein de promesses, la Belgi-
que adresse à toutes les Nations une sincère et
cordiale bienvenue!
Enfin le Roi, d’une voix sonore, s’exprime en
ces termes :
Discours de Sa Majesté le Roi
Mesdames,
Messieurs,
Je tiens, tout d’abord, à remercier le Président
du Comité Exécutif de l’hommage rendu par lui
à la mémoire du Roi Léopold II, le promoteur
du grand mouvement expansionniste de l’industrie
belge, sous le patronage et les encouragements
duquel a été conçu l’Exposition de 1910. Je
remercie également le Président d’avoir rappelé
l’intérêt passionné que je porte à la marche en
avant de mon pays dans toutes les voies ouvertes
au génie du peuple belge. Je suis heureux aussi
de me faire l’interprète des sentiments reconnais-
sants de la Reine, de la Comtesse de Flandre
et de la Princesse Clémentine pour les paroles
gracieuses que le Président leur a adressées.
Messieurs, l’Exposition, que je me félicite d’ou-
LE CORTÈGE QUITTE LA SECTION FRANÇAISE.
vrir, attestera, aux yeux du monde, les immenses
progrès réalisés, pendant plus de trois quarts de
siècle, par la Belgique, cette terre du travail où la
coopération du génie hardiment créateur et de la
main-d’œuvre intelligente et laborieuse a enfanté
des merveilles dans tous les champs de l’activité
humaine.
Les Belges d’aujourd’hui sont les dignes héritiers
LA SECTION 'française.
— le ZsalonTd’honneur.
de ces agriculteurs tenaces dont le séculaire effort
transforma une terre ingrate en sol fertile, et de
ces admirables artisans qui, dès le XIIIe siècle,
occupaient le premier rang en Europe dans des
industries que leurs aptitudes et leur goût artistique
élevèrent au plus haut degré de prospérité.
Les Belges d’aujourd’hui ont gardé intact le culte
de l’art, qui a rendu célèbres, dès le moyen âge,
nos écoles de peinture. La flamme sacrée dont
étaient animés les van Eyck, les Memling et les
Rubens échauffe encore le cœur de leurs petits-fils
d’à présent.
Et de nos jours, que d’industries nouvelles sont
venues s’ajouter aux anciennes! Que de sillons
féconds l’esprit novateur du peuple belge a ouverts,
que de sentiers non frayés il s’est plu à explorer ;
son activité débordante s’est répandue jusqu'en
Afrique, et l’Exposition coloniale montrera ce
qu’elle a su faire au Congo.
Messieurs, l’Exposition de Bruxelles ne sera pas
seulement un incomparable témoignage des efforts
accomplis et des résultats obtenus par la Belgique.
Elle se distingue de toutes celles qui l'ont pré-
cédée dans notre pays par un facteur inappréciable
qui contribuera largement à son succès: la parti-
cipation magnifique des pays étrangers.
Ces pays ont répondu avec empressement à l’in-
vitation du Gouvernement belge et leurs parle-
ments ont généreusement voté, en vue de cette
coopération, des crédits considérables. Leurs expo-
sitions vont rivaliser d’intérêt et de beauté.
Au nom de la Nation belge, je remercie solen-
nellement les puissances amies qui prennent part
à l’Exposition de Bruxelles.
Je suis heureux, à plus d’un titre, de la présence
de tant d’exposants étrangers et du caractère vrai-
ment international de l’Exposition. La participation
étrangère n’est-elle pas la preuve la plus éclatante
des sentiments d’estime et d’amitié que la Belgique
travailleuse et pacifique inspire aux autres nations ?
L’Exposition contribuera même, je n’en doute pas,
à établir des liens plus étroits entre notre nation
et ses sœurs des deux continents ; elle provoquera
entre elles un plus grand échange de produits
et de nouveaux courants commerciaux, alors que,
pour tous les travailleurs et pour les Belges en
particulier, elle constituera un champ d’expérience
et de comparaison inestimable.
L’Exposition aura encore pour résultat de mieux
faire connaître Bruxelles et les plus belles villes
de notre pays à une foule empressée d’hôtes et de
voyageurs, lesquels peuvent être assurés de trouver
ici l’accueil le plus sympathique.
Par son caractère international, l’Exposition de
1910 aura, enfin, une portée humanitaire dont le
Président du Comité exécutif a signalé l’importance
dans son éloquent discours. Car elle apparaît comme
une imposante et utile manifestation de la lutte
pacifique dans ce champ du travail et du progrès
où les Nations tendent de plus en plus à se mesu-
rer; élle apparaît comme une de ces œuvres de
paix et de fraternité où la libre concurrence est
appelée à remplacer les conflits armés d’autre-
fois. C’est du moins le vœu qu’au début de mon
règne, et en présence des représentants des Etats
amis de la Belgique, j’ai le droit d’exprimer hau-
tement, et qui trouvera, je n’en doute pas, un
écho dans tous les cœurs.