Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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que la moyenne de ses exportations ne dépassait
pas, pour la même période, 1,425 hectolitres.
En 1880 encore les importations se chiffrèrent
par 261,582 hectolitre_s et les exportations par
17,049 hectolitres. En 1881 et 1882 la situa-
tion resta stationnaire ; 1883 marqua franche-
ment le point de départ du commerce d’expor-
tation. L’Algérie vendit, cette année-là, 86,316
première fois et à laquelle est venu s’ajouter,
tout récemment, l’ensemencement à la cuve par
les levures sélectionnées, a vaincu les difficultés
du début, dont la principale consistait dans un
dégagement excessif de chaleur pendant la fer-
mentation, résultant de la température ambiante
et de la grande richesse en sucre des raisins
algériens. La réalisation d’une fermentation à
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■11.
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VUE INTÉRIEURE DU PAVILLON DE L’ALGÉRIE.
hectolitres et en acheta 206,436. A partir de ^température basse et régulière assure la trans-
1884 les exportations commencèrent à excéder
les importations et depuis lors, sauf une dépres-
sion en 1900-1901, années de surproduction en
l* rance, elles ont suivi une marche ascensionnelle
de plus en plus rapide, pour atteindre en 1909
la quantité de 6,253,174 hectolitres, en regard
de 17,042 hectolitres seulement à l’importation.
Les relations avec les pays étrangers ont
reflété, tant à l’importation qu’à l’exportation,
des courants similaires ; de 80,444 hectolitres
en 1880, les importations de l’étranger sont
tombées à 581 hectolitres en 1909 ; les expor-
tations, nulles en 1880, ont atteint 113,000
hectolitres en 1909.
La Belgique, notamment, compte avec l’Alle-
magne, les Pays-Bas, l’Angleterre et la Suisse,
Parmi les plus importants et les plus fidèles
clients de l’Algérie. L’importance de ses achats
se chiffre, depuis une quinzaine d’années, par
une moyenne annuelle de 4,500 à 5,000 hecto-
litres de vins.
L’Algérie se classe donc aujourd’hui parmi les
Pays gros producteurs de cette boisson aussi
hygiénique que généreuse.
Mais ce n’est point seulement au chiffre de sa
production qu’elle doit la place qu’elle occupe
le commerce mondial des vins. Les qua-
spéciales de ses produits ont contribué,
la plus large part, à leur expansion. Le
formation complète du sucre en alcool et évite
les dangers d’une surproduction d’acidité vola-
tile, cause certaine de mauvaise conservation
des vins.
Elle permet, depuis longtemps déjà, d’ob-
tenir la perfection dans la vinification ; aussi
les vins d’Algérie jouissent-ils à bon droit de la
réputation la plus favorable tant en France
qu’à l’étranger. C’est la récompense de trente
années d’efforts persévérants et jamais rebutés.
Il faut ajouter ce détail intéressant que le prix
du vin algérien, dont plusieurs crus — nous
conseillons vivement à nos lecteurs d’aller les
goûter : la dégustation est gratuite, — valent les
meilleurs bordeaux et égalent certains bour-
gognes, le met à la portée de toutes les bourses.
Il est vrai que l’on nous en fait consommer pas
mal sous le nom de Bordeaux authentiques.
A côté des vins, nous trouvons les huiles
d’olive comme un des principaux produits d’Al-
gérie et dont nous consommons
sont demeurées dans l’ombre pendant de longues
années.
Comme dans tout pays neuf, le colon a pré-
cédé le mineur dans cette colonie. Aujourd’hui
que la surface témoigne d’une prospérité incon-
testable, les initiatives se tournent vers le tré-
fonds et, depuis quelques années, on enregistre
un mouvement ascensionnel bien accentué de
cette nouvelle branche de l’activité inlassable
dont la colonie fait preuve.
En l’état actuel des recherches et des travaux,
les richesses se répartissent très inégalement
entre les trois départements algériens.
Le département de Constantine, de beaucoup
le plus favorisé, renferme 65 concessions de
mines ou minières, dont 35 exploitées. Le nom-
bre et la richesse des gisements décroissent
considérablement en allant vers l’Ouest.
Le département d’Alger n’est déjà plus doté
que de 23 concessions, dont 13 en activité, et
le département d’Oran, enfin, ne possède que dix
concessions, dont neuf en activité.
Les mines de phosphates ne sont pas com-
prises dans ces chiffres.
Le plus grand nombre des gisements métal-
ILères algériens comprennent du fer, du plomb
et du zinc. Quelques-uns produisent du cuivre,
de l’antimoine, du mercure, du manganèse et
de l’arsenic.
Enfin, le mercure se rencontre dans le dépar-
tement de Constantine, à l’état de cinabre, im-
prégnant des filons de galène et de blende.
Les gîtes ferrugineux, très nombreux, sont
le plus généralement constitués par des amas
d’hématites formant le remplissage des poches,
au milieu ou dans le voisinage de schistes an-
ciens, probablement siluriens ou précambriens
et en contact avec des calcaires, le plus souvent
liasiques.
On trouve aussi le fer en filons marneux,
associé au cuivre et au zinc, en gisements inter-
stratifiés composés de fer oxydulé et d’hématites
rouges ou d’oligistes.
Les gisements de zinc et de plomb, également
nombreux (on en a signalé l’existence sur plus
de 200 points, rien que dans le département
de Constantine) sont constitués, soit par des
masses plus ou moins puissantes de calamine
(carbonate et silicate de zinc), associée à de la
galène et remplissant des poches ou des cas-
sures du calcaire basique au contact de schistes
qui leur servent de substratum, soit par des
mélanges de calamine et de galène avec des
sables argileux et ferrugineux, intercalés entre
les quartzites siluriens et des calcaires du lias,
soit encore par des mélanges de blende et de
galène ou de calamine et de carbonate de plomb
lités
pour
choix le plus judicieux a été fait des cépages
a acclimater dans les nouveaux milieux où ils
étaient appelés à produire ; de telle sorte qu’il
est, pour ainsi dire, permis de cataloguer les
différentes régions viticoles de la colonie.
L outillage s’est développé et s’est amélioré de
telle façon que l’on pourrait citer nombre de
grandes, moyennes ou petites exploitations pos-
sédant des celliers qui n’ont rien à envier aux
Plus beaux, aux mieux aménagés de la métro-
pole. Enfin, une méthode spéciale, la réfrigéra-
t'on des moûts, appliquée en Algérie pour la
une bonne part en Belgique ; les
céréales — blés durs, orges de
brasserie, — dont la qualité et le
prix sont de nature à intéresser
surtout nos brasseurs.
Il convient de fixer aussi son
attention sur les primeurs, tabacs,
conserves alimentaires, etc, nous
y reviendrons. Mais nous voulons
spécialement signaler à l’attention
de nos industriels les échantillons
de minerais et de marbre dont le
sol algérien est particulièrement
riche et qui sont d’autant plus de
nature à signaler que nombre de
mines sont encore inexploitées et
qu’elles s’offrent à l’activité de
nos hommes d’affaires.
Les richesses minières de l’Al-
gérie, à de rares exceptions près,
LES MARBRES