Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
téraire de 1898 ; un crayon de Rodenbach, par
Heins ; un dessin de Van Lerberghe, des photo-
graphies de plusieurs tableaux de van Ryssel-
berghe, dont La Lecture.
Enfin, signalons une collection de médailles
BUSTE DE GUIDO GEZELLE PAR LAGAE.
frappées en l’honneur d’écrivains, ainsi qu’une
grande toile de G.-Max Stevens représentant
un groupe d’écrivains et d’artistes.
Le salon ne s’en tient pas là. A côté des
portraits il réunit des essais de bibliographie
générale littéraire pour notre pays. Ceux-ci ont
été tentés, en ce qui concerne les écrivains fran-
çais et flamands, au moyen d’une enquête auprès
des littérateurs vivants et grâce aux travaux déjà
existants, sous la direction du service des Lettres
du ministère des sciences et des arts. Pour les
écrivains wallons, les travaux sont dus à la So-
ciété de littérature wallonne, à Liége.
Ces travaux bibliographiques ne comportent
pas seulement la liste des œuvres de chacun de
nos écrivains, mais encore la collection des re-
vues périodiques littéraires depuis 1830 et le
relevé des livres, études, articles de journaux
qui ont été écrits à l’occasion de leurs ouvrages.
MM. le professeur Chauvin, Goffin et van
Ermengen de la Bibliothèque royale ont colla-
boré activement à cette dernière partie. Le re-
levé des Poèmes français mis en musique a été
établi par M. Jos Pèrée.
Les organisateurs de l’Exposition littéraire
n’ont pu songer à réunir un exemplaire de
toutes les productions de nos écrivains ; ils ont
cru que cette exhibition encombrante n’appren-
drait rien de neuf, mais ils ont tenu à montrer
de façon détaillée l’expansion des littérateurs
belges à l’étranger.
Une notice bibliographique sur Conscience,
due à MM. Chauvin et Goffin, montre que ce
grand écrivain flamand a été traduit dans toutes
les langues. Quant à Maeterlinck et Verhaeren,
ils sont traduits en anglais, allemand, lusse,
italien, espagnol, suédois, danois, etc. Ch. de
Coster, avec une traduction de Thyl Uijlens-
piegel, triomphe actuellement en Allemagne ;
Rodenbach est traduit en cinq ou six langues et
conquiert la Russie, avec toute la Jeune Belgi-
que, à qui sont consacrés livres et anthologies.
Eekhoud et Lemonnier voient leurs meilleurs
ouvrages traduits dans plusieurs pays. Les ma-
nuels classiques d’Allemagne et de Hollande
réservent une place marquante aux poètes
belges. Tantôt leurs œuvres sont éditées en pays
étrangers avec un luxe qui doit faire la joie des
bibliophiles, tantôt dans le format des livres
populaires à quelques sous et dans les collec-
tions pour bibliothèques publiques. Ce qui
prouve que le peuple, après les intellectuels,
apprécie le talent de nos écrivains. La plupart
de ces ouvrages sont exposés et le public peut se
rendre compte de la pénétration de notre litté-
rature en pays étrangers.
Dans deux vitrines sont étalés les manuscrits.
Il y a là assemblés le premier rapport littéraire
écrit en Belgique après la révolution de 1830 et
confié par Ch. Rogier à André van Hasselt
(1834) ; une lettre d’Octave Pirmez ;à José,
signée de tout son nom ; le manuscrit de Bruges
la Morte, par Georges Rodenbach ; celui de la
Belgique, par C. Lemonnier ; celui de Daisy,
par Max Waller, terminé en Angleterre ; celui
de la Guirlande des Dieux, par Albert Giraud ;
une poésie détachée du prochain volume d’Emile
Verhaeren ; une lettre de Prosper de Haulle-
ville ; le manuscrit complet de Thyl Uijlenspie-
gel et de deux comédies de Charles de Coster ;
« L’avez v’veiou passer », la célèbre chanson
de Defrêcheux, transcrite de sa main dans le
livre d’or de la Société de littérature wallonne ;
un livre inédit d’Eekhoud ; une lettre de Maeter-
Lerberghe. Tout un côté d’une vitrine est réservé
berghe. Tout un côté d’une vitrine est réservé
à ce grand poète trop tôt disparu. Fernand
Séverin a prêté le portrait qu’il a peint de son
ami ; Albert Mockel a envoyé le commentaire
qu’il reçut autrefois avec la Chanson d’Eve, un
autre manuscrit, une lettre en grec, un dessin,
une photographie de sa chambre forment l’hom-
mage rendu à Van Lerberghe par ses amis.
Voilà, en une rapide et sèche nomenclature, un
aperçu général et succinct sur le premier salon
de littérature en notre pays.
Sans doute, on peut y noter des lacunes : des
tentatives de ce genre ne se font pas sans oubli.
Il reste cependant l’impression que cet essai
aura de bons résultats. Déjà la presse s’en est
occupée et en a dit du bien. Le public s'arrête
à ce compartiment et semble y prendre intérêt.
Les écrivains eux-mêmes s’y rendent, et de voir
ce qui a été fait ils songent qu’il serait peut-être
possible de tenter une œuvre plus stable, la
constitution, par exemple, d’un musée populaire
BUSTE DE CAMILLE LEMONNIER
PAR JEF LAMBEAUX.
de la littérature ou d’une maison des écrivains.
L’idée a été lancée ; il serait heureux qu’elle ne
fût pas perdue et que ceux qui voudraient la
mettre en pratique fussent secondés.
A.-Th. Rouvez.
INFORMATIONS DIVERSES
Les eaux et forêts.
Mercredi 1 5 juin a eu lieu l’inauguration du
pavillon des Eaux et Forêts, qui offre un en-
semble vraiment réussi. Il réunit, en effet, la
chasse et la pêche sous tous ses aspects.
Le comte Werner de Mérode, président du
groupe, a reçu les ministres MM. Schollaert et
Hubert, ayant à ses côtés MM. de Sébille et de
Contreras. Et dans la foule qui encombrait le
stand on notait MM. le sénateur Rapsaet, Jean
Dubois, Frédéric Brugmann, Dierickx, le baron
Goffinet, le comte de Ribaucourt, etc.
M. de Mérode, en un discours d’une belle
tenue, s’est félicité des résultats obtenus par la
Société centrale forestière. Grâce à son action
diligente, le public s’est rendu compte de l’im-
portance qu’occupent les arbres au point de vue
de l’hygiène et des cours d’eau.
Il a émis le vœu de voir reviser la loi succes-
sorale actuelle, destructrice de nos bois, et aussi
de voir le gouvernement encourager par ses sub-
sides le reboisement des forêts.
M. de Mérode a fait ressortir ensuite l’impor-
tance du compartiment de chasse et de pêche • —
et spécialement du stand de V/bis dans celui-ci,
— et il a remercié M. Schollaert, « ministre des
forêts », en raison des engagements qu’il a pris
en faveur de la cause des forêts, MM. de Sébille
et Contreras et aussi M. Gillo, l’architecte du
pavillon.
M. Schollaert, prenant la parole, a félicité les
organisateurs du groupe de l’admirable installa-
tion de leur compartiment. Il a remercié M. de
Mérode de ce qu’il ait bien voulu souligner l’at-
tachement qu’il professe pour les forêts.
« Nous sommes entrés dans une bonne voie, a
ajouté le ministre. Depuis dix ans notre domaine
forestier s’est augmenté de 8,798 hectares et,
grâce aux efforts du directeur-général des eaux
et forêts et de ses intelligents collaborateurs,
plus de 5,000 hectares nouveaux se sont créés,
appartenant à des particuliers. »
Le ministre a émis le vœu de voir se dévelop-
per l'école forestière et d’obtenir que les jeunes
gens des campagnes s’occupent activement de
« foresterie ».
Et le ministre a terminé, par un éloge très