Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

L’EXPOSITION DE BRUXELLES 141 applaudi du comte de Mérode et de ses collabo- rateurs. Puis les ministres ont passé en revue les di- vers stands et se sont arrêtés particulièrement au stand de la pêche, où M, De Kuyper, prési- dent de X'Ibis, a été l’objet des vives félicitations des ministres pour la belle exposition de celle-ci. M. Stevens, président des Pêcheries à vapeur, a exposé aux ministres l’importance de l’œuvre poursuivie par celles-ci. Tandis que l’Angleterre possède 2,500 chalu- tiers de pêche, l’Allemagne 500, la Hollande 1 50, la Belgique en a en tout 24, dont plus des deux tiers lancés par les Pêcheries. Présente- ment un vapeur se trouve dans la mer Blanche, un autre au Maroc, un autre sur les côtes du Portugal, un autre en Islande et plusieurs dans la mer du Nord. M. Hubert a spécialement félicité M. Stevens, lui promettant le concours efficace du gouver- nement en faveur de l’œuvre des pêcheries. Le pavillon c'u Jockey-Club. Le gracieux pavillon, en style Louis XIV, érigé dans le Palais de l’Agriculture par les soins du Jockey-Club de Belgique, a reçu égale- ment la visite inaugurale de M. Schollaert, mi- nistre de l’intérieur et de l’agriculture, et de M. Armand Hubert, ministre de l’industrie et du travail. MM. Goossens, président du groupe de l’agri- culture et de l’horticulture ; le baron d’Huart, commissaire-général du groupe de l’agriculture ; Cartuyvels, inspecteur général au ministère de 1 agriculture ; Julien Schlim, directeur au minis- tère de l’intérieur et de l’agriculture, et une foule d’autres notabilités accompagnaient les mi- nistres. M. Fernand Coppée, le sympathique président du Jockey-Club, entouré des membres dp comité, a souhaité la bienvenue aux ministres en ces termes : « Messieurs les ministres, » Le comité du Jockey-Club se félicite et vous remercie de l’honneur que vous voulez bien lui faire en venant visiter son pavillon. » Tous, nous savons l’intérêt que vous portez aux choses agricoles et particulièrement à l’éle- vage, mais lorsqu’en Belgique on parle d’élevage >l ne s’agit généralement que du cheval de gros trait, dont certes l’éloge n’est plus à faire et dont la renommée est universelle, et pourtant nos chevaux de pur sang ont aussi leur valeur Pour ne pas dire leur nécessité, au point de vue de la défense nationale et la place qu’ils occu- pent dans notre cheptel augmente chaque année. » Le Jockey-Club n’a pas seulement pour mission de réglementer les courses, il est chargé, officiellement même, depuis quelques années, de a direction de l’élevage des chevaux de la race Pure et de la tenue du Siud-Book, aussi, à occasion de l’Exposition universelle, a-t-il cru de son devoir de présenter son œuvre, de faire connaître les progrès accomplis, les résultats obtenus depuis 40 ans par la seule initiative de Uos éleveurs si dévoués, placés sous son con- trôle. » Les statistiques que nous avons fait dresser 11 que nous présentons, établissent que nous avons actuellement dans nos établissements d’éle- a^* 4° étalons de race pure, 420 juments et que les naissances annuelles se chiffrent par 250 produits. »Quant à la valeur de ceux-ci, les prix attemts par ceux mis en vente comme yearlings en sont la meilleure preuve et nos succès récents dans les épreuves internationales marquent éga- lement les progrès accomplis. » Aussi, messieurs les ministres, nous avons le droit de croire que notre œuvre n’a pas été inutile au pays et que nous avons contribué pour notre part au développement de sa richesse et de sa prospérité.» Ces paroles ont été chaleureusement applau- dies. LONGCHAMPS-FLEURI. — LE DÉFILÉ DANS LES RUES DE « BRUXELLES-KERMESSE ». Les ministres ont dit quelques mots aimables de remerciement et se sont reposés dans le pa- villon du Jockey-Club, vraie petite merveille garnie d’un mobilier ravissant, du goût le plus raffiné. Ils se sont arrêtés longuement devant les su- perbes aquarelles de Clarys, qui montrent d’une façon charmante la progression sûre et rapide de l’élevage du pur sang dans notre pays. L’agriculture. IMM. Schollaert et Hubert se sont rendus en- suite au Pavillon de la Fermière, dont MM. Mé- lotte et Tibbaut leur ont fait les honneurs. Poursuivant la série de leurs inaugurations, les deux ministres ont visité ensuite l’exposition de l’agriculture et de l’horticulture, où ils ont été reçus par MM. Félix Goossens, F. de Smet et van Maele de Ghorain, entourés des membres du comité. M.F. Goossens a, dans un intéressant discours, signalé les résultats obtenus en ces derniers temps par l’enseignement horticole et agricole et par les divers organismes créés par le dépar- tement de l’agriculture. M. Schollaert s’est, à son tour, réjoui des avantages qui, dans les divers domaines de l’agriculture, peuvent être considérés comme la conséquence directe du développement de l’en- seignement. Cette exposition, qui occupe l’une des annexes du Palais de l’Agriculture, montre les progrès realisés grâce à la création de la police sanitaire des animaux domestiques. De nombreuses pièces pathologiques sont réunies ici et des graphiques font ressortir les résultats de la lutte entreprise contre la tuberculose des bovidés, grâce à la vaccination, et permettent de constater la dispa- rition en Belgique de maladies — telle que la pleuropneumonie des bovidés — en six années d’efforts et d’études. Le compartiment autrichien. L’inauguration officieuse du joli compartiment autrichien a eu lieu jeudi 16 juin avec tout le caractère d’une ouverture officielle. Le ministre Hubert était présent, ainsi que MM. le comte Clary, ministre. d’Autriche-Hon- grie, Aldringen, le duc d’Ursel, Gody, Storms, Maurice Lemonnier, Keym, Dedet, De Boeck, De Lhonneux, Hamaide, Todros, Bauer, consul d’Autriche-Hongrie, et de nombreuses person- nalités bruxelloises. MM. Lehman, commissaire-général, et Ros- sum, commissaire-général-adjoint, ont reçu leurs invités et les ont conduits visiter les nombreux stands.; M. Hubert, ministre de l’industrie et du tra- vail, a prodigué ses félicitations à MM. Lehman et Rossum et qui sont d’autant plus chaleureuses que c’est à leur initiative propre et à leur inlas- sable activité qu’est dû le succès de la partici- pation autrichienne et le bel arrangement du compartiment inauguré. Le pavillon de la crémation. C’est le jeudi 16 juin qu’a été inauguré le pavillon de la Société belge pour la propa- gation de la crémation. Ce pavillon, d’un aspect élégant, représente un temple grec. Il comprend trois parties : l’une est consacrée à l’incinération antique, la seconde est relative aux vérifications de la mort réelle, la troisième groupe tout ce qui intéresse la crémation moderne. La Société belge pour la propagation de la crémation a tenu à faire ressortir les inconvé- nients, au point de vue hygiénique, du système de l’inhumation. Des inscriptions attirent l’attention du visi- teur : « L’inhumation est une combustion lente ; l’incinération est une combustion rapide.» «Le cimetière est l’ennemi de notre santé. » « Le feu purifie tout. » « La crémation ne fait pas obs- tacle à la répression criminelle ; elle n’est en opposition avec aucun dogme religieux.» Une réduction d’un four crématoire est expo- sée. On explique aux visiteurs que le corps est