Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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qui songent ainsi à réaliser l’entente du capital
et du travail méritent les plus chaleureuses féli-
citations.
» Je bois à l’administration prévoyante, sage
et généreuse qui gère là -Société de Port-
Sunlight. »
Une nouvelle acclamation salue le ministre,
puis M. Brauen prend la parole.
M. Brauen s’est félicité tout d’abord de la
présence des ministres et des nombreuses nota-
bilités présentes. Et, exprimant sa gratitude aux
membres du comité exécutif, il a remercié spé-
cialement le baron Janssen, les directeurs-géné-
raux Keym et van der Burch, MM. Acker et
Masion, du concours constant et précieux qu’il a
trouvé chez eux.
M. Brauen, parlant ensuite de « la triomphale
Exposition de Bruxelles », a ajouté :
« Il y en a eu de plus grandes, certes, mais
pas de plus belles, de plus réussies...
» Je tiens à remercier aussi les membres du
collège de leur présence, et particulièrement M.
le bourgmestre Adolphe Max, qui a fait si rapi-
dement la conquête des Bruxellois par son rare
mérite et sa si accueillante courtoisie. »
M. Brauen a conclu en levant son verre au
triomphe de l’Exposition, à la prospérité de la
ville de Bruxelles, à M. Lever, l’aimable chef
de Port-Sunlight, et à tous ses invités.
On a chaleureusement applaudi le toast bien
venu et bien dit de M. Brauen, puis M. Mau-
rice Lemonnier a pris la parole au nom du
comité.
« Au nom du comité exécutif, a-t-il dit, je
félicite et remercie M. Brauen d’avoir invité
M. Lever à venir visiter l’Exposition de Bru-
xelles. Je félicite M. Lever de la belle œuvre
qu’il a créée, en reconnaissant les droits du
travail.
» Ainsi comprise, l’industrie est le gage de la
paix sociale.»
M. Lemonnier a conclu en levant son verre
au développement des œuvres philanthropiques
telles qu’elles existent à Port-Sunlight et en
émettant le vœu qu’elles trouvent de nombreux
imitateurs en Belgique.
Un des nombreux représentants de la presse
anglaise qui ont accompagné les excursionnistes
en Belgique a porté en français la santé de ses
confrères de Belgique, et M. Gérard Harry, au
nom de ceux-ci, a répondu en anglais et, non
sans humour, a bu au roi du jour: le King
Sunlight !
Et, dans la fumée des cigares, on a longue-
ment devisé encore au sujet des belles œuvres
dues à M. Lever.
*
* *
A 5 heures, une délégation d’ouvriers de Port-
Sunlight, conduite par M. Lever, administra-
teur-délégué, et M. Brauen, a été reçue par le
Roi. Un des ouvriers a pris la parole en anglais
Pour rappeler au Roi qu’en 1897, alors qu’il
n’était que prince héritier, il avait bien voulu
visiter les usines et le village de Port-Sunlight.
Les habitants de Port-Sunlight n’ont pas voulu
traverser la Belgique sans rendre au Souverain
sa visite courtoise.
Le Roi a répondu en anglais pour remercier
les membres de la délégation du bon souvenir
Qu’ils avaient gardé de lui et leur souhaitant un
heureux voyage.
La délégation a quitté le palais vers 5 h. 30.
Le pavillon du génie civil.
Le pavillon du génie civil a été inauguré le
samedi 18 juin.
Parmi les nombreuses personnalités présentes,
figuraient MM. les ministres Hubert, Delbeke et
Renkin, MM. Léon Hubert, Georges Dupret,
etc., etc.
M. Hubert a prononcé le discours d’ouverture,
auquel a répondu M. Delbeke. Celui-ci a vive-
ment félicité les membres du comité organisateur
du pavillon, qui permettra à chacun de se rendre
un compte exact du programme considérable des
travaux réalisés en Belgique depuis 1830.
Le ministre a rendu hommage au mérite de
LA FÊTE ENFANTINE A LA PLAINE DES SPORTS.
nos ingénieurs, et insisté sur l’importance du
roulage et sur les mesures à prendre en vue de
faciliter la circulation des véhicules les plus
modernes. Il a permis de s’intéresser aux tra-
vaux du prochain congrès de la route et de tenir
compte des conclusions qui y seront prises.
Les championnats de l’armée.
Les championnats de l’armée réservés aux
élèves de l’Ecole militaire, de l’Ecole des cadets
et aux sous-officiers, ont constitué une des jour-
nées sportives les plus animées de l’Exposition.
Dès 8 h. 30 du matin, les 300 inscrits et de
nombreux spectateurs étaient réunis aux courts
de tennis, et les concurrents se disputèrent, le
sabre à la main, les superbes prix offerts par
le comité de l’Exposition.
Jurys et tireurs n’eurent qu’à se louer les uns
des autres et le colonel Werbrouck se plut à
souligner plusieurs actes de parfaite courtoisie
de tireurs avouant leur défaite dans des coups
indécis.
Les organisateurs : l’adjudant Mathieu, les mo-
niteurs Léonard, Destrooper, le sergent Pirotte,
etc., président et membres du Cercle sportif
de l’Ecole normale, furent tous à la tâche et
méritèrent des félicitations pour leur dévouement.
Remarqués parmi les spectateurs : le comte
van der Burch, le colonel Werbrouck, les com-
mandants Henrion et de Longueville, les capi-
taines Courtin et Buekens, les lieutenants Del-
fosse, Verspreet, Aerts et Hennet, MM. Simon-
son, Willems, Ketels, etc., tous les maîtres mili-
taires, de nombreux maîtres et amateurs civils,
etc.,' etc.
Voici les résultats :
Sabre (finale). — 1. Geysens, du 6e de ligne ;
2. Faut, du train ; 3. Decourtier, du 14e de
ligne; 4. Strubbe, du 3e de ligne; 5. Scher-
linckx, du 7e de ligne ; 6. Rowie, des carabi-
niers ; 7. Marcy, des carabiniers ; 8. Brugge-
mans, du 3e d’artillerie; 9. Van Gueldre, du
9e de ligne ; 10. Van Overstyn, des carabiniers.
Epée (finale). — 1. Henry, du 1 4e de ligne ;
2. Strubbe, du 3e de ligne ; 3. Scherlinckx, du
7e de ligne ; 4. Bauceau, du 3e de ligne ; 5. De-
lannoye, du 7e de ligne ; 6. Jouret, des carabi-
niers ; 7. Decourtier, du 14e de ligne ; 8. Gras-
son, du 8e de ligne ; 9. Tirentyn, des cara-
biniers ; 10. Hancisse, du 2e chasseurs à cheval.
Fête enfantine.
Jeudi après-midi, à la plaine des Sports, la
première grande fête populaire a été donnée.
Cette fête était réservée aux enfants de toutes
les écoles de la ville, tant libres que privées et
officielles. Plus de 5,000 enfants y assistaient.
Toute cette jeunesse s’est follement amusée et n’a
pas manqué de témoigner à diverses reprises
sa vive satisfaction aux artistes de l’imprésario
bruxellois Bradfort.
Clowns, équilibristes, gymnastes et pantomi-
mistes se sont succédé sur la scène à la plus
grande joie de l’assistance.
Mac Daulay, le Blondin bruxellois, a renou-
velé ses exercices périlleux sur un fil télépho-
nique et le spectacle s’est terminé par un feu
d’artifice japonais qui a dignement couronné la
séance.
Conférence de Mme Destrée.
La ville de Bruxelles, nous l’avons annoncé,
organise des conférences sur l’enseignement pa-
rallèles à celles du gouvernement français. Mer-
credi on a entendu Mme Destrée, qui parlait
des jardins d’enfants, dont elle est l’inspectrice.
Présentée au nombreux public de dames et de
jeunes filles par M. l’échevin Jacqmain, Mme
Destrée a compris sa tâche d’une façon tout
à fait différente de celle de Mme Kergojmard.
Celle-ci, la veille, avait exposé des idées géné-
rales sur les écoles maternelles de France. Elle
en avait retracé l’histoire et confessé les im-
perfections. Mme Destrée a mis une coquetterie
très ingénieuse à faire valoir les résultats réelle-
ment séduisants auxquels on est arrivé à Bru-
xelles. Par ce temps où les leçons de choses sont
à la mode, elle a voulu donner la démonstra-
tion matérielle des moyens par lesquels on amuse