ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 157 de Wiele, les dirigeait, ayant à ses côtés Mmes Nyst, secrétaire, et Deckers, trésorière ; puis ce sont Mmes C. Noury, directrice hono- raire de l’école A; A. Héris, directrice de l’école B; Marie Popelin, docteur en droit, présidente du conseil des femmes belges ; Léonie La Fontaine, Gilain, de Gobat ; ce sont Mmes Houyoux et Zamal, membres du comité de cha- rité de notre capitale ; ce sont Mmes Boucquié, Brigode, Levoz-Hauzeur, etc., la plupart de celles qui se dévouent à l’œuvre admirable des « conférences dans les hôpitaux ». Reçu à l’entrée du parc Scheyven par l’archi- tecte Hellemans et Mmc Hellemans, l’aimable groupe féminin a visité successivement les mai- sons ouvrières anglaises, allemandes, françaises ; celles de Waremme, Tournai, Cointe ; celles de la Société de la Vieille-Montagne ; celles de Saint-Gilles, Anderlech:, Ixelles ; le logis fores- tier et la ferme modèle du grand-duché de Luxembourg, enfin la maison à appartements multiples du bloc de la ville de Bruxelles. Ici on leur offrit le vin d’honneur, parmi les élégances d’un couvert, peut-être démocratique, mais dans tous les cas supérieurement bien dressé et où les roses étaient aussi abondantes que le vin de Champagne ; les petits-fours, glaces et sorbets y étaient savoureux. Après une ample distribution de bouquets, offerts aux visiteuses par le personnel de la colonie; celles-ci s’intéressèrent aux volumes meublant les petites bibliothèques de ces logis destinés au peuple et où les meilleurs écrivains belges et étrangers sont représentés par leurs meilleurs ouvrages. Dans le cottage de Port-Sunlight, comme dans ceux du village Krupp et de la Caisse d’épargne de Belgique, ces dames avaient été sollicitées de signer au Livre d’or: ce qu’elles firent avec ravissement, car la colonie des maisons ouvrières leur avait paru, à juste titre, une heureuse et à peu près parfaite réali- sation de ce désideratum nommé par l’une d’elles « le vrai fond de la question sociale », c est-à-dire une habitation populaire salubre, commode et séduisante, en état de lutter victo- rieusement contre l’action redoutable du cabaret. La fête des mineurs. Le Roi s’est rendu dimanche matin au pavillon des expositions temporaires, où plus de quatre mille mineurs décorés de la croix industrielle se trouvaient réunis. Les braves travailleurs étaient groupés par délégation de charbonnage, ayant chacune son drapeau et la plupart leur musique. C’est M. Jules Carlier, président de la collec-ï dvité des mines, à qui l’on doit l’initiative de cette belle manifestation ouvrière, qui, avec MM. le ministre Hubert, le duc d’Ursel, le baron Janssen, Keym, van der Burch, Gody, ^jardin, Storms, Warocqué, Greiner, Van Hoe- gaerden, Digneffe, a reçu le Roi et lui a présenté les personnalités présentes. Parmi celles-ci, on notait les présidents des Associations charbonnières, de nombreux ingé- nieurs, MM. les commissaires-généraux Albert et Georges Vaxelaire, la plupart des membres allemands du congrès minier de Dusseldorff. Le Roi remercia M. Jules Carlier de la belle et heureuse idée qu’il avait eue et aussitôt il commença à passer entre les groupes, parlant aux vieux mineurs, félicitant spécialement les femmes qui étaient là, portant fièrement la croix industrielle, s’intéressant à tous. La bonne grâce et la simplicité du souverain eurent de suite rassuré les travailleurs, tout d’abord inti- midés, et le Roi passa deux heures au milieu d’eux. De-ci de-là il y eut quelque incident piquant. C’est ainsi que devant la délégation des mineurs de Cockerill, un grand diable, haut de prêts de deux mètres, porte la main gauche au front dans un salut militaire et tend la droite au Roi, en criant d’une voix énorme : ■— Nom d’un tonnerre, mon capitaine, ça fait bien plaisir de se revoir, hein ? LE ROI ALBERT ALLANT PASSER LA REVUE DES OUVRIERS MINEURS. Le Roi regarde l’homme et, se souvenant, lui serre la main en disant : - Eh oui I mon brave. C’était le bon temps, alors. Et l’on apprit que le grand diable de mineur avait été aux grenadiers soldat de la compagnie que commandait le Roi, alors qu’il n’était que le capitaine prince Albert. Les mineurs se montrèrent enthousiastes et à plus de vingt reprises le Roi fut acclamé par eux. Incendie du restaurant Métropole. Dimanche 26 juin, vers 5 h. 1 5, au moment où la foule était particulièrement dense, un incendie a éclaté soudain dans le Restaurant Métropole, situé, comme on le sait, dans le Jardin de Paris. Comme bien l’on pense, l’alerte a été vive, et les curieux se sont aussitôt portés par milliers vers les endroits où l’on pouvait assister à ce spectacle inattendu. Le feu avait pris dans la coupole du restau- rant, probablement par suite d’un court-circuit, car ce fut l’extinction subite des lampes élec- triques qui donna l’alarme. Les clients, prévenus par les garçons, se. sauvèrent en toute hâte. Pendant que le per- sonnel enlevait les caisses enregistreuses, un garçon essaya de se servir d’un appareil extinc- teur, mais le jet de gaz qui s’en échappa avait une telle force que sous la pression le plâtras léger du plafond s’écroula sur une certaine étendue. Cet incident augmenta encore le désarroi. Au bout de quelques minutes, tout le pavillon, qui couvrait une assez vaste superficie, ne for-, mait plus qu’un brasier. Les flammes, trouvant un élément facile dans le bois et le staff com-' posant la construction, s’élevaient à une hauteur prodigieuse. Elles menaçaient de se propager au pavillon voisin, celui de la principauté de Monaco. Si le vent avait été plus violent, on aurait peut-être eu un véritable désastre à dé- plorer, car l’incendie du pavillon monégasque aurait pu entraîner l’embrasement de la section allemande. Ce fut, du reste, le personnel de cette dernière section qui, avec une rapidité et une méthode remarquables, organisa les premiers secours. Bientôt arrivèrent avec deux pompes à vapeur les pompiers d’Ixelles, pendant que les soldats de garde établissaient le service d’ordre. Ce ne fut pas chose facile avec l’énorime affluence de curieux. Lorsque les pompiers de Bruxelles, prévenus tardivement par suite du non-fonctionnement d’un appareil avertisseur, arrivèrent avec leur pompe, ils eurent beaucoup de peine à se frayer passage. M. Max, bourgmestre de Bruxelles ; le duc d’Ursel, commissaire-général ; M. Keym et le comte van der Burch, ainsi que la plupart des hauts fonctionnaires de l’Exposition, se trou- vaient sur les lieux du sinistre. Des torrents d’eau furent déversés sur le brasier et, au bout de trois quarts d heure, tout danger avait disparu. Le pavillon du Métropole était détruit de fond en comble. Le pavillon de Monaco avait été légèrement endommagé. On avait cru un moment que le Jardin fran- çais, en partie envahi par la foule, aurait été. dévasté, mais le public a assez bien respecté, les plates-bandes et les parterres, et les dégâts ne sont pas bien considérables. Les travaux de déblayement des ruines du pavillon vont être entrepris sans retard et d’ici à un mois, la construction sera réédifiée. Le cortège des Saisons. La première sortie du cortège des Saisons, organisé par la commune d’Ixelles, a eu lieu dimanche dernier, 26 juin. Ce fut un ravissant spectacle. Les élèves, garçonnets et fillettes, des écoles communales, costumés avec goût, formaient des groupes r eprésentant les fleurs, les fruits, les insectes qui caractérisent chacune des quatre saisons.