Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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de Wiele, les dirigeait, ayant à ses côtés
Mmes Nyst, secrétaire, et Deckers, trésorière ;
puis ce sont Mmes C. Noury, directrice hono-
raire de l’école A; A. Héris, directrice de
l’école B; Marie Popelin, docteur en droit,
présidente du conseil des femmes belges ; Léonie
La Fontaine, Gilain, de Gobat ; ce sont Mmes
Houyoux et Zamal, membres du comité de cha-
rité de notre capitale ; ce sont Mmes Boucquié,
Brigode, Levoz-Hauzeur, etc., la plupart de
celles qui se dévouent à l’œuvre admirable des
« conférences dans les hôpitaux ».
Reçu à l’entrée du parc Scheyven par l’archi-
tecte Hellemans et Mmc Hellemans, l’aimable
groupe féminin a visité successivement les mai-
sons ouvrières anglaises, allemandes, françaises ;
celles de Waremme, Tournai, Cointe ; celles
de la Société de la Vieille-Montagne ; celles de
Saint-Gilles, Anderlech:, Ixelles ; le logis fores-
tier et la ferme modèle du grand-duché de
Luxembourg, enfin la maison à appartements
multiples du bloc de la ville de Bruxelles.
Ici on leur offrit le vin d’honneur, parmi les
élégances d’un couvert, peut-être démocratique,
mais dans tous les cas supérieurement bien
dressé et où les roses étaient aussi abondantes
que le vin de Champagne ; les petits-fours,
glaces et sorbets y étaient savoureux. Après
une ample distribution de bouquets, offerts aux
visiteuses par le personnel de la colonie;
celles-ci s’intéressèrent aux volumes meublant
les petites bibliothèques de ces logis destinés
au peuple et où les meilleurs écrivains belges
et étrangers sont représentés par leurs meilleurs
ouvrages. Dans le cottage de Port-Sunlight,
comme dans ceux du village Krupp et de la
Caisse d’épargne de Belgique, ces dames avaient
été sollicitées de signer au Livre d’or: ce
qu’elles firent avec ravissement, car la colonie
des maisons ouvrières leur avait paru, à juste
titre, une heureuse et à peu près parfaite réali-
sation de ce désideratum nommé par l’une
d’elles « le vrai fond de la question sociale »,
c est-à-dire une habitation populaire salubre,
commode et séduisante, en état de lutter victo-
rieusement contre l’action redoutable du cabaret.
La fête des mineurs.
Le Roi s’est rendu dimanche matin au pavillon
des expositions temporaires, où plus de quatre
mille mineurs décorés de la croix industrielle
se trouvaient réunis.
Les braves travailleurs étaient groupés par
délégation de charbonnage, ayant chacune son
drapeau et la plupart leur musique.
C’est M. Jules Carlier, président de la collec-ï
dvité des mines, à qui l’on doit l’initiative de
cette belle manifestation ouvrière, qui, avec
MM. le ministre Hubert, le duc d’Ursel, le
baron Janssen, Keym, van der Burch, Gody,
^jardin, Storms, Warocqué, Greiner, Van Hoe-
gaerden, Digneffe, a reçu le Roi et lui a présenté
les personnalités présentes.
Parmi celles-ci, on notait les présidents des
Associations charbonnières, de nombreux ingé-
nieurs, MM. les commissaires-généraux Albert
et Georges Vaxelaire, la plupart des membres
allemands du congrès minier de Dusseldorff.
Le Roi remercia M. Jules Carlier de la belle
et heureuse idée qu’il avait eue et aussitôt il
commença à passer entre les groupes, parlant
aux vieux mineurs, félicitant spécialement les
femmes qui étaient là, portant fièrement la
croix industrielle, s’intéressant à tous. La bonne
grâce et la simplicité du souverain eurent de
suite rassuré les travailleurs, tout d’abord inti-
midés, et le Roi passa deux heures au milieu
d’eux.
De-ci de-là il y eut quelque incident piquant.
C’est ainsi que devant la délégation des mineurs
de Cockerill, un grand diable, haut de prêts
de deux mètres, porte la main gauche au front
dans un salut militaire et tend la droite au Roi,
en criant d’une voix énorme :
■— Nom d’un tonnerre, mon capitaine, ça fait
bien plaisir de se revoir, hein ?
LE ROI ALBERT ALLANT PASSER
LA REVUE DES OUVRIERS MINEURS.
Le Roi regarde l’homme et, se souvenant, lui
serre la main en disant :
- Eh oui I mon brave. C’était le bon temps,
alors.
Et l’on apprit que le grand diable de mineur
avait été aux grenadiers soldat de la compagnie
que commandait le Roi, alors qu’il n’était que
le capitaine prince Albert.
Les mineurs se montrèrent enthousiastes et à
plus de vingt reprises le Roi fut acclamé par
eux.
Incendie du restaurant Métropole.
Dimanche 26 juin, vers 5 h. 1 5, au moment
où la foule était particulièrement dense, un
incendie a éclaté soudain dans le Restaurant
Métropole, situé, comme on le sait, dans le
Jardin de Paris.
Comme bien l’on pense, l’alerte a été vive,
et les curieux se sont aussitôt portés par milliers
vers les endroits où l’on pouvait assister à
ce spectacle inattendu.
Le feu avait pris dans la coupole du restau-
rant, probablement par suite d’un court-circuit,
car ce fut l’extinction subite des lampes élec-
triques qui donna l’alarme.
Les clients, prévenus par les garçons, se.
sauvèrent en toute hâte. Pendant que le per-
sonnel enlevait les caisses enregistreuses, un
garçon essaya de se servir d’un appareil extinc-
teur, mais le jet de gaz qui s’en échappa avait
une telle force que sous la pression le plâtras
léger du plafond s’écroula sur une certaine
étendue.
Cet incident augmenta encore le désarroi.
Au bout de quelques minutes, tout le pavillon,
qui couvrait une assez vaste superficie, ne for-,
mait plus qu’un brasier. Les flammes, trouvant
un élément facile dans le bois et le staff com-'
posant la construction, s’élevaient à une hauteur
prodigieuse. Elles menaçaient de se propager
au pavillon voisin, celui de la principauté de
Monaco. Si le vent avait été plus violent, on
aurait peut-être eu un véritable désastre à dé-
plorer, car l’incendie du pavillon monégasque
aurait pu entraîner l’embrasement de la section
allemande.
Ce fut, du reste, le personnel de cette dernière
section qui, avec une rapidité et une méthode
remarquables, organisa les premiers secours.
Bientôt arrivèrent avec deux pompes à vapeur
les pompiers d’Ixelles, pendant que les soldats
de garde établissaient le service d’ordre.
Ce ne fut pas chose facile avec l’énorime
affluence de curieux. Lorsque les pompiers de
Bruxelles, prévenus tardivement par suite du
non-fonctionnement d’un appareil avertisseur,
arrivèrent avec leur pompe, ils eurent beaucoup
de peine à se frayer passage.
M. Max, bourgmestre de Bruxelles ; le duc
d’Ursel, commissaire-général ; M. Keym et le
comte van der Burch, ainsi que la plupart des
hauts fonctionnaires de l’Exposition, se trou-
vaient sur les lieux du sinistre.
Des torrents d’eau furent déversés sur le
brasier et, au bout de trois quarts d heure,
tout danger avait disparu. Le pavillon du
Métropole était détruit de fond en comble.
Le pavillon de Monaco avait été légèrement
endommagé.
On avait cru un moment que le Jardin fran-
çais, en partie envahi par la foule, aurait été.
dévasté, mais le public a assez bien respecté,
les plates-bandes et les parterres, et les dégâts
ne sont pas bien considérables.
Les travaux de déblayement des ruines du
pavillon vont être entrepris sans retard et d’ici
à un mois, la construction sera réédifiée.
Le cortège des Saisons.
La première sortie du cortège des Saisons,
organisé par la commune d’Ixelles, a eu lieu
dimanche dernier, 26 juin. Ce fut un ravissant
spectacle. Les élèves, garçonnets et fillettes,
des écoles communales, costumés avec goût,
formaient des groupes r eprésentant les fleurs,
les fruits, les insectes qui caractérisent chacune
des quatre saisons.