ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 159 nature qui apparaissent ici transformées, utilisées, fécondées par le labeur et l’ingéniosité de l’homme, tous ces géants de fer et d’acier qui disent la science et le travail des peuples, proclament en même temps la moralité des citoyens. Que ceux dont les mains travaillent à de tels ins- truments de puissance s’estiment et sympathisent pardessus les frontières. Que, dans leur cœur, germe et se fortifie l'idée d un acier toujours plus fort, plus résistant et plus Pur, qui sans cesse accroîtrait le bien-être de 1homme, l’acier de la paix, de la justice et de la fraternité. Ce beau discours fut longuement acclamé. M. Hubert prit ensuite la parole et, en une improvisation très applaudie, il loua la parti- cipation remarquable de l’Allemagne à notre Exposition. « Elle lui a donné, dit-il, un lustre et un éclat incomparables. Aussi le gouverne- ment belge se fait-il un devoir de remercier le gouvernement allemand dans la personne de ses ministres, et en buvant à leur santé, c’est à l’Allemagne que je bois. » On entendit encore M. Kleine saluer, aux acclamations de tous, MM. Albert et Ravené, les incomparables artisans de l’œuvre allemande a Bruxelles, et le docteur Beumer qui, avec esprit, associa M'"« Albert et Ravené à la belle oeuvre de leurs maris. Les convives se levèrent au milieu de la plus joyeuse animation pour se rendre au raout offert Par le comité exécutif en l’honneur de nos hôtes allemands et de leurs femmes. Jusqu’à minuit, les salons du Chien-Vert regorgèrent de monde. Il y avait quinze cents invités, parmi lesquels deux cents dames au moins. Les sociétés de tempérance. Les sociétés de tempérance, après avoir mani- festé a travers la ville, s’étaient réunies, diman- che à 3 heures, dans la salle des fêtes de 1 Exposition. Le vaste auditoire était comble: einq mille personnes y étaient réunies. Sur l’es- trade, les présidents des groupes et les drapeaux des sociétés, en masse imposante. Parmi les Personnalités présentes, M. le ministre Hubert, MM. Max, Sluys, le doyen de Sainte-Gudule, Lhéodor, Cauderlier, le duc d’Ursel, le général de Selliers de Moranville, Keym, van der Burch, Pierre Decourcelles, l’auteur parisien connu, etc. Oh remarque aussi beaucoup de prêtres, des Moines, des soldats, un grand nombre de dames. Une liarmonie de tempérance salue l’arrivée du Roi par la Brabançonne. MM. Jules Le Jeune, le cardinal Mercier, Henri Robert, Carton de Wiart, Dr de Vaucleroy et Van Cauwelaert Prennent place au bureau. M. Le Jeune remercie le Roi d’être venu encourager la campagne contre l’alcoolisme, assemblée acclame longuement le souverain. Le cardinal-archevêque prononce ensuite un Pathétique discours sur « l’effort moral ». D’une v°ix lente et prenante, le geste sobre mais Plein de grandeur, le chef du clergé catholique elge, appelant à lui l’éloquence des Pères, l’au- torité des conciles, la sagesse des docteurs de Eglise, magnifie l’ascétique morale, la lutte u devoir contre la passion, exalte la fraternité Qui jette l’homme au secours de son prochain, supplie les prêtres, les parents, les maîtres de se consacrer à la lutte contre l’alcoolisme. Dans toute paroisse, dit le cardinal, établissons une société de tempérance, dont les membres pro- utettent de s’abstenir de boissons distillées, et Joignons-y une section d’abstinents totaux, qui 8 abstiennent également de bière et de vin. Au hom de l’Eglise sainte et de Jésus crucifié, Une cr°isade nouvelle se lève non plus pour celivrer le tombeau du Christ du joug des infi- dèles, mais pour délivrer dans le cœur des malheureux esclaves de la passion Jésus qui est en chaque homme. J’adresse au Roi, dit le cardinal, le salut respectueux et reconnaissant de nos âmes. Je salue la mémoire du grand souverain que nous avons perdu et qui nous a donné un continent à civiliser. Or, on a proscrit l’alcool au Congo. LA MANIFESTATION ANTIALCOOLIQUE. Eh bien ! je vous le demande : l’âme du blanc ne vaut-elle pas celle du noir ? Imitons l'exemple des apôtres chrétiens de tous les temps. Nous leur devons l’Europe, l’Asie chrétienne. Nous leur devrons bientôt la christianisation entière du continent africain. Que leurs actes nous guident ! Que leur esprit de sacrifice nous anime ! Donnons l’exemple de la tempérance et l’exemple plus haut encore de l’abstinence ! Au moins que de temps à autre une prière s’élève de nos cœurs vers l’Eternel, notre Dieu I « O Dieu! O Jésus crucifié! Pour le salut de mes frères, pour le salut de mon âme, je m’abstiendrai aujourd’hui de toute boisson enivrante 1 Seigneur, viens au secours de ceux qui tombent!» L’assemblée fait une ovation grandiose au cardinal. Le Roi donne le signal des applau- dissements. M. Van Cauwelaert, le nouveau député d’An- vers, parle en flamand. 11 déclare qu’il faut expulser des conseils communaux, provinciaux et des Chambres tous ceux qui ont commerce avec l’alcool. Enfin voici Me Henri Robert. L’éminent avo- cat parisien parle avec une clarté et une élé- gance de parole qui charment indiciblement. « Sire, dit-il, c’est pour moi, un des plus grands honneurs de ma carrière, de parler devant Votre Majesté. Et je serais profondément troublé, Mesdames et Messieurs, si je n’avais pu tantôt, à son entrée dans cette salle, voir la cordialité, la simplicité, la bonté de votre Roi. » La présence de Sa Majesté à cette assem- blée a la valeur d’un acte décisif. Le roi Albert se met résolument à la tête de l’armée anti- alcoolique. Comme souverain, il en est, de droit, le général en chef. » Nous ne songeons point à reproduire ici dans sa forme parfaite le discours du virtuose de la parole qu’est M° Henri Robert. L’avocat d assises ne défend plus un accusé, il requiert la condamnation d’un ennemi de la société, l’alcool, et demande au jury de l’opinion publique de rendre un verdict impitoyable. Me Henri Robert dit le mieux du monde les choses les plus flatteuses pour la Belgique et pour les Belges. (Ovalion.) Nouvelle Brabançonne que l’assemblée écoute debout. Le Roi sort au milieu des acclamations et fait appeler M« Le Jeune et Henri Robert, à qui il prodigue des compliments. Sur le perron des ouvriers acclament l’avocat parisien et lui font escorte en le félicitant à leur tour et en lui exprimant avec émotion le plaisir qu’ils ont eu de l’entendre. Les sociétés de tempérance ont eu, grâce à la Ligue patriotique contre l’alcoolisme, une très belle et très bonne journée. Les petits métiers. L inauguration du stand du syndicat des métiers a eu lieu lundi après-midi. M. Hubert, ministre de l’industrie et du travail, M. Storms, secrétaire-général du commissariat-général, et des fonctionnaires du ministère du travail ont été reçus par MM. Pierre, président, Wystman, secrétaire, et divers membres du comité. M. Pierre a remercié le ministre du concours qu’il avait porté à l’œuvre et il a congratulé aussi M. Storms, le dévoué et obligeant secré- taire du commissariat-général. Dans une excellente improvisation, M.Hubert, remerciant M. Pierre, a félicité les organisateurs des vaillants efforts réalisés par eux pour relever la petite bourgeoisie. « Celle-ci souffre, a-t-il dit. Les petits com- merçants éprouvent de grandes et vives diffi- cultes. Si vous voulez vous aider vous-mêmes, tous se joindront à vous, et le gouvernement sera avec vous. » Il faut d’abord organiser l’apprentissage, faire des hommes de métier, puis songer à l’enseignement professionnel ; il faut enfin tour- ner ses regards vers les unions professionnelles. Il faut que les petits patrons s’entendent, qu’ils coordonnent leurs efforts. » C’est par les syndicats que les ouvriers