Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
sont devenus puissants. A la coalition des coopé-
ratives, les petits commerçants doivent répondre
par la coalition syndicale.
» Je voudrais que toutes les catégories des
travailleurs de la petite bourgeoisie suivissent
votre exemple, Messieurs.
» Un effort pareil au vôtre amènera la solu-
^BRUXELLES-KERMESSE. —
LES JEUNES FILLES A MARIER.
LE GOUTER MATRIMONIAL. —
tion des difficultés actuelles. L’assistance du
gouvernement vous viendra par surcroît. Vous
avez le droit d’y compter. Mais,- avant tout,
comptez sur vous-memes ! »
Ces paroles ont été vivement applaudies.
Le goûter matrimoniaL
Il n’était pas cinq heures, lundi dernier, que
déjà Bruxelles-Kermesse, où devait avoir lieu
le goûter matrimonial, organisé par les Descen-
dants du Vieux-Bruxelles, regorgeait de monde.
Ce fut au milieu d’une vingtuple rangée de
curieux que défilèrent « les jeunes filles à
marier », précédées d’un fort contingent de
jeunes gens. Si ceux-ci, pour la plupart, ne
dépassaient pas la trentaine, il y avait, par
contre, dans le lot des demoiselles, pas mal
de jeunesses ayant coiffé sainte Catherine depuis
plusieurs années déjà. Mais toutes étaient mises
avec coquetterie et parées de sourire — le.
sourire des Bruxelloises venues « pour bien
s’amuser.
Après avoir fait derrière la musique « offi-
cielle » plusieurs fois le tour du quartier, elles
s’en sont donné à cœur joie. Waterchutt, roue
joyeuse, chatouilleur, tout a été passé en revue,
au milieu des cris de joie et d’une folle ani-
mation.
Le soir eut lieu le goûter ; on offrit des
fleurs à ces dames, et des gâteaux, et du café,
et des souvenirs. Puis il y eut le bal populaire
et enfin « l’embrassade générale » et le défilé
des fiancés.
Les conférences franco-belges.
La conférence de M. Jules Gautier a été un
grand succès. Parmi les assistants, on notait
M. le ministre de France, M. Chapsal, com-
missaire-général de la France à l’Exposition, et
M. Carton de Wiart, président du groupe XXII.
M. Gautier a fait tout d’abord l'historique
complet de l’enseignement secondaire en France.
Il a montré l’évolution de cet enseignement de
1802 jusqu’en 1892. Pendant les cinquante
premières années, il maintient les vieux cadres
historiques, il est surtout gréco-latin. Puis, par
l’initiative de M. Fortoul, plus tard par celle
de M. Duruy, il brise ces cadres où étouffent
les nouvelles générations ; il se scinde en un
enseignement classique et un enseignement mo-
derne. La dernière loi qui le régit, celle qu’on
a appelé la réforme Ribot-Bourgeois, a définiti-
vement consacré le double régime, mais en le
modifiant profondément. Sur une base com-
mune, elle fait aboutir les études à quatre
sections correspondant à quatre préoccupations
dirigeantes et couronnées par un seul et unique
baccalauréat.
M. J. Gautier a montré ensuite le progrès
BRUXELLES-KERMESSE
LES DESCENDANTS DU VŒUX BRUXELLES, ORGANISATEURS DU GOUTER MATRIMONIAL.
des méthodes, notamment les bienfaits de la
méthode directe, et il a essayé de justifier,
dans le pays le plus traditionnaliste, des chan-
gements qu’exigeait l’esprit nouveau. Il a enfin
exprimé des idées très intéressantes sur les
devoirs de la démocratie envers l’enseignement.
M.Wilmotte a parlé de l’enseignement moyen
en Belgique. Il a fait moins une conférence
qu’une causerie d’allure très libre, où il a
exprimé ses idées personnelles sur cet enseigne-
ment.
Il a débuté par un historique, montrant par
quelles vicissitudes les études secondaires ont
passées chez nous. Après l’expulsion des jésuites
(I773)> on dut s’occuper d’organiser les études.
Elles furent d’abord confiées aux communes
et placées sous la direction du « magistrat »,
avec une part d’intervention diocésaine. L’Em-
pire et le régime hollandais eurent pour effet
une centralisation qui, en 1830, fut abandonnée.
On vécut à peu près dans l’anarchie jusqu’à la
loi de 1850, qui institua un enseignement moyen
officiel et régulier. En 1881 cet enseignement
fut mis en rapport avec le progrès national ;
de 1881 à 1888 on tâtonna pour asseoir un
programme, qui n’a plus guère été modifié
depuis 20 ans. M. Wilmotte a analysé ce pro-
gramme, il en a souligné les anomalies et il
a montré les fluctuations du sentiment des
familles, d’abord acquises à un régime transac-
tionnel entre les humanités classiques et les
humanités dites modernes, puis adoptant celles-ci
ou revenant, après expérience, à celles-là. En
conclusion, M. Wilmotte a préconisé un sys-
tème d’après lequel les études moyennes seraient
les mêmes pour tous jusqu'à’ la fin de la troi-
sième année d’études, après quoi on pourrait
opter entre les études littéraires et la prépa-
ration scientifique. Au début, il avait justifié
le parallélisme assez déconcertant que constitue
l’entente entre le gouvernement français et la
ville de Bruxelles pour l’organisation de ces
conférences sur l’enseignement.
Le 8 juillet, M. Pelseneer parlera de 1’ «En-
seignement des sciences biologiques », et le 10
M. Paul Errera fera une conférence sous ce
titre piquant : « Ce que chacun sait ».