ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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172 L'EXPOSITION DE BRUXELLES croisements des meilleurs taureaux suffisaient à produire un animal ayant tous les traits carac- téristiques des Shorthons de grande race, avec n'importe quelle vache bien constituée. Mais pour leurs propres troupeaux, ces éleveurs s’en tenaient à l’accouplement consanguin. Ils déve- loppaient surtout leurs animaux pour la chair. Bates était si fier de la race créée par lui et de ses aptitudes d'éleveur qu’il avait l’habi- tude de dire que « sur cent hommes on pourrait trouver cent premiers ministres, mais un seul homme capable de juger les mérites réels d un Shorthorn ». Dans leur empressement à pro- duire des animaux qui arrivaient à une maturité précoce et à une abondante production de viande, les éleveurs négligèrent les aptitudes laitières. Ce défaut atteignit son plus haut point parmi les Shorthorns écossais, si bien qu’à un moment un grand nombre de vaches furent incapables d’allaiter leurs veaux et il fallut avoir recours à des mères étrangères. Cependant les Shorthorns, au début de la race, étaient de bonnes laitières. Une association fondée en 1905 a pour but de tenter de restituer aux Shorthorns leurs aptitudes laitières primitives. Il faut distinguer les Shorthorns du Nord de l’Angleterre, race qui n’a pas été travaillée, et dont les vaches sont restées bonnes laitières. Les bœufs Longhorns, ou longues cornes, provenant d’Irlande, n’ont nulle part leurs pareils pour le travail de la terre et de la ferme. Les Herefords sont remarquables pour l’expor- tation ; on en a fait une race qui convient particulièrement à l’Australie et aux deux Amériques ; ils sont prolifiques, réfractaires aux maladies et supportent bien les voyages. La race North Devon, ou Rubis rouge, ori- ginaire de la région montagneuse nord du Devonshire, convient tout particulièrement pour le Brésil et l’Urugay, de même que pour le Sud de l’Afrique et l’Australie. Très différente est la race South Devon, qui est, après la Sorthorn, celle qui produit la plus grosse vache d'utilité générale en Angleterre. Dans les bons troupeaux, les vaches donnent de 4,000 à 4,500 litres de lait chacune par an. La race Sussex est productrice de viande. Un bœuf fameux pesait 1,828 kilogr. Un bou- villon qui prospère, âgé de moins de 2 ans, donne une moyenne d’accroissement journalier qui peut atteindre 1 kilogr. La race West-Highland descend des gigan- tesques taureaux blancs qui existaient à l’état sauvage dans les forêts primitives de la Calé- donie. Cette race vigoureuse peut se passer d’étables en hiver. Elle ne doit rien aux éle- veurs, et tout à l’élevage naturel. Un cinquième environ du bétail mourait jadis de faim tous les hivers. Voilà de la sélection ! Toutes les tentatives faites pour améliorer cette race, par l'infusion de sang étranger, ont échoué. C’est une race productrice de viande et qui est de maturité lente. Citons, pour être complet, le bétail noir du Pays de Galles, la variété Gloucester et la « Red Polled » à laquelle on doit la vache record de la production du lait en Angleterre : 4,716 kilogr. par an. La race Aberdeen-Angus, la Galloway dont les taureaux, accouplés avec n’importe quelle race, excepté les Shorthorns blanches ou rouannes, produisent des descen- dants qui sont presque invariablement noirs et sans cornes. Les races particulièrement productrices de lait sont les races de Jersey, de Guernesey, du comté d’Ayr, de Kerry, de l’éleveur Dexter, et enfin l’excellente British-Holstein. Cette dernière serait un débris de la race hollandaise importée en Angleterre pour fournir à la consommation du lait, avant que l'impor- tation du bétail vivant (hormis celui destiné à l’abattoir) ait été prohibé en Grande-Bretagne. La même race, importée en Amérique, y a con- servé des aptitudes laitières si remarquables qu’elle a produit plusieurs vaches détenant le record du monde entier pour la production du lait. Elle garde les mêmes qualités quand on la transporte dans le Sud de l’Afrique. TAUREAU AYRSHIRE, CHAMPION. Les races anglaises de moutons s’élèvent au nombre de trente-quatre, reconnues par le « Block Boole ». Nous ne pouvons les passer en revue. Elles se divisent en moutons à cornes et moutons sans cornes ; à face noire et à face blanche ; de montagne et de plaine ; à courte laine et à longue laine ; enfin, à queue longue et à queue courte. Nous ne citerons ici que les races qui présentent quelque particularité. Celle du mouton Cheviot, dont le poids atteint environ 90 kilogr. La race de Derbyshire Gritstone est reconnue pour donner la qualité de laine qui est la plus courte, la plus fine et la plus serrée de toutes les laines de mon- tagnes. La race Herdwich intrigue beaucoup les éleveurs, en ce sens qu’elle est absolu- ment réfractaire à toute amélioration par les croisements. On prétend que cette race aurait été introduite par un navire espagnol, ou norwé- gien, qui a fait naufrage avec 40 moutons il y a 200 ans. On trouve des brebis de cette race qui ont 14 côtes de chaque côté, ou bien 14 d’un côté et 13 de l’autre, au lieu de 13 qu’elles devraient normalement avoir de chaque côté. Le Kerry Hill présente la particularité d’être un des moutons dont l’amélioration de la race fut la plus longue, car elle demanda 25 ans. La sélection réussit mieux que le croisement. Le Dartmoor mesure 38 centimètres de longueur de laine. L’ancien mouton Norfolk à cornes est réfractaire à beaucoup de maladies des moutons et dans les troupeaux de race pure, les animaux meurent généralement de vieillesse. La race de Leicester fut la première race anglaise améliorée par l’accouplement con- sanguin et la sélection, par Backewell, qui com- mença cette méthode en 1755. Il lui fallut plus de 20 ans pour convaincre les fermiers de l’excellence de sa méthode, et ensuite il loua ses béliers favoris jusque 21,000 francs pour les deux tiers d’une saison. La race Lincoln se place au premier rang pour la production de la laine. Le troupeau fondé en 1790 à Lincoln et qui était devenu la propriété de Robert et William Right fut vendu ces dernières années pour la somme de 750,000 francs pour 950 animaux qui furent transportés à Buenos- Ayres. Le même acheteur. Senor Manual Cobo, acheta le bélier Lincoln Royal Champion pour 38,000 francs. Le mouton Western, à l’encontre des autres races, ne produit que très peu de laine, ressem- blant plutôt à du poil, que les vieux perdent en avril et les agneaux en juillet. Alors la peau est entièrement nue. Le mouton Shropshire convient pour tous pays : Australie, Japon, Canada, République Argentine, Chili, Brésil, Afrique du Sud, Guyane, Algérie, Russie, Dane- mark, partout il est demeuré un excellent pro- ducteur de viande et de laine. Quant au dernier que nous citerons, l’Oxford Down, c’est un mouton auquel tout le monde trouve son compte ! Il a été reconnu par le congrès des éleveurs, en 1854, comme étant le plus avantageux pour le propriétaire, le boucher et le consommateur ! Enfin, viennent les porcs, pour terminer cette revue des animaux domestiques de la Grande- Bretagne. Le « Herd Book » en catalogue six races et deux variétés. On croit qu’ils des- cendent des porcs sauvages du pays, croisés avec des porcs chinois blancs. Il est à noter que l’élevage consanguin ne réussit pas avec les porcs. Il amène très rapi- dement la stérilité. Ou bien les jeunes perdent leur poil et leur queue tombe ! Le Yorkshire blanc (large white) est le plus grand suidé, avec le Lincoln, de la race anglaise. Un verrat adulte, prêt pour le concours, peut peser 500 kilogr. et le pourceau d’un an atteint le poids de 280 kilogr. Le Lincolnshire est sans égal pour la pré- cocité ; il fournit à l’engraissement journalier une moyenne de 500 grammes d’accroissement de poids. Un porc Tamworth, dont la race est nom- breuse aux environs de Birmingham, est un producteur de lard « idéal », disent les Anglais. Il a un corps long et net, couvert également de viande ferme, qui montre un mélange avan- tageux de maigre et de gras. Le grand porc blanc d’Ulster est très demandé par les saleurs de lard. Sa peau mince est particulièrement recherchée pour la fabrication du « bacon », ou petit-salé.