Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L'EXPOSITION DE BRUXELLES
croisements des meilleurs taureaux suffisaient
à produire un animal ayant tous les traits carac-
téristiques des Shorthons de grande race, avec
n'importe quelle vache bien constituée. Mais
pour leurs propres troupeaux, ces éleveurs s’en
tenaient à l’accouplement consanguin. Ils déve-
loppaient surtout leurs animaux pour la chair.
Bates était si fier de la race créée par lui
et de ses aptitudes d'éleveur qu’il avait l’habi-
tude de dire que « sur cent hommes on pourrait
trouver cent premiers ministres, mais un seul
homme capable de juger les mérites réels d un
Shorthorn ». Dans leur empressement à pro-
duire des animaux qui arrivaient à une maturité
précoce et à une abondante production de
viande, les éleveurs négligèrent les aptitudes
laitières. Ce défaut atteignit son plus haut point
parmi les Shorthorns écossais, si bien qu’à un
moment un grand nombre de vaches furent
incapables d’allaiter leurs veaux et il fallut
avoir recours à des mères étrangères. Cependant
les Shorthorns, au début de la race, étaient
de bonnes laitières. Une association fondée en
1905 a pour but de tenter de restituer aux
Shorthorns leurs aptitudes laitières primitives.
Il faut distinguer les Shorthorns du Nord de
l’Angleterre, race qui n’a pas été travaillée, et
dont les vaches sont restées bonnes laitières.
Les bœufs Longhorns, ou longues cornes,
provenant d’Irlande, n’ont nulle part leurs
pareils pour le travail de la terre et de la ferme.
Les Herefords sont remarquables pour l’expor-
tation ; on en a fait une race qui convient
particulièrement à l’Australie et aux deux
Amériques ; ils sont prolifiques, réfractaires aux
maladies et supportent bien les voyages.
La race North Devon, ou Rubis rouge, ori-
ginaire de la région montagneuse nord du
Devonshire, convient tout particulièrement pour
le Brésil et l’Urugay, de même que pour le Sud
de l’Afrique et l’Australie.
Très différente est la race South Devon, qui
est, après la Sorthorn, celle qui produit la plus
grosse vache d'utilité générale en Angleterre.
Dans les bons troupeaux, les vaches donnent
de 4,000 à 4,500 litres de lait chacune par an.
La race Sussex est productrice de viande.
Un bœuf fameux pesait 1,828 kilogr. Un bou-
villon qui prospère, âgé de moins de 2 ans,
donne une moyenne d’accroissement journalier
qui peut atteindre 1 kilogr.
La race West-Highland descend des gigan-
tesques taureaux blancs qui existaient à l’état
sauvage dans les forêts primitives de la Calé-
donie. Cette race vigoureuse peut se passer
d’étables en hiver. Elle ne doit rien aux éle-
veurs, et tout à l’élevage naturel. Un cinquième
environ du bétail mourait jadis de faim tous
les hivers. Voilà de la sélection ! Toutes les
tentatives faites pour améliorer cette race, par
l'infusion de sang étranger, ont échoué. C’est
une race productrice de viande et qui est de
maturité lente.
Citons, pour être complet, le bétail noir du
Pays de Galles, la variété Gloucester et la
« Red Polled » à laquelle on doit la vache
record de la production du lait en Angleterre :
4,716 kilogr. par an. La race Aberdeen-Angus,
la Galloway dont les taureaux, accouplés avec
n’importe quelle race, excepté les Shorthorns
blanches ou rouannes, produisent des descen-
dants qui sont presque invariablement noirs et
sans cornes.
Les races particulièrement productrices de
lait sont les races de Jersey, de Guernesey, du
comté d’Ayr, de Kerry, de l’éleveur Dexter,
et enfin l’excellente British-Holstein.
Cette dernière serait un débris de la race
hollandaise importée en Angleterre pour fournir
à la consommation du lait, avant que l'impor-
tation du bétail vivant (hormis celui destiné à
l’abattoir) ait été prohibé en Grande-Bretagne.
La même race, importée en Amérique, y a con-
servé des aptitudes laitières si remarquables
qu’elle a produit plusieurs vaches détenant le
record du monde entier pour la production du
lait. Elle garde les mêmes qualités quand on
la transporte dans le Sud de l’Afrique.
TAUREAU AYRSHIRE, CHAMPION.
Les races anglaises de moutons s’élèvent au
nombre de trente-quatre, reconnues par le
« Block Boole ». Nous ne pouvons les passer
en revue. Elles se divisent en moutons à cornes
et moutons sans cornes ; à face noire et à face
blanche ; de montagne et de plaine ; à courte
laine et à longue laine ; enfin, à queue longue
et à queue courte. Nous ne citerons ici que les
races qui présentent quelque particularité.
Celle du mouton Cheviot, dont le poids
atteint environ 90 kilogr. La race de Derbyshire
Gritstone est reconnue pour donner la qualité
de laine qui est la plus courte, la plus fine
et la plus serrée de toutes les laines de mon-
tagnes. La race Herdwich intrigue beaucoup
les éleveurs, en ce sens qu’elle est absolu-
ment réfractaire à toute amélioration par les
croisements. On prétend que cette race aurait
été introduite par un navire espagnol, ou norwé-
gien, qui a fait naufrage avec 40 moutons il
y a 200 ans. On trouve des brebis de cette race
qui ont 14 côtes de chaque côté, ou bien 14 d’un
côté et 13 de l’autre, au lieu de 13 qu’elles
devraient normalement avoir de chaque côté.
Le Kerry Hill présente la particularité d’être un
des moutons dont l’amélioration de la race fut
la plus longue, car elle demanda 25 ans.
La sélection réussit mieux que le croisement.
Le Dartmoor mesure 38 centimètres de longueur
de laine. L’ancien mouton Norfolk à cornes est
réfractaire à beaucoup de maladies des moutons
et dans les troupeaux de race pure, les animaux
meurent généralement de vieillesse.
La race de Leicester fut la première race
anglaise améliorée par l’accouplement con-
sanguin et la sélection, par Backewell, qui com-
mença cette méthode en 1755. Il lui fallut plus
de 20 ans pour convaincre les fermiers de
l’excellence de sa méthode, et ensuite il loua
ses béliers favoris jusque 21,000 francs pour
les deux tiers d’une saison. La race Lincoln
se place au premier rang pour la production
de la laine. Le troupeau fondé en 1790 à
Lincoln et qui était devenu la propriété de
Robert et William Right fut vendu ces dernières
années pour la somme de 750,000 francs pour
950 animaux qui furent transportés à Buenos-
Ayres. Le même acheteur. Senor Manual Cobo,
acheta le bélier Lincoln Royal Champion pour
38,000 francs.
Le mouton Western, à l’encontre des autres
races, ne produit que très peu de laine, ressem-
blant plutôt à du poil, que les vieux perdent en
avril et les agneaux en juillet. Alors la peau
est entièrement nue. Le mouton Shropshire
convient pour tous pays : Australie, Japon,
Canada, République Argentine, Chili, Brésil,
Afrique du Sud, Guyane, Algérie, Russie, Dane-
mark, partout il est demeuré un excellent pro-
ducteur de viande et de laine. Quant au dernier
que nous citerons, l’Oxford Down, c’est un
mouton auquel tout le monde trouve son compte !
Il a été reconnu par le congrès des éleveurs, en
1854, comme étant le plus avantageux pour le
propriétaire, le boucher et le consommateur !
Enfin, viennent les porcs, pour terminer cette
revue des animaux domestiques de la Grande-
Bretagne. Le « Herd Book » en catalogue
six races et deux variétés. On croit qu’ils des-
cendent des porcs sauvages du pays, croisés
avec des porcs chinois blancs.
Il est à noter que l’élevage consanguin ne
réussit pas avec les porcs. Il amène très rapi-
dement la stérilité. Ou bien les jeunes perdent
leur poil et leur queue tombe !
Le Yorkshire blanc (large white) est le plus
grand suidé, avec le Lincoln, de la race anglaise.
Un verrat adulte, prêt pour le concours, peut
peser 500 kilogr. et le pourceau d’un an atteint
le poids de 280 kilogr.
Le Lincolnshire est sans égal pour la pré-
cocité ; il fournit à l’engraissement journalier
une moyenne de 500 grammes d’accroissement
de poids.
Un porc Tamworth, dont la race est nom-
breuse aux environs de Birmingham, est un
producteur de lard « idéal », disent les Anglais.
Il a un corps long et net, couvert également
de viande ferme, qui montre un mélange avan-
tageux de maigre et de gras. Le grand porc
blanc d’Ulster est très demandé par les saleurs
de lard. Sa peau mince est particulièrement
recherchée pour la fabrication du « bacon »,
ou petit-salé.