ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 187 fait pendant le trajèt de l’orifice capillaire du tulre jusqu’à la bobine, provoquée par l’éva- poration partielle de l’éther et de l’alcool. Que d’opérations va subir encore le fil issu du collodion 1 II est retordu dans le hall du « moulinage », où il dégage encore de fumantes émanations d’éther, lesquelles sont immédiate- ment dissipées par l’aérage intensif de ce local. Dans l’atelier où il est manipulé ensuite, pour l’assécher davantage, c’est plus spécialement l’évaporation de l’alcool qui se produit. Inutile de dire que dans les installations très modernes de Tubize, les précautions sont prises pour com- battre l’accumulation de ces odeurs. J’ai dit l’effectif énorme de travailleurs que nécessite la production de l’usine de Tubize. Trois ou quatre cents jeunes femmes et fillettes sont employées, dans le même atelier, au dévi- dage des bobines, dont le fil, s’enroulant sur le tambour à claire-voie des « guindres », forme bientôt des écheveaux ou « flottes », le vocable préféré dans l’industrie. Une des illustrations de cet article représente le spectacle impres- sionnant et pittoresque de tout ce peuple d’ouvriers de différents âges, surveillant dans TUBIZE. — ATELIER DE FINISSAGE OU BATTAGE DE LA SOIE. TUBIZE. — TITRAGE ET PAQUETAGE DE LA SOIE. sable : sous l’action du sulfure, la nitro-cellu- lose redevient de la cellulose à peu près pure. Les flottes, toutes dégoulinantes d'acide et d’une teinte mordorée, sont ensuite puissamment aspergées d’eau par d’ingénieuses laveuses à cylindres. Voilà la soie prête au blanchiment effectué à l’aide de chlorure de chaux. Cette teinture obtenue, les flottes sont à nouveau la- vées à grande eau. Puis, dernière grosse be- sogne, le fil est définitivement séché par des turbines, des « essoreuses » du même type que celles signalées plus haut. On conçoit qu’après ces rudes opérations, la soie ait perdu sa sou- plesse et sa finesse au toucher. Le fil s’est crêpé et collé. Alors intervient la manipulation dite du « battage ». Dans un hall aussi énorme que celui du dévidage, dont j’ai tenté d’évoquer la vie laborieuse, des centaines d’ouvrières, par- mi lesquelles beaucoup de gamines également - ce travail du « battage » est si simple — sont assises le long de bancs, pourvus de fortes chevilles en bois, contre lesquelles les flottes sont brusquement secouées, afin de rendre au fil sa soyeuse souplesse. La dernière toilette de l’écheveau est faite. l’éblouissante lumière du hall colossal, le fonc- tionnement automatique des « guindres », le même outillage, sauf quelques modifications, que celui adopté par la fabrication de la soie natu- relle. Mais notre photogravure ne reproduit pas le coloris de ce tableau combien animé ! Auprès des « guindres » peintes en vert, sont appendues les « flottes » de soie d’un blanc argent lui- sant, et les travailleuses dont la chevelure est parfois ornée d’un ruban sont vêtues de tailles de coton multicolores. Telle est l’impression pimpante et réconfortante que l’on emporte de ce lieu où la tension d’un travail continu n’ex- clut donc pas un peu de coquetterie. Changement radical de physionomie : me voici transporté sous les auvents où s’exécute une des opérations chimiques importantes de la fabri- cation. Il s’agit de la « dinitration » du fil. Celui-ci est plongé dans un bain de sulfure alcalin et remué, « lissé », au moyen de ba- guettes de verre recourbées, par des ouvriers dont les mains sont gantées de caoutchouc. On comprend pourquoi cette opération se fait, en quelque sorte, à l’air libre. La transformation que subit la soie dans ce bain était indispen- TUBIZE. — UN RÉFECTOIRE.