ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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188 L’EXPOSITION DE BRUXELLES Les flottes sont transportees dans la salle du pesage, du tissage et de l’expédition. Comme pour le hall du battage, nous avons tenu à mon- trer, par un document photographique, l’im- portance et aussi le pittoresque de ce service. Que de choses j’aurais encore à dire sur les curiosités de la fabrication de cette soie, que je vois à présent serrer méthodiquement par DE PRÉPARATION. ATH. — ATELIER paquets uniformes de quatre kilos et demi, dans du fort papier bleu! Le produit issu de la magie de la chimie va recevoir, à présent, les applications les plus diverses, ambitionnant légi- timement aux destinations les plus somptueuses. Mais je suspens pendant un instant mon enquête industrielle pour assister au déjeuner du per- sonnel ouvrier de l’usine : en effet, la cloche de midi avait tinté et, stimulés par l’appétit et aussi le désir de reconquérir un peu de liberté bien gagnée, les travailleurs avaient quitté leurs outils et leurs ateliers dans un bourdonnement joyeux. Les trois quarts de cette masse grouil- lante, où les femmes et les fillettes sont en grande majorité, se dirigent vers le réfectoire mis à la disposition du personnel par la société. En quelques secondes, les trois interminables files de tables sont entourées d’ouvrières qui se réconfortent du bol de soupe offert par l’usine et des aliments supplémentaires que chacune a apportés. A ce moment le soleil, qui avait boudé toute la matinée, perce les nuages et s’épand par les multiples fenêtres sur cette foule dans laquelle les fillettes — comme ce courage est touchant ! — apportent l’attrait de leur bonne humeur. Bien vite, notre artiste - photographe prend un instantané de cette scène, et c’est lentement que lui et moi nous nous retirons, songeant, sans doute, l’un et l’autre, à la prodi- gieuse œuvre industrielle de Tubize, dont MM. Wislicky, directeur, Everaerts, ingénieur, Hertz et Bovy, chimistes,, notamment, contribuent à assurer la grande prospérité. * * * Mais mon étude ne s’est pas arrêtée au seuil de l’usine de Tubize. Le fil fabriqué avec tant de soin et à coups de génie, peut-on dire, est expédié dans toutes les parties du monde à des industriels de tout ordre qui en tout des articles manufacturés d’une variété inouïe. En Allemagne, dans la région de Barmen-Elberfeld, la soie artificielle est transformée en tresses qui servent à garnir les « costumes tailleur », en galons, en sou- taches et en une infinité d’articles de fantaisie pour lesquels la mode trouve chaque année un emploi différent ; ces articles se transforment chaque saison, grâce à l’ingéniosité et a 1 esprit inventif vraiment merveilleux des fabricants de ce pays. En Saxe, la soie du I ubize sert a la confection de dentelles, de guipures et de bro- deries qui trouvent aussi dans la toilette féminine un emploi de plus en plus abondant et séduisant. Jusqu’à ces dernières années, l’adoption de la soie artificielle était à peu près limitée à ces destinations et si le problème de l’introduction de ce nouveau textile dans le tissage avait été bien souvent abordé par les in- dustriels de tous les pays, il n’était pourtant pas résolu de façon pratique. La Société de Tubize, se rendant compte des résultats merveilleux auxquels on pouvait atteindre, en appli- quant la soie artificielle à la fabrication même des tissus, créa, en 1904, une société des- tinée à réaliser l’introduction de la soie de Tubize dans le tissage. C’est la société ano- nyme Les Nouveaux Tissages Belges, dont la fabrication est à Ath et le siège commercial à Bruxe'les, rue Plattesteen. On confectionna d’abord à Atli le tissu d’ameublement. La soie de Tubize y fut employée, en trame, pour produire des effets dont l’éclat, le brillant et le relief sont de beaucoup supérieurs à tout ce qui peut être obtenu avec la soie natu- relle, et il faut ajouter que la solidité de ces tissus est à toute épreuve. Bien que la mode, depuis quelques années, ne soit guère favorable à l’emploi du tissu d’ameublement, les soieries sortant des fabriques d’Ath ont conquis tous les suffrages et une soixantaine de métiers ont dû être montés pour cette seule branche de fabrication. Après cela, le Tissage d’Ath a réalisé, avec succès, l’application du fil de soie de Tubize à la fabrication des doublures, particulièrement dans le. genre Jacquard, toujours si recherché pour doubler les vêtements de fourrures et les jaquettes des « costumes tailleur ». Dans cette spécialité s’affirme encore la supériorité de la soie artificielle. Ses qualités de résistance et d’éclat qui avaient donné lieu à des appréhen- sions fondées sur des préjugés, sont aujourd’hui reconnues par tout le monde. Un autre genre de travaux dans lequel la soie artificielle pouvait donner les meilleurs résul-) tats, c’est la broderie et ses applications mul- tiples. Pour assurer, dans de bonnes conditions, l’application de la soie artificielle à ces ouvrages élégants qu’évoquent la toilette féminine et la décoration d’ameublement, la Société de Tubize créa, il y a trois ans, la société La Nouvelle Broderie, dont les ateliers, pourvus de l’ou- tillage le plus moderne, sont situés rue de l’Etuve, 33. Je ne me hasarde pas trop en disant que les résultats obtenus tant par Les Nouveaux Tissages Belges que par La Nouvelle Broderie semblent fabuleux. Les applications rivalisent d'intérêt avec l’invention même de la soie arti- ficielle, ce qui n’est pas peu dire ! Et rien n’est plus aisé que de s’en convaincre, puisque La Soie artificielle de Tubize et ses deux filiales participent à l’Exposition Universelle et Inter- nationale de Bruxelles. A l’entrée même de la Section Belge res- plendit, chatoye le stand de ces trois sociétés. ATH. — ATELIER DE TISSAGE.