ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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190 L’EXPOSITION DE BRUXELLES ^^ xelles, qui a lui-même surveillé l’exécution de ses plans. Les grands panneaux artistiques or- nant le pavillon à l’intérieur sont dus à l’artiste peintre G. Flaschoen, dont le talent est trop connu pour qu’il soit encore besoin d en, faire l'éloge. On le voit, la Compagnie Liebig sait joindre l’agréable à l’utile. La participation algérienne. Nous avons dit dans notre avant-dernier nu- méro combien était intéressant le pavillon de la participation algérienne. Celle-ci, on le sait, M. MOREAU, Président du Comité d’organisation de la Participation algérienne. est due exclusivement à l’initiative privée. C'est M. Moreau, directeur de la Banque de l’Algérie, dont nous donnons ci-haut le portrait, qui en fut l’artisan. M. Fannart, gouverneur-général de l’Algérie, a occupé la présidence d’honneur du comité. Nos lecteurs verront également un aperçu du salon d’honneur, dû au talent expert de Mlle Jockell, une « artisante » réputée. Tous les objets qui constituent ce salon sont à la disposition des collectionneurs. Visite des souverains bulgares. Le roi Ferdinand, la reine et les deux princes Boris et Cyrille ont visité l’Exposition cette semaine. Chez le duc d’Ursel. A l’issue d’un dîner offert par le commis- saire-général et la duchesse d’Ursel, dîner auquel assistaient notamment le président du Comité exécutif et la baronne Janssen, une belle récep- tion eut lieu à l’hôtel de la rue du Marché- au-Bois. Toutes les personnalités de l’Exposition y prirent part. Le travail à domicile. Une des sections les plus intéressantes de l’Exposition a été inaugurée la semaine der- nière : celle du travail à domicile. Une assistance nombreuse était accourue à l’appel des organisateurs. Parmi les personna- lités présentes, on notait MM. le ministre Hu- bert, le baron Janssen, les députés Carton de Wiart, Cocq, Colfs, Daens, Dauvister, Persoons, Loyer, les sénateurs Elbers et Wiener, le bourg- mestre Max, les échevins Grimard et Maes, M. Jean Dubois, directeur-général du travail, les conseillers communaux Hubert, Moens, Solau, MM. De Hoon et Verhaegen, les professeurs Monseur et Waxweiler, etc. Les membres du comité organisateur, MM. Adolphe Max, Julin, Camille Huysmans, l’abbé Rutten et A. Neuckens, recevaient les invités. M. Max prononça tout d’abord un discours dans lequel, remerciant le ministre de sa pré- sence et l’Office du travail de son concours, il fit l’éloge des organisateurs et de tous ceux' qui leur ont prêté leur concours. « Il est aisé, dit M. Max, de déclamer contre I'encasernement des travailleurs dans les usines et les fabriques ; et il est facile, au point de vue idyllique, de tracer un tableau touchant du tra- vail familial, dans la. paix et la sérénité de Yhome. » Certes, il existe encore quelques exemples heureux de ces existences patriarcales. Mais les nécessités nouvelles de la production nou- velle et la recherche intensive du gain ont vicié, le système, déterminé les longues jour- nées exténuantes et provoqué les bas salaires qui ne permettent pas de réparer chaque jour la déperdition des forces. » Voilà ce que la sincérité nous oblige à dire. » 11 ne servirait de rien de nier la verité, sous prétexte qu’elle est desolante, mais envi- sager le mal et les remèdes avec courage. » Dans beaucoup de pays on a légiféré sur le travail à domicile : nous avons étudie et reuni les résultats des enquêtes, les résolutions des congrès, les travaux des expositions précédentes. Mais aucune de celles-ci: Berlin et Londres (1904). Francfort (1908), Zurich et Amsterdam (1909), ne s’enchâssait dans le cadre de ces exhibitions d’un scrupuleux realisme. » Telle est notre innovation ; nous avons mis sous les yeux du public toutes les formes et tous les aspects du travail à domicile. » Ce qui a été réalisé ici est une œuvre de bonne foi, sans parti pris, sans idée préconçue ; c’est une exposition honnête, c’est la repro- duction de la vérité, se re- flétant dans notre comité exé-c cutif et ses collaborateurs. » En travaillant ensemble,; nous avons appris à nous ai- mer et à nous estimer, tant il est vrai que le spectacle des misères du peuple ne peut que rapprocher les hommes de bonne volonté. » (Vifs applau- dissements.) Et le bourgmestre termine en faisant l’éloge de la soli- darité. Ces chaleureuses pa- roles sont très applaudies. M. le ministre du travail prend ensuite la parole et dé- clare immédiatement qu’il n’est pas de ceux qui considèrent le travail à domicile comme une survivance appelée à dis- paraître: « Les produits des ateliers familiaux ne sont pas les moins achevés et les moins beaux et l’ouvrier apprécie la grande indépendance que lui donne ce mode de travail. » On objecte, il est vrai, les bas salaires et les conditions trop souvent misérables de l’habitat. » D’autres se plaignent aussi que les lois sociales ne soient pas applicables aux travail- leurs à domicile. C’est inexact en ce qui concerne les lois sur les habitations ouvrières, sur les pensions de vieillesse, sur les mutua- lités, sur les prud’hommes et les conse’ls de l’industrie et du travail. C’est inexact aussi en ce qui concerne les bourses de travail et les lois sur les paiements des salaires, leur inces- sibilité et leur insaisissabilité. » C’est vrai en ce qui concerne les lois sur le contrat de travail, les règlements d’atelier, la réparation des accidents et le repos domi- nical. » S’il n’est pas possible d’appliquer, en ma- tière d’accidents, aux travailleurs à domicile comme aux travailleurs de l’usine, la theoric du risque professionnel, certaines mesures pour- raient être prises en ce qui concerne le contrat de travail, par exemple, et le repos dominical. Elles feront l’objet d’une étude attentive. » En ce qui concerne l’habitat, le remède ne se trouve-t-il pas dans la loi sur les habitations ouvrières ? » Reste la question des salaires. Cette ques- tion, il importe de la mettre en lumière, afin d’attirer l’attention des hommes d’œuvres et des pouvoirs publics sur une intéressante catégorie de travailleurs et qu’on puisse faire en sorte qu’à l’enrichissement qui se poursuit en haut corresponde en bas une augmentation de bien- être, seul moyen de rendre la Belgique plus prospère. » Le baron Janssen remercie ensuite le ministre et les organisateurs de ce pavillon qui n’a pas la magnificence des halls, mais est intéressant entre tous, car il parle à tous les esprits ré- fléchis... « Mais il ne suffit pas de magnifier les grands et probes efforts, ajoute le président du comtié exécutif ; c’est s’honorer que de ren- dre hommage à ceux auxquels ils sont dus et je me fais un devoir de saluer ici en M. Camille Huysmans l’initiateur, l’âme de cette belle œuvre sociale. » SALON DU PAVILLON ALGÉRIEN.