Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
191
L’assistance associe dans une chaleureuse
acclamation le baron Janssen et M. Camille
Huysmans.
Et l’assistance se répand dans le comparti-
ment où, dans une reconstitution fidèle de la
chambre où, chaque jour, ils peinent 12, 1 5, 16
heures même, piqueuses de bottines, vanniers,
cordonniers, cigariers, fabricants de boîtes, po-
lisseurs de marbre, etc., travaillent sous les yeux
du public.
Un dîner chez M. Hubert.
Le ministre de l’industrie et du travail et
Mme Hubert ont donné mercredi soir, 6 juillet,
en leur hôtel de la rue Lambermont, un dîner
en l’honneur du comité de la Presse de l’Expo-
sition de Bruxelles.
Mme Hubert, qui présidait cette soirée, avait
à ses côtés MM. Fritz Rotiers, de la Chronique,
et Edmond Patris, du Soir, respectivement pré-
sident et président-adjoint du comité ; MM. Louis
Gille, du Journal de Bruxelles, et Alfred Ma-
doux, directeur de l’Etoile belge, vice-présidents,
étaient aux côtés du ministre.
Parmi les quelque quarante convives, on notait
MM. Auguste Thomas, du Courrier, et Burton,
de la Nieuwe Gazel, vice-présidents du comité ;
MM. Cattier, de la Gazetle; De Ceuster, du
Nieuws van den Dag, et Dumont, du Rallie-
ment, ses secrétaires ; Julius Hoste, directeur
du Laatste Nieuws, et Paul Delantsheere, du
NX^ Siècle, ses trésoriers ; MM. Emile Rossel,
directeur du Soir; A. Waechter, directeur de
la Chronique; Paul de Laveleye, du Moniteur
des Intérêts matériels; Gérard Harry, du Fi-
garo; Fernand Bernier, du Petit Parisien ;
Heinzmann-Savino, du Matin; Eugène Tardieu,
Duchesne, Franz Mahutte, Du Catillon, René
Henry, Jean Bar, Duwaerts ; nos confrères
Denys, de la Daily Mail; Falcke, de la Gazette
de Cologne; Neter, de la Gazette de Francfort;
Hackenbroick, de la Gazette populaire de Co-
logne; Wertheimer, de la Gazette de Voss;
Stoffers, du bureau de la Presse allemande ;
Hochdorf, de la Berliner Tageblatt, etc., etc.
Le président du comité, levant son verre à
Mme Hubert, lui a exprimé les hommages des
membres de la Presse belge, puis il a remercié
le ministre de la sympathie qu’il témoigne sans
cesse à ses membres.
M. Hubert, dans un speech de belle allure,
a dit notamment :
« Si nous sommes fiers de notre Exposition,
il est juste de proclamer, et je l’ai fait déjà,
que le succès est dû en grande partie a la
presse. Je proclame avec fierté l’activité, le
dévouement, l’ardeur de ceux qui ont organisé
cette vaste entreprise internationale. Nous leur
rendons l’hommage auquel ils ont droit incon-
testablement. Mais il doit m’être permis de
demander ce qu’ils auraient fait sans le con-
cours de la presse. Tous, messieurs, sans la
moindre note discordante, mûs par la même
pensée, le même désir, vous avez joint vos
efforts à ceux des organisateurs pour assurer
le succès de l’œuvre et vous avez voulu unir
vos collaborations pour en obtenir les résultats
les plus heureux. Je m’acquitte, ce soir, d’une
véritable dette envers la presse, je m’en acquitte
avec la plus vive satisfaction, au nom du gou-
vernement tout entier, vous disant encore merci
Pour l’aide précieuse qu’il vous a plu de nous
apporter dans la campagne entreprise. Mes-
sieurs, je bois à la presse et, interprète ici
du pays, je lui dis combien nous lui sommes
profondément reconnaissants de son appui. Il
nous aura permis d’occuper une place plus
honorable encore dans le concert du monde. »
Le toast chaleureux du ministre fut très
applaudi.
Il était déjà tard lorsque les invités se reti-
rèrent, ravis de l’empressement cordial et de
la simplicité charmante de leurs hôtes.
Visite des parlementaires français.
Grâce à l’initiative de M. Chapsal. l’actif et
distingué commissaire-général de la France à
Bruxelles, à l’intervention de M. Emile Dupont
PAVILLON DE MONACO. — VUE PANORAMIQUE ET PLANTES TROPICALES.
et du marquis de Dion, présidents du groupe
des Expositions du Sénat et de la Chambre
respectivement, cent cinquante députés et séna-
teurs français sont venus passer la journée de
vendredi 8 juillet à Bruxelles.
Le matin, à 6 h. 15, un train spécial les
emmenait de Paris et arrivait à 11 heures à la
gare du Midi.
Ils étaient plus de cent cinquante, et parmi
eux M. Peytral, ancien ministre, le marquis
de Dion, MM. Dupont, le général Pédoya, Bon-
nefons, Constant, Dejeante, Maurice Binder, Jo-
seph Ménard, Archambaud, Andrieux, Massa-
buau, l’amiral Bienaimé, etc.
Des tramways spéciaux, pavoisés aux couleurs
françaises, attendaient les parlementaires fran-
çais et les conduisaient aussitôt à l’Exposition.
Sous la conduite de MM. Chapsal, Dedet,
Lachaze, Faure, ils visitèrent les compartiments
de la section française et vers 1 heure tous
se trouvaient réunis à un déjeuner offert par
le commissaire-général français. Celui-ci pré-
sidait, ayant à ses côtés MM. le marquis de
Dion, Peytral, Keym, van der Burch, Sandoy,
Bastien, Nuiteau, tandis qu’en face de lui M.
Beau, ministre, avait à ses côtés MM. le duc
d’Ursel, le baron Janssen, Emile Dupont, Dedet,
Lachaze, Muteau, Schwob et Hetzel.
M. Chapsal, à l’heure des toasts, remercia les
députés et les sénateurs de leur visite, leur disant
notamment :
« Vous représentez, Messieurs, les défenseurs
incessants du travail national ; c’est grâce à
vos efforts, grâce aussi aux crédits que vous
avez votés que nous avons pu faire la section
que vous venez de visiter.
» Vous êtes les représentants éclairés de nos
intérêts, vous nous direz tout à l’heure si nous
avons bien rempli la mission qui nous a été
confiée.
- Oui ! oui ! interrompent d’une seule voix
les parlementaires français.
Et M. Chapsal reprend :
» — Vous avez vu la méthode employée, l’esthé-
tique de notre section, le classement que nous
avons admis. Nous avons pris pour guides la
clarté, l’intelligence et le bon goût.
» Et nous avons tenu à vous montrer sous
toutes ses faces notre industrie française. Notre
métallurgie est là merveilleuse, notre sidérurgie
qui, en ces dix dernières années, a fait de si
étonnants progrès. Des esprits critiques et cha-
grins ont feint de ne voir que des frivolités dans
notre compartiment I Qu’ils sachent que 1,723
wagons ont apporté nos produits, dont 700 con-
sacrés aux industries pondéreuses ; qu’ils se sou-
viennent que nos halls couvrent plus de 50,000
mètres carrés, nos jardins plus de 40,000 ; que
toutes les industries françaises sont là repré-
sentées par 10,241 exposants industriels et plus
de 30,000 en groupements !
» Ceci vous montre, Messieurs, que nous avons
bien serré la main belge qui nous était tendue,
car la section française constitue un reflet exact
de l’âme nationale.
» Dois-je vous ajouter quel accueil charmant
nous a été réservé ici ? Aussi je veux, devant
vous, Messieurs, redire à MM. le duc d’Ursel,
baron Janssen, Eugène Keym et Adrien van
der Burch, toute la reconnaissance dont nous,
Français, nous leur sommes redevables. Nous
avons travaillé, certes, mais sans ces collabora-
teurs loyaux et affables, le travail eût été diffi-
cile. C’est au nom de la population française
qu’avec vous, Messieurs les sénateurs et députés,
je les remercie. »
On salue d’une longue ovation les organisa-
teurs de notre Exposition et le baron Janssen
prend la parole en ces termes :
« Je suis profondément heureux, Messieurs,
de vous saluer, vous 1’ « âme de la France »
en cette Exposition où rayonne et vibre
1’ « âme française », dans votre superbe section.
» Je me garde de me hasarder en un dis-
cours devant les membres d’une assemblée qui
fut en même temps le berceau de la liberté