Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
195
sage avec descente vers le restaurant, parqueté
en petites dalles polychromes en caoutchouc,
un boudoir, vingt cabines particulières, une des-
cente vers les salons de 2e classe et un salon
royal communiquant avec deux cabines spé-
ciales.
Ces divers locaux sont aménagés avec le même
soin, le même souci de l’élégance et du confort
que ceux de la Princesse-Elisabeth ; les bois les
plus précieux relevés d’incrustations, de riches
le sommet du dôme, mais aussi par les nom-
breuses lampes électriques, sur appliques dorées,
qui se reflètent dans les glaces des murailles.
Les parois des deux cabines spéciales an-
nexées à ce salon sont garnies de boiseries
polies en bois d’acajou avec panneaux en bois
de rose frisé ; les revêtements des meubles et
les rideaux sont en riche moquette Louis XVI.
Le fumoir, situé à l’avant du grand rouffle
central, est une vaste salle de près de 8m5o
des paysages idylliques, sont encadrees par des
revêtements en bois de rose et de padouck
garnis d’incrustations et de filets en bois des
îles. Les canapés et les sofas sont recouverts
de velours rayé ; les rideaux de portes et de
fenêtres sont en damas et agrémentés de passe-
menterie de soie.
L’éclairage de jour est amplement assuré par
quatre grandes fenêtres et une claire-voie supé-
rieure à vitraux polychromes. De grandes glaces
LA CABINE ROYALE
DU JAN BREYDEL.
tapisseries et de peintures délicates font de ce
navire une nouvelle merveille flottante. A ce
titre, il est intéressant de donner tout au moins
un aperçu sommaire de la décoration des prin-
cipaux locaux.
Le salon royal est très richement et très
luxueusement traité en style Louis XIV. Les
boiseries de ses panneaux en bois de rose frisé
sont entourées d’encadrements en acajou moiré
relevé par de fines incrustations en palissandre
et en citronnier revêtues d’appliques et d’orne-
ments en bronze vieil or. Deux grandes glaces
biseautées, dont les pieds baignent dans des
corbeilles fleuries, font face à un meuble ancien
surmonté d’un panneau décoratif et ornemental
fixé en relief sur une grande glace.
Un superbe dôme surbaissé, pourvu de vitraux
polychromes et d’un plafonnier en cristal et
bronze vieil or, rehausse de façon surprenante
et fastueuse ce local de grand luxe dont le pla-
fond est entouré par une gorge moulurée dé-
corée de fines peintures rappelant l’époque du
« Roi Soleil ». L’éclairage de nuit est réalisé
non seulement par le « soleil » qui constitue
de longueur sur 4m8o de largeur présentant
une vue extérieure bien dégagée et meublé de
confortables canapés recouverts de cuir maro-
quin, alternant avec des tables rondes en bois
poli ; le pavement est dallé de caoutchouc. Ses
boiseries, en noyer frisé, alternant avec des pan-
neaux en tulipier incrustés de bois des îles,
lui donnent un cachet spécial et une teinte trè«
harmonieuse.
Cinq grandes photographies encadrées dans
les murailles reproduisent des scènes très ani-
mées et très pittoresques de la colonie du
Congo.
Un buffet-bar anglais, avec glacière et éta-
gère, est adossé à la paroi postérieure.
Le plafond, artistiquement décoré, est pourvu
d'une claire-voie en forme de dôme garnie de
vitraux polychromes ; située à l’aplomb d’une
écoutille avec balustrade en bois poli plongeant
dans le restaurant.
Le boudoir, qui donne directement accès au
salon inférieur des dames, est séparé du fumoir
par le large corridor d’accès vers le restaurant.
Les parois, en fine marqueterie représentant
sont disposées au-dessus des canapés ainsi
qu’au-dessus de la descente vers le salon infé-
rieur.
Le restaurant est, comme à bord de la Prin-
cesse-Elisabeth, un vaste hall ayant au delà
de 18 mètres de longueur, où plus de cent
personnes peuvent être servies en même temps.
Les dimensions de ce local paraissent encore
beaucoup plus considérables grâce à la réflexion
de l’ameublement dans une grande glace har-
monieusement disposée contre la paroi du fond
et dont le pied est garni d’une jardinière, ainsi
que par le ton des peintures du plafond qui
prolongent en quelque sorte les décorations en
bois poli des parois. Celles-ci sont extrême-
ment luxueuses et traitées en style moderne.
Leur décoration artistique comporte douze pan-
neaux peints sur toile et constitue une véritable
galerie d’art par la reproduction fragmentaire
et fidèle, sur chaque panneau, d’un tableau
célèbre d’un peintre de l’ancienne école fla-
mande jusqu’à l’époque de Rubens ; le portrait
de l’artiste, d’après les recherches faites aux
sources les plus sûres, est reproduit dans un