Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
médaillon à l’un des coins supérieurs de chacun
des tableaux. Lés hublots sont encadrés dans
de larges ébrasements entourés de panneaux à
fleurs, marouflés dans les parois voisines ; un
complément d’éclairage est fourni par une
grande claire-voie en forme de dôme décorée
de vitraux mats traversés par des filets dorés.
Le plancher est recouvert d’un tapis de Bru-
xelles spécialement approprié au ton des mu-
railles et de l’ameublement.
Si l’on ajoute que les installations spéciales
et importantes relevant du service des cuisines
et des buffets ont été réalisées au multiple point
de vue du confort, de la propreté et de la
fraîcheur, d’après les suggestions d’une société
concessionnaire tout spécialement renommée, on
peut assurer qu’à tous égards ce superbe navire
ne le cède en rien à ses devanciers et qu’il
trouvera auprès du public une faveur amplement
justifiée.
Le Pieter-Deconinck, qui a été mis en ligne
fin juin, est le « sistership » du Jan-Breydel;
comme ce dernier, il a développé une vitesse
de 24 nœuds 8.
LE RESTAURANT DU « JAN-BREYDEL ».
LES EAUX DE REVIVISCENCE
La section belge d’hydrologie est, peut-on
dire, l’une des sections scientifiques les plus
remarquables sous le rapport de la nouveauté
des travaux qui y sont exposés. Aujourd’hui,
nous nous occuperons seulement de la théorie
et des expériences du docteur Fleig, chef du
laboratoire de physiologie à la Faculté de méde-
cine de Montpellier.
Le docteur Fleig a recherché des sérums arti-
ficiels, c’est-à-dire des liquides qui pussent tenir
partiellement lieu du sang, lorsqu’on les injecte
dans des corps affaiblis qui en manquent. Rap-
pelons que le sérum, c’est ce liquide véhiculaire
dans lequel circulent les globules rouges et
autres corps qui composent le sang. Un sang
est plus ou moins riche, plus ou moins nourricier
des tissus qu’il parcourt selon sa teneur en
globules rouges et l’abondance de son flot.
Ces globules peuvent être comparés à de petits
êtres vivants qui nageraient dans nos artères
comme des poissons dans l’eau d’une rivière.
Or, le sérum naturel n’est pas toujours d’une
bonne qualité ; certaines maladies le chargent
de principes toxiques, d’autres lui enlèvent une
partie de sa fluidité, etc. Conséquences : appau-
vrissement du sang, amaigrissement, empoison-
nement, stérilité des globules qui ne se repro-
duisent plus que péniblement. 11 fallait donc,
pour remédier à ces conditions défectueuses de
vitalité des globules, chercher quels liquides
pourraient être fournis comme milieux régéné-
rateurs pour ces globules si précieux.
Dans ces recherches, plusieurs savants ont pré-
cédé le docteur Fleig. Le plus connu d’entre eux
est le docteur Quinton, dont les travaux ont
porté particulièrement sur l’étude de l’eau de
mer, choisie comme milieu physiologique à don-
ner, par injection, comme élément circulatoire
et nutritif aux globules sanguins. Comme tous
les esprits qui se passionnent pour les problèmes
de la vie, Quinton ne s’en tint pas aux résultats
de ses expériences et réussit à constituer une
théorie très curieuse et fortement appuyée, dite
du milieu marin. Cette théorie tend à établir
que nous sommes sortis de la mer, sous les
formes antérieures de l’évolution, bien entendu,
et que toute l’évolution n’est que la représen-
tation des complications, sans cesse plus grandes,
entraînées dans les corps vivants, par les efforts
ingénieux et désespérés de la cellule pour con-
server autour d’elle, autant que possible, les
conditions du milieu marin initial. On conçoit
que, d’après ce système, une injection d’eau de
mer serait, pour les globules du sang, quelque
chose comme le retour à l’âge d’or I
Avant Quinton, on faisait déjà des injections
d’eau salée. On appliquait ce traitement aux
malades affaiblis par diverses causes, hémor-
ragies, suites d’opérations chirurgicales, mala-
dies aiguës ou chroniques, anémie, chlorose,
appendicite, péritonite, etc. Depuis Quinton, il
est démontré que cette eau salée ordinaire à
9 pour looo, produit, dans l’organisme, des
réactions beaucoup moins efficaces que celles
de l’eau de mer, qui est d’une minéralisation
très complexe. Celle-ci contient, en proportions
variables, des corps que nous ne pouvons
mentionner, au nombre de plus de cinquante,
parmi lesquels se rencontrent tous les métaux,