ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 199 LES BIBLIOTHÈQUES POPULAIRES A l’entrée de l’Enseignement supérieur des sciences et des lettres s’ouvre le modeste com- partiment des bibliothèques populaires. Il in- téressera les spécialistes de la question qui com- mencent à faire nombre en notre pays et l’on ne peut assez recommander aux autorités pro- vinciales ou communales ainsi qu’aux hommes qui se consacrent aux œuvres d’éducation de s’y arrêter. Ils constateront ce qu’ils ont fait et surtout ce qu’il leur reste à accomplir. Une grande carte de Belgique établit l’ex- pansion des bibliothèques publiques en Belgique. Elles étaient une quinzaine en 1830 ; elles sont 1,450 en 1900 : les unes sont dues à l’initiative des communes, les autres à l’initiative des parti- culiers. Tout autour de cette carte se groupent les vues photographiques des principales biblio- thèques, notamment celles d’Anvers (avec une fort belle collection), Verviers, Mons, Tournai, Saint-Nicolas, etc. Un autre panneau est réservé aux pro- vinces. Les bibliothèques populaires sont encouragées par six administrations provinciales. Une somme de 4,000 francs est consacrée par la province d’Anvers pour l’acquisition d’ouvrages à distri- buer aux établissements de lecture. Le Conseil provincial du Brabant accorde annuellement 3,000 francs pour l’achat de livres destinés aux bibliothèques créées par les communes ou avec leur concours ou par les œuvres d’édu- cation populaire subsidiées par la province. Un catalogue d’ouvrages est dressé à cet effet ; en 1909, 127 administrations communales et 66 sociétés y ont choisi par ordre de préférence des livres jusqu’à concurrence d’une somme approximative de 43 francs ; 5,000 francs sont votés pour aménagement ou construction de salles de lecture. Le Conseil provincial de la Flandre orientale accorde des subsides annuels à la section gantoise du Davidsfonds, du Wil- lemsfonds, ainsi qu’à la Studie Vakbibliotheek, de Gand, soit 1,500 francs. Un crédit de 6,000 francs est inscrit au budget de la pro- vince de Ilainaut dans les mêmes conditions STAND DES BIBLIOTHÈQUES POPULAIRES. que dans le Brabant. Le budget de la pro- vince de Liége comprend une allocation, de 5,000 francs pour le même objet. L’adminis- tration provinciale du Limbourg consacre an- nuellement 700 francs à l’acquisition d’ouvrages pour les bibliothèques populaires. La province de Liége est examinée plus spé- "cialement et comme type d’une région belge. Cette province se prêtait à semblable étude: elle comprend une partie industrielle et manu- facturière ; la culture intensive triomphe en Hesbaye ; un coin se rattache au Condroz ; 1’Ardenne s’insinue au Sud-Est et tout un canton du Nord se rattache au pays flamand. L’in- ventaire complet de 231 bibliothèques publiques, communales ou dues à des œuvres, a été établi sur fiche et une enquête très curieuse a déter- miné les livres les plus demandés. Ces docu- ments forment une leçon de choses et ne peuvent que provoquer ailleurs des initiatives fécondes. Les cartes des autres provinces com- plètent les renseignements sur les bibliothèques populaires. Il faut noter deux tableaux d’une enquête sur la lecture des élèves des écoles moyennes de Gand, menée par M. Vaerendonck. Au point de vue des communes, l’étude s’est portée particulièrement sur les bibliothèques de la ville de Liége. L’administration communale liégeoise a depuis longtemps encouragé les bibliothèques populaires et notamment celles de quartier. Tout récemment une importante biblio- thèque centrale a été ouverte rue des Chiroux et constitue un modèle. Son premier directeur, M. Defrecheux, expose par des diagrammes, des renseignements et des vues photographiques, les résultats accomplis et les progrès obtenus. Les initiatives privées sont représentées par trois sociétés qui se sont appliquées à propager la lecture dans le pays. Elles sont arrivées à de très beaux résultats par des moyens diffé- rents, qui montrent à la fois de l’ingéniosité des propagandistes et du sens pratique des Belges. Ce sont : La Bibliothèque choisie, de Louvain, la plus jeune en date et ses quinze succursales ; la Ligue de l’Enseignement, avec ses bibliothèques locales et circulantes ; le Da- vidsfonds, avec sa propagande en ouvrages. Chacune de ces sociétés expose ses travaux, et il faut surtout noter la propagande des deux ROGIER. premières qui s’exerce au moyen des biblio- thèques circulantes dont l’essai est suivi dans notre pays par les hommes compétents. Le service des bibliothèques populaires au ministère des Sciences et des Arts montre dans un meuble-bibliothèque les différents documents qui lui servent dans ses travaux de distribution d’ouvrages. On remarquera notamment des es- sais de reliure pour chacun des livres d’une même catégorie, une collection de livres français et flamands de lecture populaire. Le tout est ras- semblé dans un meuble peu encombrant et peu coûteux qui peut contenir, à côté des livres de lecture, tout le matériel de comptabilité d’une bibliothèque. Il s’en dégage une leçon pratique de tenue de bibliothèque populaire. Le buste de Charles Rogier, le premier mi- nistre belge qui tenta de propager la lecture dans le pays, orne le petit local réservé aux bibliothèques populaires. Voilà en un rapide aperçu ce que contient ce compartiment. Il n’est pas encombré de sta- tistiques et de chiffres ; il présente au public quelques documents types, les mieux appropriés à lui permettre de se rendre compte de ce qui existe dans notre pays et de ce qui y manque. Il est à espérer que cette exhibition très nette et très sincère d’une situation portera des fruits et engagera notamment les autorités compé- tentes, les hommes d'œuvres à faire tout leur devoir en vue de l’éducation du peuple par la lecture. A. Th. Rouvez.