ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 13 sons des bornes qu’au dehors, pour ne pas être limités à l’intérieur; que notre langue passe 'les mers; que toute idée de la science soit d’abord utilisée par nous et soit ensuite adoptée par les autres nations. C’est là l’empire universel auquel aspire l esprit germanique ». Ces paroles impériales ‘latent de vingt ans. Il m’a paru les entendre résonner tout à l’heure dans la majestueuse expo- sition allemande, qui semble les résumer en les illustrant. Car c est bien la triple puissance paci- ique, productrice et expansionniste ambitionnée par empereur, qu’affirme aux regards les moins averti;, a section allemande de l’Exposition de Bruxelles ,. Vexposition allemande signifie aussi l’universa- 1 , cai lorsqu une nation productrice est ” parvenue ace point de perfectionnement dans la science, dans art, dans la technique et dans la maîtrise à œuvrer la matière, cette nation n’a pas seulement le besoin, c le a le devoir impérieux de faire bénéficier tous les hommes des conquêtes de son labeur. L’expo- sition allemande signifie enfin la victoire du tra- sous l’impulsion tutélaire de l’autorité. Le président du comité exécutif a parlé en- suite du compartiment réservé aux choses de l’enseignement et en a fait un juste éloge. « C est le maître d’école qui a fait l’Allemagne actuelle.» Faisant allusion aux rapports com- merciaux et industriels entre la Belgique et 1 Allemagne, le baron Janssen exprime toute sa reconnaissance aux organisateurs de la section allemande: MM. Albert, commissaire-général, et Ravené, président de la commission d’orga- nisation. « Vous venez, dit-il, de nous prouver, Messieurs, que si votre grande nation est un pays de travail et de discipline, c’est également un pays d initiative et de commandement.» Lu terminant, l’orateur rappelle les paroles de Gœthe : « Toujours plus haut, je veux monter ; toujours plus loin, je veux voir », que le peuple allemand a fait siennes et il boit à ce grand peuple. Ce discours a provoqué des applaudissements unanimes. M. Just, directeur général au ministère de l’Intérieur à Berlin, porte le toast à la ville de Bruxelles et à son bourgmestre, M. Max. M. Max répond. Il loue d’abord la cordialité des réceptions berlinoises et se félicite des rela- tions qui existent entre Bruxelles et Berlin. Toast acclamé. Enfin M. Goldberger, président du comité permanent allemand des expositions, clôt la série des toasts en célébrant la grandeur de la tâche accomplie et l’entente féconde entre les gouvernements et les classes. A BRUXELLES=KERMESSE L inauguration de Bruxelles-Kermesse s’est faite, selon la tradition, vendredi soir 22 avril, veille de l’ouverture officielle de l’Exposition. Bien que la chose fût annoncée depuis long- temps et qu aucun contre-ordre ne fût parvenu aux invités, ceux qui, l’après-midi, vers 6 heures encore, eussent deambulé par l’Exposition n’en auraient pu croire leurs yeux. Un millier d’ouvriers — maçons, plafonneurs, staffeurs, peintres, électriciens — y travaillaient encore. Il y avait des trous dans les rues, les guichets n’étaient pas terminés, il manquait du staff par ici, des carreaux par là... Et à 9 heures, quand arrivèrent les premiers invités, tout était prêt ! Sous les feux de la lumière électrique des cordons de lampes mul- ticolores dessinant la dentelle des vieilles maisons si joliment reconstituées — au milieu de la foule qui envahit les ruelles et les places, aux accents des musiques, le quartier présenta aussitôt une allure de grâce et d’allégresse, d exubérante gaieté qu’il ne quittera plus d’ici à novembre prochain. C est dans les salons du Chien Vert, le ma- gnifique restaurant qui, de l’entrée de l’Expo- sition, domine les jardins de Bruxelles — les jardins qui se trouvent devant l’entrée princi- pale sont ainsi dénommés — qu’a eu lieu le raout offert par le comité exécutif. Le baron Janssen, MM. Eugène Keym, le comte Adrien Van der Burch, Lemonnier;,) Nérinex, Georges Grimard, Lepreux, Vander- straeten étaient là pour recevoir leurs invités. Malgré le froid qui sévissait très intense, le héros de la soirée fut le sénateur Wiener qui, seul, portait la tenue de rigueur : une pelisse lui tombant jusqu’aux pieds I Il y avait foule. Tout Bruxelles était là : MM. le gouverneur Beco, le bourgmestre Max, les députés Carton de Wiart, Cocq, Monville ; le baron Lambert, le général Keucker, les commissaires généraux étrangers, les hauts fonctionnaires de nos ministères, de nombreux officiers parmi lesquels, superbe de prestance sous sa pèlerine rouge, le sergent sénégalais qui commande les soldats coloniaux français ; nos échevins, nos conseil- lers communaux. Mais arrêtons l’énumération ; il nous faudrait des colonnes pour citer tout le monde. Faut-il dire que l’architeicte Van Ophem — - un peu ému encore du coup de feu fantastique auquel il venait de présider — fut l’objet des félicita- tions enthousiastes de tous ? La salle du banquet — une heure auparavant vingt staffeurs y travaillaient encore ! — était vraiment belle dans sa décoration Louis XVI. On fit honneur au buffet: maintes coupes furent vidées au succès de Bruxelles-Kermesse, tandis que, dans le quartier^ tonitruaient les fanfares et s’égosillaient les chanteurs popu- laires. La plupart des habitants du quartier avaient ouvert boutique et là où la lumière électrique ne brillait pas encore, on avait planté des bougies dans des bouteilles... Partout, au milieu de l’entrain général, on trinqua à l’Expo- sition, et l’on fit le serment de revenir souvent. Mais bientôt sonnèrent les fanfares : la retraite allait parcourir le quartier. Ce fut un branle-bas général ; on abandonna salon Louis XVI, coupes de champagne, sandwiches et verres de gueuze pour courir à la place d’entrée, où,( sous la conduite de M. Heirwegh, était massée la mu- sique de Bruxelles-Kermesse. Et, dans un groupement fraternel, bras des- sus, bras dessous, invités et abonnés, gens en habit et gibus, députés et bruxellois festoyant se groupèrent à la suite de la musique. Ce fut par le quartier une retraite joyeuse et comme oneques n’en vit le Bruxelles-Kermesse de 1897. Le banquet de la Section ottomane M. Georges Vaxelaire, 'consul de Turquie et commissaire général de la section impériale ottomane, a réuni lundi soir ses invités au « Chien-Vert ». Somptueux banquet et brillante assemblée s’il en fut. A la table d’honneur avaient pris place, aux côtés de S. Exc. Abdul Hack Hamid, ministre de Turquie à Bruxelles, et de M. G. Vaxelaire : A droite : M. Hubert, ministre de l’Industrie et du Travail ; M. Chapsal, commissaire-général du gouvernement de la République française ; M. Beernaert, ministre d’Etat ; Diran bey Nora- dounghian, secrétaire de la légation impériale ottomane ; M. Max, bourgmestre de Bruxelles ; M. Goldberger, président du comité allemand ; le général Verstraete, commandant la garde civique du royaume ; M. Dupret, sénateur, vice- président du comité exécutif ; M. Benny Dessau, commissaire-général du gouvernement danois ; M. Gody, commissaire-général adjoint du gou- vernement belge; M. Wintour, commissaire- général du gouvernement britannique ; M. Nerincx, vice-président de la Chambre ; M. Regout, commissaire-général du gouvernement néerlandais ; M. De Lannoy, membre du comité exécutif ; Don Prospero Colonna, prince di Son- nino, sénateur, président du comité d’organisa- tion de la section italienne ; M. Grimard mem- bre du comite exécutif ; IM. Keym, directeur-