Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
211
à la résistance à la pourriture, on connaît de
toute antiquité la réputation, justifiée, du chêne.
Ici encore arrive bon dernier le peuplier blanc.
Ces connaissances sont particulièrement pré-
cieuses pour le choix des bois de confection
des étais de mines.
* *
Une entreprise assez nouvelle, et qui mérite
beaucoup d’être encouragée, c’est la plantation
sur les terrils. On sait que les terrils sont cês
amas de scories d’usines, formant dans les pays
usiniers presque des collines, tant elles s’exhaus-
sent, et qui étaient incultes jusqu’en ces der-
nières années. A la suite d’études faites dans
des institut comme celui de Gembloux, on a
essayé de l’arboriculture sur ces terrains qui
semblaient devoir rester morts à la végétation
et dont le noir ensemble suffit à endeuiller l’as-
pect de toute une contrée. On y a planté des
charmes, des bouleaux, des ormes, des peupliers,
des robiniers, des aulnes et des hêtres. Ces
espèces y ont réussi.
On trouve des spécimens de ces nouvelles
cultures en divers points de la province de Hai-
naut, notamment à Pâturages. A Charleroi, on
a pu voir un petit bois très vert et robuste,
d’essences variées, au pied de la gare, établi
sur un ancien terril. Avant d’entreprendre de
telles plantations, il faut évidemment avoir laissé
s’écouler, depuis l’abandon du terril, un temps
suffisant, de quinze à vingt ans, pour permettre
à la fermentation des matières ferrugineuses et
sulfureuses d’avoir atteint l’épuisement complet.
Le gazonnement naturel ou provoqué doit aussi,
durant quelques années, précéder les plantations.
* *
Nous voici maintenant dans la section réservée
aux maladies des arbres provoquées par des
éléments végétaux, tels que champignons, etc.
Cette section est des plus utiles, comme ensei-
gnement, et des plus intéressantes au point de
vue des formes, parfois très belles, que revêtent
ces parasites meurtriers.
Une section voisine est réservée aux maladies
des arbres causées par des éléments animaux,
telles les chenilles et les acariens. Cette section
est la plus variée des deux. Quelles légions
innombrables d’ennemis se jettent sur les biens
LE STAND DE LA CHASSE.
forestiers de l’homme! Et ces ennemis sont
tous industrieux et possèdent mille moyens de
protéger leur existence ! Le détail de ces moyens
est ici exposé avec pittoresque: sections de
troncs d’arbres attaqués, nids, galeries, terriers,
couloirs de larves, cocons.
La nature ne semble pas toujours aimer
l’homme et approuver ses travaux. N’est-il pas
remarquable que toutes ces espèces qui nous
sont malfaisantes attaquent principalement les
essences que l’homme a importées dans ses bois
et que la nature n’y avait pas mises ! Le cortège
des maladies s’allonge toujours, en variété, si pas
en quantite — pour les végétaux comme pour
nous-mêmes ! La maladie connue sous le nom
de blanc de hêtre, notamment, est l’une de ces
nouvelles créations de dame Nature et qui a
commencé de faire son apparition dans la forêt
de Soignes. Une moisissure blanche, serrée, cou-
vre le tronc de l’arbre. C’est le cryptococcus
Fagi. Il procède de bizarre façon. Disons
d’abord que l’on aperçoit en premier lieu, à
l’examen microscopique, une petite enveloppe
cireuse, laquelle en contient une seconde ; au
milieu de celle-ci réside l’insecte ; il est muni
d’une trompe avec laquelle il pique l’arbre
pour se nourrir ; cette piqûre laisse une petite
plaie. Cette petite plaie, ouverture infiniment
minime, humectée d’un peu de sève, va nourrir
à son tour un monde nouveau : des spores de
champignons qui sont en permanence, légères
et errantes, dans l’atmosphère, vont prendre atta-
che sur cette sève humide et voilà une infection
nouvelle installée en nombre par les piqûres du
petit cryptococcus ! La nature est inépuisable
en ingéniosité, et pour dérouter les grands yeux
de l’homme, elle a créé les infiniments petits !
*
* *
ÉCOLE DES PUPILLES DE LA PÊCHE.
La station d’Overmeire, fondée il y a quelques
années par le docteur Rousseau, nous montre
un ensemble très complet d’études lacustres.
On sait que la station a un programme scien-
tifique et un programme d’applications prati-
ques. On y étudie le plankton des différentes
eaux et la propagation du plankton. Cet élément
animal et végétal constitue la nourriture des pois-
sons. Son étude a donc les plus grands rap-
ports avec la pisciculture. Les maladies des
habitants de nos eaux ont également donné lieu
à de nombreuses études dont les résultats ins-
tructifs sont clairement exposés.
La station d’Overmeire résume ainsi son pro-
gramme, fort étendu: i° Dresser l’inventaire
qualitatif des productions animales et végétales
des eaux du pays et constituer une collection
qui sera remise à l’Etat ; 20 Dresser l’inventaire
quantitatif de ces productions, c’est-à-dire déter-
miner les différentes associations, groupements
d’espèces qui constituent la « personnalité » des
flores et faunes locales ; 3° Etudier les mœurs
et l’anatomie des plantes et animaux d’eaux
douces.
Il faut mentionner les magnifiques poissons
vivants du domaine de Freux dans les grands
aquariums ; une carte de migrations de la bé-