ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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212 L’EXPOSITION DE BRUXELLES casse en Europe et vers la côte méditerranéenne de l’Afrique ; une carte, encore, très édifiante celle-ci, des eaux polluées de la Belgi- que ! Des poissons rouges de la Chine avec des développements de queue anormaux ! Celles-ci flottent comme des voiles de gaz dans le sillage de l’animal, poissons dits comètes, et qui sont des produits chinois de sélection savante, comme les poissons télescopes, ainsi nommés pour leurs yeux saillants, et les dorades papillons aux nageoires fantastiques. * * Terminons par des éloges à toute cette exposition et au compartiment de l’Ecole des Pupilles de la Pêche, dont nous n’avons pas encore parlé. Cette œuvre fut fondée par le Prince Albert en 1906. On remarqua, dans le discours du fondateur, ces jolies paroles que la direction a TÊTE DE RHINOCÉROS. prises pour ligne de conduite: « Dans cette école flottante, disait le prince, nous établirons un régime paternel : il faut que l’on y soit heureux ». Ces simples mots, bien inspirés, ont fait fortune. L’exposition fut organisée par l’Œu- vre de VIbis. Cette œuvre possède cinq navires de types différents, qui sont affectés à l’éducation professionnelle des mousses. Ces navires sont exposés en de jolies réductions, qui voisinent avec les travaux d’outillage de barque exécutés à l’Ecole professionnelle d’Ostende. C’est un des stands à succès de la section, propre et net dans sa correc- tion de discipline maritime, avec la petite émotion qui fait toujours naître l’image de l’enfant frêle en contact avec la mer terrible ! L’HABITATION POPULAIRE A L’EXPOSITION I Le parc Scheyven, où sont installées les dix- huit maisons de la colonie ouvrière, a une super- ficie de I hectare 1/2 ; il est fort beau avec ses pelouses d’un vert frais, ses plates-bandes fleuries, ses arbres géants. C’est une oasis de paix et de silence dans le mouvement tumul- tueux de notre Exposition et à côté de ses palais. Ce n’est pas exactement ainsi que se présenteront, dans la réalité de leur exécution définitive, les spécimens de logis urbains ni, même, suburbains et ruraux, qui y sont mis en montre et ceci est certain : le cadre mer- veilleux qui les contient aujourd’hui en rehausse la valeur et exalte leurs attraits naturels. Ce n'est guère qu’au pays d’Utopie que l’on voit des sites de cette étendue et de cette grâce servir à l’édification d’un nombre si restreint d’habitations destinées aux petites gens. Le mérite des architectes belges et étrangers qui conçurent les plans de ces habitations, de celui, notamment, qui releva tous ces plans pour les exécuter en staff et les situer, chacune, avec tant de goût, dans le parc Scheyven, n’en est pas moins sérieux et indiscutable. On en jugera plus exactement après une visite à l’exposition du travail à domicile, qui est à deux pas, dans le même parc, donc avec les mêmes avantages d’une situation flatteuse, et où apparaissent quel- ques habitacles encore existants, mais anciens, de la classe ouvrière. J’ai cité : la maison du tisserand de fil, de Heule; de l’éjarreur de poils, de Zèle ; du cloutier, de Bohan ; du cor- dier, de Hamme ; de l’armurier, de Liége. Ce ne sont pas encore les infectes boîtes à mouches des grands centres industriels, où des familles entières se trouvent entassées dans des condi- tions d’existence telles qu’elles doivent provo- quer fatalement la tuberculose, l’alcoolisme, la prostitution : ces taudis-là, jamais personne n’ose- rait les montrer. Non, ce sont simplement divers types d’habitations ouvrières belges choisies par- mi les moins mauvaises de celles construites avant la loi du 9 août 1889. La démonstration est éloquente, et c’est, dans ce parc Scheyven si somptueusement arboré, si généreusement épa- noui, d’un dessin général si heureux, une terrible leçon de choses I Des hêtres humains peinent ici sous nos yeux, ils se livrent à quelques-uns des plus ingrats entre les métiers au salaire déri- soire ; leur tête touche le plafond ; ils ont, pour la plupart, juste assez d’espace pour pou- voir se mouvoir ; juste assez d’air pour pou- voir à peu près respirer ; juste assez de lu- mière pour y voir à peu près clair en plein midi. Quant aux aises les plus essentielles à la vie, ils n’y doivent pas penser. Rien de semblable n’existe pour les logements ouvriers exactement reproduits dans la partie du parc Scheyven affectée à l’exposition du travail à domicile. Aussi, quel ravissement, en quittant ces tristes demeures, que de pénétrer dans celles, riantes et jolies, par quoi diverses contrées d’Europe ont tenu à marquer la bienfaisante conséquence du progrès des idées sur le temps en marche et les sociétés en ascension ! II Cinq pays participent officiellement à l’expo- L’INAUGURATION DES MAISONS OUVRIÈRES. — LE CORTÈGE OFFICIEL. sition de l’habitation populaire; ce sont: la France, l’Angleterre, l’Allemagne, le Grand- Duché de Luxembourg et la Belgique ; la diver- sité des styles et des matériaux employés ajoute à l’agrément de l’ensemble et c’est, je le répète, une chose tout à fait réussie que la réunion de ces logis internationaux dans la verdure. Voici la demeure pour vieux époux en âge de retraite ; on l’a édifiée selon le modèle du groupe des trente -deux maisons construites à Etterbeek, rue des Cultivateurs, en conformité du legs Jouret-Rey, par l’administration des Hospices et Secours de la Ville de Bruxelles. Le prix approximatif, sans le terrain, en est de 3,700 francs. Le logement en est gratuit, puis- qu’elle est destinée à des indigents. C’est la plus modeste, c’est la plus humble des maisons de la colonie: elle comprend exclusivement un rez- de-chaussée composé de deux chambres et une petite laverie ; ces deux chambres sont com- municantes ; elles se commandent l’une l’autre puisqu’il faut que l’on traverse la cuisine- pour