ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 215 faïences, les meubles, etc. de nos usines sont de plus en plus concurrencés par les produits de nos voisins. L’importation des objets fabri- qués par les industries d’art d’Allemagne et de France dépasse de trerlte-cinq millions nos ex- portations. Certes, cette énorme plus-value com- porte quantité de produits ordinaires, mais ce sont les porcelaines, les cérames, les métaux, les bois ouvrés, les produits d’imprimerie, etc. qui tiennent la plus large place. C’est ici que se pose à nouveau la question de l’enseignement. Si, depuis quelques années,, on a beaucoup travaillé, dans le Hainaut notam- bien moins importantes que dans certaines régions et cette centralisation, que rien ne jus- tifie, a eu des résultats déplorables. Les pays étrangers ont agi tous différemment. La réussite a suivi leurs excellentes initiatives. En France, en Angleterre, en Suisse, etc., les écoles professionnelles pour industries d’art ont été établies aux portes même des usines, dans les centres de production. En Allemagne et en Autriche, le mouvement a pris une ampleur ca- ractéristique et l’on y trouve des écoles spéciales partout, même dans les plus modestes bour- "gades. C’est ainsi que l’Autriche compte à pré- Naturellement ces expériences favorisent non seulement une production adroite, débarrassée des aléas si nombreux de la cuisson et du décor, mais elles permettent aux industriels de se do- cumenter pour la lutte en pays étranger et... en Belgique surtout. C’est ainsi que récem- ment, le laboratoire de l’Ecole royale de céra- mique a terminé de définitifs travaux sur les moyens d’utiliser les argiles dites de Vallendaer, exportées en... Belgique! L’Etat français n’est pas resté en arrière et il a institué une commission spéciale, présidée par M. Granger, directeur de l’Ecole de Sèvres, A L’ÉCOLE PROVINCIALE DES ARTS ET MÉTIERS DE L’ARRONDISSEMENT DE MONS, A SAINT-GHISLAIN. Un cours de peinture d’après nature pour les élèves de la section des peintres sur porcelaine, cérame, etc. A L’ÉCOLE PROVINCIALE DES ARTS ET MÉTIERS DE L’ARRONDISSEMENT DE MONS, A SAINT-GHISLAIN. Un cours de dessin élémentaire pour les élèves de la section des peintres sur porcelaine, cérame, etc. ment, au développement de l’enseignement pro- fessionnel, il faut bien reconnaître que l’on n’a pas assez compris dans le champ d’action de cette forme d’éducation, l’enseignement professionnel artistique. Nos efforts, à part de rares excep- tions, sont demeurés inférieurs au point de vue enseignement des arts appliqués, bien que, par notre passé, nos mœurs et notre situation, nous fussions en devoir de prendre la tête de cette évolution où s’affirme, dans l’union intime de l’enseignement et de la technique, la prospérité des métiers à caractère d’art. Pour la plupart de nos industries artistiques, il n’existe pas d’enseignement professionnel spé- cialisé. Il y a bien quelques sections à Bru- xelles, Gand, Liége, Anvers, etc., une école provinciale à Saint-Ghislain pour les industries de la faïence, de la porcelaine et de la verrerie, une section de la faïencerie à La Louvière, une section de la verrerie-cristallerie au Val-Saint- Lambert, mais ces écoles et ces cours, incon- testablement utiles, sont incapables de satisfaire nos besoins et de produire des résultats iden- tiques à ceux des multiples institutions des pays étrangers. D’autre part, les écoles ont été créées dans des villes où les exigences industrielles sont sent plus de deux cents vingt écoles consacrées exclusivement à l’enseignement des arts indus- triels, de la cérame, des bois et des métaux ouvrés. Dans les différentes sections de l’Expo- sition de Bruxelles, on peut voir quantité de créations lancées par un commerce avisé et dont les modèles sont dus aux élèves de ces écoles. Dans les domaines de la céramique, de la por- celaine, etc., ce que les pays étrangers ont réa- lisé est absolument remarquable. L’Allemagne possède des écoles de céramique et de briqueterie comportant un enseignement théorique et pratique et dont les dépenses sont couvertes par les subsides de l’Etat et par des allocations dues à l’Union allemande des fabri- cants de poteries. Mais là ne s’est pas arrêté l’effort du Teuton. On a établi des laboratoires d’essais, de recherches et d’expérimentations qui rendent à toutes les industries de la terre plas- tique, des services considérables. Dans ces laboratoires, les savants et les élèves cherchent à utiliser les données de l’expérience en tenant compte des nécessités de la pratique. Ils tirent parti des faits acquis. Tout est étudié, expérimenté, les matières premières au point de vue physique et chimique, la cuisson des pâtes, les émaux, les décors sous couvertes, etc. chargée d’étudier la question des terres, des pâtes et des émaux. En Belgique, à part la très intéressante mono- graphie publiée par le Ministère de l’industrie et du travail, rien n’a été tenté dans cette voie. Et cependant nous nous plaignons de l’enva- hissement des produits étrangers ! Faisons donc preuve, une bonne fois, de logique et comprenons qu’il ne suffit pas de s’alarmer. Certes, notre pays a fait beaucoup pour l’en- seignement industriel proprement dit. Mais là ne doivent pas s’arrêter ses généreuses initia- tives. Ce qu’il importe de créer, dans certains centres, aux portes des usines, dans le milieu même de la vie créatrice, ce sont des écoles professionnelles spéciales, des laboratoires d’étu- des et d’essais, des musées régionaux d’ensei- gnement et des échanges. Ce qu’il faut encou- rager, c’est le dévelopement des groupements patronaux et ouvriers travaillant, dans la fécon- dité de l’entente, à la prospérité des mêmes efforts économiques. Ce sont ces éléments pri- mordiaux qui ont assuré la réussite des grandes industries d’art dans les pays étrangers. L’exemple est à imiter. Marius Renard.