ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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218 L’EXPOSITION DE BRUXELLES prodige d’audace et de solidité tout ensemble. Les piliers, les arcs, les fermes, les croisillons de métal s’élançaient, se ployaient, s’enchevê- traient, apparemment ténus, minces, presque grêles, mais merveilleux en réalité de vigueur et de résistance. * * * Mais d’autres desseins furent çeux des auteurs des bâtiments actuels. Ayant fait des réserves à leur propos, louons à présent la beauté harmonieuse, presque majestueuse, du résultat LA FAÇADE DU GÉNIE CIVIL. auquel ils sont arrivés, en déplorant seulement le partiel échec qui nous prive du seul édifice durable que nous avions pu espérer un instant voir survivre aux fugitives merveilles dont la ruine est proche — déjà !... Et, après avoir jeté un coup d’œil sur l’ori- ginale et instructive reconstitution de quelques procédés d’empierrement, de pavage ou d’as- phaltage des routes antiques et modernes qui garnit la cour intérieure précédant ' le seuil, franchissons celui-ci. Nous reviendrons voir en détail ce curieux historique en images lorsque nous consacrerons une visite spéciale à tout ce qui a trait à la route et qui occupe une place très importante dans ce compartiment intéres- sant. Admirons aussi comme il convient les six monolithes gigantesques de marbre que Merbes- le-Château a dressés à droite et à gauche de cette esplanade dont le centre est marqué par un énorme vase de marbre blanc superbement ouvragé. Tout de suite nous voilà parmi la documen- tation nombreuse envoyée par l’administration de nos Ponts et Chaussées. Dans un pays sur- peuplé comme le nôtre, que son extraordinaire richesse industrielle, que ses trafics de tous genres mettent en demeure de créer sans cesse, d’entretenir et de perfectionner les voies de communication et toutes les constructions qui s’y rattachent, les travaux publics et privés affectent une ampleur exceptionnelle. Nous vivons en outre dans un pays abondamment producteur, dans un pays où s’exploitent à pro- fusion de multiples richesses naturelles : à tant de besoins il faut répondre par d’incessants accroissements et de continuelles améliorations dans les moyens d’y satisfaire. Les Ponts et Chaussées montrent avec mé- thode et clarté une faible partie de ce qu’ils ont réalisé dans ces dernières années. Les maquettes, les photographies, les tableaux et les diagram- mes sont les procédés naturellement employés pour rendre visibles, dans le sens le plus oppor- tun pour le profane, la grandeur et le mérite des entreprises. Les vastes maquettes reprodui- sant les installations maritimes de Zee-Brugge, d’Ostende et de Bruxelles ; les cartes murales spécifiant l’importance de celles de Gand et d’Anvers, et aussi l’énorme plan au 1/5,000° de Bruxelles et de sa banlieue ; les vues perspectives de ce que seraient Laeken et ses environs transformés selon les grandioses projets de Léopold II donnent une idée de l’ampleur des modifications qu’une ville ou toute une région peuvent subir lorsque la fortune commerciale ou le nécessaire épanouissement exigent qu’elles soient dotées de ces gigantesques travaux. Les épures à grande échelle et à minutieux détails que l’Administration étale sous les yeux du visiteur donnent à celui-ci une idée faible, mais déjà exacte, de ce que l’érection d’un pont, d’un ouvrage hydraulique quelconque exige d’étude et de science. Les photos qui montrent les restaurations opérées à la plupart des ruines célèbres de notre pays certifient qu’il faut souvent ajouter beaucoup d’art à toute cette technique et à ce labeur savant. Il faut signaler aussi le minutieux projet en réduction du pont transbordeur Arnodin que d’aucuns voudraient voir installer à Anvers comme il l’est à Nantes, à La Rochelle et ail- leurs. C’est une merveille d’audace à la fois élégante et pratique. * * * En sortant des divers compartiments, en quelque sorte officiels, où sont exposés ces documents et ces modèles, nous parcourons, à droite et à gauche, l’intérieur du bâtiment principal du Palais, celui d’où se détachent les deux ailes, et nous passons ainsi devant des stands qui voisinent sans qu’aucune méthode de classification et de groupement les ait réunis. Nous y voyons alterner la pierre, la brique, l’ardoise, la tuile, le béton, le ciment, la céra- mique échantillonnés et catalogués, dénonçant tous quel souci de perfectionnement économique préoccupe sans cesse leurs extracteurs ou leurs producteurs. Il faut noter aussi avec quelle préoccupation de ne rien perdre chacun s’ingénie à traiter et à utiliser les sous-produits, voire parfois les déchets ; et combien, dans les fabrications les plus rudimentaires elles-mêmes, la science vise à venir en aide à l’ingéniosité de l’homme et à vaincre la passivité de la nature. Les grandes carrières de Quenast-Lessines ont construit une curieuse réduction de leurs vastes exploitations. Autour de cette miniature des étages creusés dans le roc et où fourmille la vie ardente des machines et des ouvriers, sont rangés les échantillons multiples des balasts, des maca- dams, des poussiers, des pavés, des bordures, des dalles, des dérivés des sous-produits du concassage : les plaques, les traverses, les con- soles solides comme la pierre elle-même dont elles sont issues. Ailleurs, quatre-vingt-quatre fûts minuscules et multicolores montrent la gamme des granits polis offerts aux clients tandis que de triples modèles de soubassements gris, bleuté, rosé, ren- seignent sur les vingt façons de tailler la pierre. D’Opprebais, de Bande, de Champion, de Gesves, de Dongelberg sont venus les quartzites débités en tous calibres et dont il y a lieu de signaler une heureuse application lorsqu’on en emploie de petits blocs différemment teintés for- mant, en dessins accusés par un rejointoiement clair, des soubassements originaux et peu coû- teux. Les briques, comme les tuiles, sont présentées dans leurs deux modes de fabrication. Si les naturelles conservent leurs qualités de solidité et de. légèreté, les mécaniques, par leurs faces et leurs arêtes nettes et par leurs formes di- verses permettant toutes les complications, con- viennent pour l’ornementation. De même que les céramiques, utilisées en pavements, en revêtements ou en décors, de- viennent, grâce aux procédés incessamment per- fectionnés de fabrication, de véritables œuvres d’art. Enfin, voici la vaste famille des ciments et des bétons, celle pour qui les constructeurs ont les attentions les plus constantes parce que c’est, avec le fer et l’acier, grâce à elle qu’ils par- viennent à réaliser des prodiges chaque jour plus audacieux et gigantesques. A côté du ciment classique dont on peut voir toutes les phases de la fabrication clairement représentées, une maison offre le ciment arti- ficiel de Buda susceptible des mêmes appli- cations que le Portland, c’est-à-dire allant du simple rôle de soudant à celui de matière indi- viduelle réalisant par exemple des traverses de chemins de fer capables de remplacer les billes de bois ou de tôle emboutie. Ce ciment artificiel est obtenu par un mélange pulvérisé de laitier de hauts fourneaux et de cal- caire ; il fournit des éprouvettes d’essais de résis- tance à la traction et à la compression, des blocs d’essai à la prise, à la stabilité, des poussiers pour tamis éprouvant la finesse de mouture, que l’on peut voir dans une vitrine tels qu’ils se présentent avant et après les contrôles d’une fabrication de toute sécurité. Il n’est pas sans intérêt de signaler que ce