ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 219 ciment artificiel a été employé dans nombre d’importantes constructions récentes, celle, par exemple, de l’arcade du Cinquantenaire. Les bétons armés son,t peu susceptibles d’être exposés en échantillons. Les grosses firmes qui se sont fait une spécialité de leur emploi se bornent en général à rappeler par des vues photographiques et des tableaux les travaux qu’elles ont menés à bien. Il est peu de grands édifices aujourd’hui qui ne contiennent des ap- plications heureuses du béton armé en corps creux ou en planchers tubulaires, deux procédés dont les spécimens figurent, mais forcément restreints, dans le Palais du Génie civil. * * * Il nous reste à parcourir les deux bâtiments qui s’étendent, en retour, à l’une et l’autre ex- trémité de la galerie médiane. Celui de gauche est occupé par le matériel et les matériaux qui concernent la construction et l’entretien des routes. Il n’est pas en ordre encore. On peint, on cloue, on vide des caisses, on garnit les stands, on remplit des vitrines... Nous le visi- terons en détail en même temps que la cour intérieure lorsque tout sera en place — soit vraisemblablement le jour où s'ouvrira le IIe Congrès international de la Route. Traversons rapidement l’autre bâtiment laté- ral. Il est réservé à l’exposition des industries du chauffage, de l’éclairage et de la ventilation. Les ménagères et les maîtres de maisons, les propriétaires aussi bien que les locataires y trouveront ample matière à d’intéressantes obser- vations. Du poêle et du fourneau le plus rudimentaire dont nos pères connaissaient le seul usage, aux systèmes les plus perfectionnés du chauffage central par l’eau ou l’air chaud ou par la vapeur, en passant par tous les procédés qui mettent le gaz à contribution, aucun appareil ne manque. Même évolution dans l’éclairage. Ici l’on sent que c’est vers la découverte d’un moyen de géné- ration à domicile vraiment pratique de la source de lumière que sont orientés les efforts des in- venteurs. L’acétylène, le gazogène, l’air carburé entrent dans la voie d’une réalisation et d’une utilisation pratiques. Il faut signaler aussi l’intéressante appli- cation de l’acétylène dissous par le moyen d’une matière poreuse imprégnée d’acétone et enfermée dans de solides tubes en acier. L’acé- tylène chimiquement pur et parfaitement sec a la propriété de se dissoudre dans l’acétone en quantité proportionnelle à la pression sous la- quelle s’opère la compression. Il suffit donc de refouler de l’acétylène dans des bonbonnes préparées et l’on possède, sous un faible volume, une source de gaz éclairant, analogue comme aspect aux tubes contenant de l’hydrogène sous pression. P. A. L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR II La Belgique Entre les deux grandes nations voisines qui se disputent la prééminence intellectuelle, la Belgique tient une place modeste, mais esti- mable. Certes, elle n’a ni le glorieux passé de la France, ni cette floraison scientifique dont s’enorgueillit l’Allemagne. Ses voisins du Sud possèdent sur elle l’inappréciable avantage d’une culture unitaire, vieille de trois siècles, héritière d’une culture plus décentralisée, dont la survie partielle s’atteste dans des sociétés savantes innombrables et des universités provinciales d’excellent renom. Outre -Rhin, la passion des méthodes critiques, appliquées dès le XVIe siècle à la théologie, plus tard aux textes des auteurs anciens, s’est utilement combinée avec un goût de la discipline et un respect des hiérarchies dont notre esprit communier, à la fois indé- pendant et réaliste, ne devait jamais se soucier. Et c’est déjà miracle que nos savants, dès les lendemains de 1830, se soient manifestés et multipliés comme ils ont fait. Comble il devait arriver, ils se canton- nèrent et se retranchèrent surtout dans les Universités, où ils étaient protégés contre l’indifférence publique. Pourtant, combien d’entre eux n’enseignèrent point ! Des his- toriens comme Nothomb et Kervyn, des phi- lologues comme Willems et Grandgagnage, le plus grand statisticien, Quetelet, le général Liagre et tant d’autres ne connurent pas la joie de communiquer leurs idées et leurs découvertes à des disciples, assis au pied de leur chaire. Ceux-là même qui portèrent la toge, ou bien n’exercèrent qu’une action lente, diffuse et peu sensible sur la génération qu’ils illustrèrent (tels Schwann, Plateau et Stas), ou bien connurent l’amertume de devoir enseigner (tel Joseph Delbœuf) des matières où leur activité créatrice ne s’exerça que contrainte. Il n’importe d’ailleurs, pour notre Exposition, que ces disparités aient existé chez nous, puis- qu’elle ne pouvait pas plus qu’à nos lettres, faire à nos savants une place proportionnée à leur mérite. Estimons-nous heureux que dans le compartiment réservé à l’Enseignement supé- rieur on ait, avec une adroite insistance (1), associé aux commémorations officielles le labeur d’un certain nombre d’érudits locaux, de cher- cheurs indépendants, de sociétés savantes, qui assurent le service si important de la décen- tralisation intellectuelle en notre pays. Constatons, dès le seuil, un rappel un peu M. L. BECKERS, Directeur de l’Enseignement supérieur. tapageur des études auxquelles a donné lieu la colonisation africaine, et qui ne sont forcément que l’embryon de toute une enquête encyclo- pédique, réservée à l’avenir. Puis on est, dans un stand agréablement aménagé, initié à quel- ques-uns des résultats de nos fouilles archéo- (1) Ce n’est trahir aucun secret que de nommer ici le directeur de notre enseignement supérieur qui a dépensé sans compter son temps et sa peine, aux côtés de M. Cyrille Van Overberghe, pour assurer l’ordon- nance de toutes ces salles, dont l’aménagement est méritoire. M. Bekkers, avec une tâche plus délimitée, a été pour nous ce que M. Friedel, commissaire de l’instruction publique de la France (dont on a vu le portrait il y a huit jouis) a su être pour son pays. logiques. Depuis les stations de l’âge préhisto- rique jusqu’aux cimetières francs et aux vestiges de villas gallo-romaines, tous les stades de notre lointain passé sont l’objet d’un signalement sommaire, et où il se constate plus de bonne volonté que d’esprit systématique. Et comme si le sol remué n’avait pas livré tous ses secrets, on nous invite, ailleurs, à nous intéresser aux enquêtes hydrographiques de M. Van den Broeck et de ses confrères ; on nous montre les appli- cations qui peuvent être faites d’observations solides et nombreuses à nos nécessités vitales ; poursuivons, et c’est une science nouvelle, la séismologie, qui nous montre cette terre nour- ricière, berceau et tombeau des hommes, en proie à d’affreuses convulsions. Pour rendre plus impressionnant le spectacle de ses douleurs, on projette devant nous quelques-uns des spec- tacles de désolation, que Messine, la Calabre, etc., ont offerts à notre impuissante conster- nation. Ainsi se réalise une sorte d’unité entre les sciences de la veille et celles du lendemain. L’électricité, dont le laboratoire de M. Golds- chmidt nous montre le maniement et l’utili- sation pour des fins démocratiques, n’est-elle pas encore une de ces puissances admirables et redoutables de notre écorce terrestre ? Et si nous levons les yeux au ciel, c’est d’autres puissances que la météorologie et l’astronomie interrogent et dont elles déterminent l’action. Une sorte de chalet est réservé à quelques-unes de leurs observations les plus récentes. Tout au fond du stand on goûte une impres- sion de mystère à la vue d’un réduit herméti- quement clos et d’un escalier conduisant au sous-sol. Aux murs, des images inquiétantes ; ce ne sont que torses dénudés, gencives dé- gagées par un rictus des lèvres, dessins com- pliqués de cerveaux mis à nu et jusqu’aux con- tractions de l’estomac, dont un cadre' lumineux marque la progression ; enfin, des faces ravagées par des ulcères, des plaques cancéreuses, tout un musée d’horreurs présenté avec un réel dra- matisme. Mais quelqu’un s’avance : c’est M. Hauchamps qui nous introduit dans le mystérieux réduit. Plu- sieurs appareils y sollicitent le regard. Le plus curieux peut-être comporte ce qu’il faut pour emmagasiner la force électrique, un récipient où l’on va tantôt produire les rayons X, un