ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
220 L’EXPOSITION DE BRUXELLES siège mobile pour le patient, enfin, un cadre lumineux, sur lequel se projettera la partie cor- porelle désignée pour l’observation. L’opérateur étend la main derrière le cadre, et tandis que, dans le récipient traversé d’un courant électrique, les rayons X accusent leur présence par une belle coloration verte, la main reproduite sur la sur- face sensible apparaît décharnée ; toute sa cons- titution anatomique se manifeste au regard ; LA GALERIE DES GRANDS PENSEURS. seule l’opacité d’une bague et celle d’un bouton de manchette rappellent que cette main est celle d’un être vivant, vêtu comme vous. Après cette première expérience, d’autres non moins convaincantes ; puis nous nous engouf- frons, par l’escalier du fond du stand, dans un trou noir qu’éclairent tout à coup des poires électriques. O stupeur ! Une salle spacieuse, avec vingt sièges, un écran et un appareil à projections, tout est disposé pour une confé- rence qui est gracieusement offerte à la curio- sité du public. On s’assied et après un bref préambule historique sur le radium, on projette sur l’écran des formules, des chiffres et des dates, enfin des minerais d’où l’on extrait l’ura- nium, cette substance dont la découverte a con- duit à celle du radium. Et voici — pareille à la relique précieuse et rare des vieilles dévotions - voici le tube où se dissimule, presqu’invisible à l’œil nu, le précieux talisman. On nous en détaille les vertus curatives ; on en réalise quel- ques prodiges devant nous : activation d’un cou- rant électrique, propriété de rendre lumineux dans l’obscurité des sels qui jusque-là échap- paient au regard, etc., etc. ; mais surtout M.l’in- génieur Novent nous laisse entrevoir tout un avenir fécond de découvertes nouvelles, et comme un monde nouveau s’ouvrant aux re- cherches de laboratoire, puis aux réalisations humanitaires. Et que d’autres thèmes à émerveillement ! C’est le laboratoire de métallographie micros- copique, où M. Jacobsen, de l’Université de Bruxelles, fait avec ses assistants des démons- trations, dont l’intérêt pour nos industriels est aussi puissant que neuf ; c’est le musée popu- faire d’anatomie, qui est inspiré par les mêmes préoccupations que le laboratoire de M. Golds- chmidt ; l’activité de l’Université libre se mani- feste ici avec une intensité et une ampleur qu’on peut regretter que les établissements de l’Etat n’aient pas cru devoir déployer ; elle déborde le cadre un peu étroit où officiellement elle est enfermée. Mais quoi ! les vieilles maisons ne sont au coin d’aucun quai. Elles ont leur clien- tèle bien établie, et elles dédaignent une réclame, même de ton élevé. Liége, au-dessus de la porte du salonnet qui lui est pourtant réservé, a simplement inscrit trois chiffres: 259 élèves en 1817, 372 en 1833, 2724 en 1910. Voilà de l’éloquence... sans phrases. Ce salonnet vaut, d’ailleurs, qu’on y fasse une courte halte. Des livres employés dans l’ancien collège des jésuites anglais, dont les locaux sont occupés par nos universitaires, des docu- ments officiels remontant au régime hollandais, des livres rares, même les cahiers de cours de quelques illustrations professorales, voilà, avec des bustes, les principaux ornements d’une exposition d’où l’actualité semblerait systémati- quement bannie, si nous ne constations qu’outre les chiffres précités, elle se manifeste à nous par un autre symbole. En effet, lorsque nous levons les yeux, nous admirons une frise composée des écussons nationaux de plus de vingt Etats. Qu’est-ce à dire, sinon que les fils d’autant de nations viennent demander à l’université mosane de les instruire et de leur donner la consécration officielle du savoir ? Gand ne s’est pas non plus mis en grands frais. Une maquette d’instituts, le projet du monument Laurent, quelques diplômes, graphi- ques et vues photographiques, voilà ce qui signale ici l’existence de son université. Lou- vain a, au contraire, enfermé dans un bref espace toute une exposition démonstrative, qui se rapporte à certaines spécialités scientifiques. Les travaux du professeur Van Gehuchten sont, avec une incontestable habileté, rendus inté- ressants pour le visiteur ; quand celui-ci aura vu le parti qu’on peut tirer, par exemple, du cinématographe pour préciser les observations sur les maladies nerveuses, il aura appris quelque chose. De même, combien de Belges ayant suivi de loin l’œuvre si patriotique de La Belgica, seront curieux de voir les observations faites par M. de Gerlache et ses compagnons servir de base à des travaux de M. Meunier ! En somme, d’une visite sommaire à notre exposition des Sciences et d’Enseignement supé- rieur, il se dégage quelques conclusions particu- lières, dont notre amour-propre peut être satis- fait. On y voit nos savants sacrifier d’intelligente manière à l’actualité, j’entends au souci des dernières enquêtes et des découvertes toutes neuves qui ont fait progresser notre connaissance de la nature. D’autre part, la préoccupation de rendre le savoir accessible à un plus grand nombre se manifeste avec une belle netteté, et la décentralisation du labeur reste conforme à nos traditions intellectuelles. Voilà qui va bien. M. Wilmotte. AVIATION. — LES AÉROPLANES Réalisation laborieuse de principes très simples. La Sustentation : Les Plans — La Propulsion : l’Hé- lice. — L’Hélice organe parfait qui ne se trouve pas réalisé dans la nature. — La stabilité : Gouvernail de profondeur. — Stabilité automatique : La queue. — Le Gyroscope. —- Limitation momentanée. — La Direc- tion : Les Vagues de l’air. — Roulis et Tangage. — Les Moteurs. — Avenir de la Turbine à gaz. — Les Orni- thoptères. — Les Hélicoptères. — Croisement. — Minimum et Maximum de sûreté. — Historique ; Icare. Archdeacon. Forlanini. Dufaux. Lilienthal. Pilcher. Chanute. Ferber. Wilbur et Orville Wright. — Santos- Dumont. — Les Prouesses : Blériot. Farman. Dela- grange. Morane. Latham. Brookins. Monoplans ou Biplans ? Prix. C’est, peut-être, accroître le plaisir de nos lecteurs, en cette semaine d’aviation, qui com- plète si à propos l’exposition des appareils, de décrire sommairement quels sont les moyens mis en œuvre par l’aviateur dans son aéroplane pour s’élever, se soutenir en l’air, monter, des- cendre, virer. Nous dirons aussi quelques mots des hélices, des moteurs du présent et de l’ave- nir. Le plaisir de comprendre augmente tou- jours celui de voir. Et les perspectives sur l’avenir charment nos personnes éphémères. Nous aurons garde d’oublier dans notre course rapide le salut auquel ont droit les pionniers de l’aviation et nous terminerons en rappelant leurs exploits qui font désormais partie de l’histoire des progrès du génie humain. Allons au plus pressé d’abord: l’aréoplane 1910.* * * Le principe de l'aéroplane est excessivement simple. On s’étonne qu’il ait fallu des milliers d’années pour en donner une réalisation pra- tique. De quoi s’agit-il ? De maintenir sur l’air un corps lourd, au “moyen d’une vitesse suffisante pour annuler partiellement son poids. Il faut que la vitesse le propulse avec une force capable de vaincre la pesanteur qui cherche à le retenir à terre ou à le faire tomber des hauteurs.