ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 227 des rayons ultra-violets. Ceci demande quelques explications préalables. Le spectre solaire, com- posé de sept couleurs, tel que nos yeux le voient à travers un prisme, n’est qu’une faible partie du spectre réel, composé d’un nombre de couleurs beaucoup plus considérable. Au delà du violet, notam- ment, existent des rayons invisibles, pour nos yeux, et dénommés rayons ultra-violets, spectre plutôt chimique que calorifique. On a pu déterminer dans le spectre la présence et la position de plus de mille raies. La source naturelle des rayons ultra-violets sont absorbés par l’atmosphère, et c’est heureux car ils sont plus dangereux que les êtres vivants. Une lampe en quartz émettant des vapeurs de mercure, qui produisent sous l’action électrique les rayons ultra- violets, ne peut être regardée impu- nément. Des ophtalmies, des coups de soleil à la peau, sont les conséquences inévitables de quelques secondes d’irra- diation. Les rayons ultra-violets moyens sont les seuls qui parviennent dans les plaines. Les rayons meurtriers sont absorbés par l’oxygène de l’air. Sans rayons ultra-violets moyens, nous ne connaîtrions pas le coup de soleil. Sans eux, la lumière n’aurait pas non plus l’action assai- nissante que nous lui connaissons et qu’elle doit à la présence de ces rayons, mortels pour les microbes et bactéries. On possède donc dans les rayons ultra-violets une puissante source purificatrice. Le principal, c’était de savoir les employer. Nous savons qu’on les produit par la lampe à vapeurs de mercure, qui s’irradie d’une belle lumière vio- lette sous l’influence du courant électrique. Mais quels sont les corps qui laisseront sortir de la lampe, avec les rayons violets visibles, en même temps les rayons moyens et ultra-violets ? Sera- ce le verre ? Non, le verre arrête tout l’ultra- violet. C’est la lampe à parois de quartz qu’il faut employer, très perméable aux rayons ultra- violets. MM. Courmont et Nogier (communication à l’Académie des Sciences, en 1909) eurent l’idée d'utiliser cette propriété bactéricide à la stéri- lisation des eaux. La stérilisation de l’air est APPAREIL DE FOULÉE DE L’AIR. beaucoup plus difficile, comme on peut le sup- poser d’après ce que nous avons dit du pouvoir absorbant de l’oxygène. Pour stériliser l’eau BATTERIE D’OZONATEURS. d’expérimentation, nos savants précités ont fait placer une lampe à mercure dans un tonneau d’une capacité de 115 litres. Ils furent satis- faits du résultat. Si bien qu’ils ont poursuivi leurs expériences sur la stérilisation d’une eau courante. Ayant fait construire un appareil où l’eau circule sans interruption autour d’une lampe, placée dans l’axe d’un manchon métallique, qui sert de récipient, avec un débit pouvant atteindre un mètre cube à l’heure, sans que l’eau renou- velée s’arrêtât jamais autour de la lampe, ils ont vu l’action bactéricide se produire presque instantanée.s Une eau contenant 1,800,000 colibacilles par centimètre cube est stérilisée, sous le volume d’un litre, en un espace de temps variant de quelques secondes à une minute. (135 volts 9 ampères). On peut établir que pour un débit de 400 à 500 litres d’eau polluée à l’heure, la stérilisation est complète entre l’entrée et la sortie de l’eau, sans arrêt de l’écoulement. Quelques expérimentateurs ont proposé, à tort semble-t-il, de placer l’eau ou le lait à stériliser dans des vases de verre violet. On ne voit pas bien comment le but serait atteint par ce dispositif, car si le vase de verre violet est violet, il ne s’en émane cependant pas de rayons ni moyens, ni ultra-violets. Alors ? On connaît donc, actuellement une nouvelle méthode de stérilisation des eaux claires, basée sur l’action des rayons ultra-violets émis par la lampe en quartz à vapeurs de mercure. Signalons quelques travaux sur la fluores- cence. Il y avait intérêt à rechercher un dispositif qui permit d’examiner facilement les substances fluorescentes que contiennent les eaux naturelles. Nous ne pouvons ici entreprendre la description de ce dispositif, qui emploie la lumière, les lentilles et le prisme. Ces études ont permis de signaler dans les eaux naturelles la pré- sence de trois substances fluorescentes, au mi- nimum. Ces trois substances peuvent indiquer l’origine des eaux analysées. Une substance fluorescente verdâtre, ayant quelque ressemblance avec la fluorescéine, a été rencontrée dans les eaux pro- fondes. Une autre substance de fluorescence bleue - verdâtre se trouve communément dans tous les réservoirs naturels alimentés par l’eau provenant des pluies. Elle existe en abondance dans toutes les eaux de rivière d’origine tourbeuse, et se rencontre dans les purins. La présence de cette substance indique l’origine superficielle des eaux qui la contiennent. Enfin, une troisième fluorescence, d’aspect bleuté, se trouve en abondance dans les brouillards et indique les eaux de pluie ou de neige. L’inventeur de ce procédé estime qu’il pourrait permettre, à l’occasion, de reconnaître certaines eaux minérales naturelles des eaux fabriquées artificiellement. Un objet, semblable à un vaste entonnoir ren- versé, attire l’attention : c’est l’acous- tèle, ou chercheur de sources. Cet ap- pareil n’est pas nouveau et figurait déjà à l’Exposition de Liege, mais il a été perfectionné. Pour se servir de l’acous- tèle, qui est le cornet acoustique le plus sensible, on creuse dans le sol un trou de 10 centimètres dans lequel on enfonce la base de l’instrument. On tasse bien la terre autour et l’on écoute à la partie supérieure de l’instrument, qui se termine en bec creux. Quand on perçoit un bruit, on se déplace du point où l’on a commencé à percevoir un son, jusqu’au moment où l’on se trouve à l’en- droit du maximum du bruit. C’est en ce point que la chute d’eau souterraine existe. Un autre acoustèle a été inventé récemment (Abraham) pour percevoir plus facilement les signaux sous- marins. Un nouvel appareil, créé par MM. Vanden Broeck et Rahir, est principalement destiné à fournir la mesure très précise du degré de trans- parence et de pureté matérielle des eaux. En des- cription sommaire cet appareil consiste en un tube de verre, rigoureusement calibré et gradué en demi-centimètres. Rempli de l’eau à exa- miner, on y descçqd des mires. Un dispositif approprié, au sommet du tube, permet au regard de plonger dans le tube à la recherche des limites de visibilité, ou, pour mieux dire, des profondeurs de disparition totale de chacun des trois points : blanc, noir, gris,, des mires im- mergées. Achevons cette revue trop rapide par quelques mots sur l’ozone et les progrès accomplis dans sa production en grand. Aujourd’hui, l’on peut considérer ce produit, jadis rare, comme d’usage courant et bon marché. TABLEAU DE RÉGLAGE.