ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 19 ernens, ont créé une sorte de philosophie de de0!^s °nt donné au peuple allemand lautes et pratiques leçons d’énergie, lançant ''"i* un 'évangile nouveau. ette évolution apparut aussi dans l’art, ans doute, les latins sont obligés de s'exté- •oriser un peu lorsqu’ils examinent les œuvres a peinture ou de la sculpture allemande. Si >n Lembach, un Böcklin, un Leibl, un Menzel il Çsont imposés à l’admiration universelle, en a pas été de même des œuvres d'un Moritz ■ewind ou même d’un Makart. Et parmi altistes contemporains, un Franz Stuck, un udwig I homas, un Max Klinger, pour ne citer que, les plus grands, peuvent être encore dis- cutes pai les critiques la'ins que plusieurs siècles e tradition ont élevé dans les saines traditions u goût. Mais dans l’art encore, l’Allemagne suivi une direction nouvelle. S’inspirant des teories anglaises de Ruskin, de Walter Crane et de William Morris, d'après lesquelles ,l’art .6vadse Démocratiser, s’adresser à tous, entrer 1 ans 1 habitation, imprimer sur le vêtement lui- meme sa splendeur et son luxe. Elle a compris pue ’ alt devait être le compagnon de la culture, ix^uvan* de la vie. Cette formule s’est affirmée J ,au.x exP°sitions de Darmstadt, de Milan et C| 'ul'"' Nous pourrons le voir et l’étudier à ce le de Bruxelles, dans toute sa force juvénile et sa confiante expression. UN COIN DES GALERIES LE JOUR DE L’INAUGURATION. L’Allemagne contemporaine nous offre donc le curieux parallélisme d’une évolution con- sciente dans les domaines intellectuels et maté- riels. Sa richesse a été le résultat de son déve- loppement industriel, et celui-ci est dû en grande partie à une volonté consciente. De même qu’on a pu dire que, par son Discours à la Nation allemande, Fichte avait préparé l’éveil du sen- timent national, on peut trouver dans les écrits de ses philosophes et ses écrivains les idées* qui présidèrent à l’admirable développement de son industrie. Franchement moderne, éprise de toutes les innovations, sachant, quand cela est nécessaire, s’affranchir des préjugés de sa race, se dégager de la chaîne de sa tradition, l’Alle- magne s’est avancée délibérément dans la voie des conquêtes scientifiques et sociales. On peut dire d’elle que rien d’humain ne lui est étranger, et que dans toutes les branches de l’activité elle s’efforce de réaliser un progrès. Nous voyons maintenant son industrie triomphante. Qui nous dira que son art, aujourd’hui contesté par cer- tains, mais si jeune, si audacieux dans sa bru- talité un peu barbare, ne nous donnera pas une formule nouvelle par laquelle sera renouvelée ou tout au inoins élargie notre conception de l'immortelle beauté ? Arthur De Rudder. L’EXPOSITION A VOL D’OISEAU près avoir erré durant les heures ensoleillées cette première après-midi triomphale à tra- vers les jardins fleuris d’où montait le lourd Par um vanillé des jacinthes ; après avoir été CS palais aux pavillons, des terrasses aux pe ouses ; après avoir cherché les endroits d’où ([ déc°r étrangement bariolé, pavoisé d’éten- S fa'sant claquer au vent des arcs-en-ciel atoyants, se présentait en de profondes et originales . perspectives; après avoir découvert „JS c°lns de pittoresque intimité ; après avoir admiré du grandiose, surpris de la coquetterie, Ierçu du clinquant, soupçonné de l’excentrique contemplé des merveilles, je me suis demandé Ien ant lequel de ces instants j'avais éprouvé ^pression à la fois la plus caractéristique et fa plus agréable ? d r, mon souvenir me ramène au spectacle nt mes yeux se sont enchantés lorsque, du de11]' entrec principale des grandes halles. ,a section belge, j’ai embrassé le paysage opanoui à mes pieds... \"''3 donc amené à conclure par ce para- XC ■ il faudrait commencer, en quelque sorte, lai sortir de 1 Exposition pour que l’impres- n initiale fût la plus séduisante et la plus (ajestueuse de toutes celles que réserve suc- 'nit,nt unc visite détaillée de l’immense e éphémère soudain surgie dans les plaines nier désertes du Solbosch. Je sais bien que l’arrivée par l’avenue somp- cp ' 'C 1,3,10 à travers les jardins et les plaines 1 ,,lll(s Dépendant de l’école désaffectée de à 1 dm^.le Prend à tout l’espace, à la lumière, ' amaJesté presque, prodigués en cet endroit 1- Nelles a peine par quelques fautes de goût s™ air de solennité bien fait pour l’U,t1 3 la splendeur du pays de féerie <lcla des Flancs Pylônes monumen- ais une fois franchies les barrières que ceux-ci encadrent, l’œil n’apprécie pas avec l’ampleur qu’elle mérite la beauté sobre et parfaite de la superbe façade de M. Acker. Une construction, comme un site, ne sont en véritable valeur que si le regard les embrasse d’un point légèrement culminant. Et c’est bien pour cela que la vue d’ensemble la plus réussie de toutes celles que nous offre l’Exposition m’a paru être celle dont jouit le visiteur quand, du péristyle gigantesque surplombé par la voûte imposante que supporte une audacieuse colon- nade de marbre rose, il découvre soudain LES PREMIERS VISITEURS. devant soi les jardins en terrasses, les cascades d’eau, les vasques où s’ébattent naïades et dau- phins. A droite un arc triomphal en vieilles pierres patinées et serties d’ors donne accès au quartier délicieusement suranné de Bruxelles- Kermesse ; la construction blanche et rouge, cossue et harmonieuse du restaurant du Chien- Vert dresse un clocheton à l’altière silhouette. A gauche, la façade ouvragée et la tour élé- gante du palais de la Ville de Bruxelles évo- quent les styles abolis d’opulence et de grâce compliquée. Dans le lointain, érigé dans l’axe