Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
23
L’HA BITATION POPULAIRE A L’EXPOSITION
DEUXIÈME PARTIE.
1 Après tout ce que j’ai déjà dit à cette place
e la question des logements populaires, il me
Paraît inutile d’insister sur l’intérêt vif que pré-
sentera 1 installation, à l’Exposition de Bruxelles,
une colonie internationale de ces logements.
e la comparaison qu'il sera possible de faite
ainsi entre les divers types de maisons à bon
marché créées dans les principaux pays d’Europe,
sortira certainement quelque chose d’avantageux
Pour le progrès.
n le sait, la colonie des habitations ou-
r-eres de l’Exposition ressort du groupe XVI,
de la voie allant de la place du Solbosch à
l’église de Boondael ; elle se rattache directe-
ment à l’aire de l’Exposition et elle possédait
ce grand mérite d’offrir au constructeur un
cadre tout à fait convenable à la présentation
d’immeubles modernes. En effet, le parc en est
vaste, bien arboré, pourvu de pelouses, de par-
terres et de taillis. Cela a permis de donner à
l’ensemble des maisons exposées cet aspect de
cité-jardin, mis en honneur par les Anglais et
qui a paru, à juste titre, l’idéal du genre. On
aura accès à l’exposition des maisons ouvrières
par le jardin dit des « Nations » et, aussi, plus
directement, par deux ponts : les Deuxième et
rez-de-chaussée seul en sera aménagé et meublé.
Cependant, les maisons anglaises et la maison
de la Caisse d’épargne seront accessibles au
public, même aux étages. Toutes celles de la
colonie seront plus ou moins meublées, les unes
par leurs propriétaires eux-mêmes, soit les gou-
vernements allemand, français, luxembourgeois,
la société de Port-Sunlight, la Caisse d’épargne
de Belgique, la ville de Tournai, la société de la
Vieille-Montagne. Les autres maisons belges de
cette curieuse exposition recevront leur mobilier
à la suite d’un concours entre ébénistes natio-
naux.
On avait craint un instant, au moment de
TYPES D’HABITATIONS OUVRIÈRES.
c asse 107, qui a constitué un comité composé
e MM. Adolphe Max, bourgmestre de Bru-
les, président d’honneur ; Lepreux, directeui
6 la Banque Nationale, président ; Dubois, di-
recteur général au ministère du travail ; Lagasse-
e Locht, directeur général des ponts et chaussées,
vice-présidents ; Duray, bourgmestre d’Ixelles ;
cker, architecte de l’Exposition; Hankar,
Irecteur général de la Caisse d’épargne ; Velghe,
irecteur général de l’hygiène publique ; Lemi-
neur et, enfin, Emile Hellemans, architecte,
nombre du Conseil supérieur d’hygiène et con-
tructeur de la colonie ; M. Hellemans est, en
outre, le secrétaire et le trésorier de cette com-
mission, qui compte encore un secrétaire et un
fésorier adjoints.
II
C comité exécutif de l’Exposition avait,
a ord, proposé comme emplacement aux mai-
(l>nS °uvr^res un terrain écarté, dans les parages
6 A plaine des Sports, mais, l’exemple de ce
Qui était arrivé en 1905, à Liége, où une agglo-
leration similaire, réunie sur le plateau de
e°lnte’ n ava't pas donné tout ce qu’on en
pliait, précisément à cause de son éloigne-
s.ent centre de l’Exposition, décida ces mes-
'eurs a accorder une meilleure place à l’œuvre
importante des habitations populaires. Une
1 opriété particulière a été louée à cet effet
Seh' lu ^ur^e ^e L’Exposition : c’est la propriété
eyven, elle représente une superficie d’un
ctare et demi et s’étend, à gauche, le long
Troisième. Elle se trouve contiguë à l’Expo-
sition allemande. Quant à la « villa » Scheyven
elle-même, on se propose d’y aménager une
laiterie où les visiteurs pourront se procurer
tous les produits de la ferme.
III
Devant cette laiterie, voici les spécimens
étrangers d’habitations populaires : les cottages
anglais, les maisons du village Krupp, celles de
la France, celles du grand-duché de Luxem-
bourg ; enfin, voici le type de l’habitation ou-
vrière bruxelloise édifiée sur les plans de M.
Hellemans, pour le compte de notre capitale,
dans le quartier de la rue Haute ; à droite de
cette maison, s’élèvera celle de la participation
ixelloise et, à sa gauche, celle de la Vieille-
Montagne, qui fut primée à Cointe. Ce groupe
de logis, placé à droite de la villa-laiterie, forme
fond pour les personnes arrivant des ponts. Le
second groupe de la colonie lui fait face : Ander-
lecht est au centre, avec deux maisons, ayant,
à gauche, l’envoi de la ville de Tournai, repré-
senté par la 500e maison due à la Société
mutuelle du Foyer tournaisien ; à droite, c’est
Waremme et celle de ses maisons qui a obtenu
le premier prix au concours de Cointe. A côté
de ce second massif d’immeubles s’élèvent la
maison de la Caisse d’épargne et celle pour
vieux conjoints du legs Jouret-Rey, de Bruxelles.
Toutes ces constructions, vouées à une exis-
tence éphémère, seront exécutées en staff ; le
l’organisation de la Colonie ouvrière du parc
Scheyven, l’abstention de l’Allemagne : pour des
raisons de convenances personnelles et d’oppor-
tunité particulière, certains chefs d’industrie,
propriétaires en ce pays d’importants blocs
d’habitations populaires, hésitaient à promettre
leur collaboration, et l’Etat allemand était tout
prêt à renoncer à se faire représenter dans la
classe 107 du groupe XVI de notre Exposition
universelle.
Heureusement, ces craintes furent dissipées
dès le mois de février dernier: l’empereur
Guillaume II, lui-même, ayant cru devoir inter-
venir pour combattre les hésitations de ses
sujets, son autorité toute-puissante avait eu
raison des dernières résistances. De hautes per-
sonnalités, envoyées alors à Bruxelles par le
souverain, visitèrent les chantiers de la colonie
ouvrière du parc Scheyven. Or, ces messieurs
se montrèrent tellement enchantés de ce qu’ils
avaient vu là que, d’emblée, la participation de
l’Allemagne à l’exposition des maisons ouvriè-
res fut résolue: en dehors des interventions
privées, la cité ouvrière des usines Krupp sera
représentée à cette exposition par divers types
de cottages. Déjà trois grands portraits de
Léopold II, du roi Albert et de la princesse
Clémentine de Belgique ont été commandés
pour l’ornementation de ce groupe d’immeubles
qui sera, certainement, l’un des clous de l’œuvre
des habitations ouvrières à l’Exposition de
Bruxelles.
Marguerite Van de Wiele.