ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 305 Les objets en silice ou quartz fondu trouvent leurs principaux emplois dans les industries chi- miques. Les propriétés qui les rendent précieux sont l’inattaquabilité aux acides et une résis- tance excessive à la chaleur, ainsi qu’aux chan- gements brusques de température. La dilatation par la chaleur est 17 fois moindre que celle du verre. Aussi, de petites cuvettes ou de petits creusets chauffés au rouge et plongés dans l’eau froide ne se fêlent même pas. Une autre propriété curieuse de cette matière c’est d’empêcher la condensation de l’humidité atmosphérique à sa surface. Cette qualité la rend supérieure au verre et à la porcelaine dans les usages électriques, car le corps dit isolant, lors- qu’il s’enveloppe de buée, perd de l’électricité par sa surface qui n’est plus isolée dès lors. Passant ensuite à l’alimentation, nous nous demandons s’il faut ranger les confitures dans la catégorie des industries chimiques ? Oui, puis- que le législateur, en Belgique, a permis l’usage de l’agar-agar dans de telles conditions que, sans la chimie des colorants et celle des par- fums, l’usage de l’agar-agar serait impossible. Le législateur, disons-nous, autorise l’incorpo- ration d’un kilogramme d’agar sur 100 kilogr. de fruits. A première vue, cela n’a l’air de rien. Mais rappelez-vous que cette substance absorbe 500 fois son volume d’eau, c’est-à-dire qu’un kilogramme d’agar devient 500 kilogr. de gelée et nous avons comme résultat de cette licence une confiture qui renferme 500 kilogr. d’agar- agar pour 100 kilogr. de fruits. C’est bien une industrie chimique I Pendant que nous en sommes aux inventions habiles, mentionnons, en tannerie, un nouvel extrait du quebracho. L’usage du quebracho était jusqu’ici de servir au tannage rapide des cuirs. Mais comme les cuirs ainsi préparés sont recon- naissables à leur couleur foncée, plus sombre que le cuir tanné lentement au chêne, et que ce premier tannage rapide enlève aux cuirs une partie de leur valeur commerciale, on a cherché un produit qui décolorât le quebracho et donnât aux cuirs ainsi préparés le même aspect que le tannage au chêne. La chimie a trouvé. Dans la même branche industrielle, nous trou- vons un cuir fabriqué au moyen d’un nouveau tannin extrait du landolphia tolloni, herbe à caoutchouc d’Afrique. Quant à l’industrie des bougies, elle se plaint. Les produits y sont à rebours. Les matières “ premières, suif et huile de palme, voient monter leurs prix dans des proportions considérables. Cependant l’on ne trouve rien qui soit meilleur marché. D’un autre côté;, il est impossible d’aug- menter les prix des bougies. De telle sorte que la bougie en elle-même ne rapporte plus rien, et que l’usine doit trouver son bénéfice sur la vente des sous-produits de fabrication, principalement oléïne et glycérine. Il est à remarquer que les nombreux systèmes nouveaux d’éclairage, électricité, acétylène, etc., n’ont pas diminué les demandes de bougies, qui n’ont fait, au contraire, qu’augmenter en nombre. Une quantité importante de nos pro- duits est dirigée sur le Natal, et dans toute l’Afrique, où la bougie est employée pour le travail dans les mines d’or. Il nous reste peu de choses à dire pour ter- miner cette revue des progrès accomplis dans les industries chimiques. Nous finirons par la cérami- que. En matière de laques et d’émaux sur porce- laine, la gloire des potiers japonais et chinois fait rêver depuis des siècles leurs confrères européens. Depuis une cinquantaine d’années, plus spécialement ceux-ci se sont acharnés à la découverte des procédés cachés ou perdus des céramistes de l’Empire du Milieu. On savait qu’un certain émail, connu par les collection- neurs sous le nom de « sang-de-bœuf », était obtenu sur les porcelaines par un oxyde de cuivre et que les objets devaient être cuits à l’abri de l’oxygène pour développer la couleur rouge recherchée, mais les conditions de cuisson réalisées par les imitateurs n’avaient jamais donné de résultats même satisfaisants. Un professeur de poterie a trouvé une solu- tion artistique du problème. Il est arrivé à produire du « sang-de-bœuf » de toute beauté. Ces ouvrages sont les fruits de nombreux voyages et de quarante années de recherches. Son procédé ? Mystérieux lui-même comme les Chinois dont il croit avoir retrouvé la méthode, son procéde, il ne nous le dit pas. Personne ne le connaît, pas même ses fils, dit-on, bien qu’ils travaillent avec lui dans l’atelier paternel. Les artistes sont des gens souvent étranges; ils ne veulent pas que le monde continue après eux, ajoutant comme les autres progrès à pro- grès, afin d’éviter à autrui du labeur ! Le potier dont nous parlons, une fois disparu de ce monde, sans doute jalousement avec son secret, c’est peut-être cinq cents ans que perdront d’autres potiers à rechercher les procédés de celui-ci ! Il conviendrait, pensons-nous, d’adresser des éloges tout particuliers à l’Angleterre pour la belle ordonnance, autant que pour l’importance de son exposition des produits et industries chimiques. Un esprit d’ordre et de méthode lui a fait comprendre que cette exposition des ma- tières premières devait logiquement servir en quelque sorte d’ouverture au déploiement in- dustriel qui fait suite. Son exposition est la plus considérable, les produits sont enfermés dans de magnifiques vitrines, toutes pareilles, qui donnent à cet ensemble un air d’unité; et c’est bien ainsi qu’il en doit être pour frapper la mémoire et classer pratiquement les innombrables maté- riaux d’une exposition dans l’esprit du visiteur. En plaçant cette partie de son exposition à l’entrée de sa section, l’Angleterre donne une leçon d’ordre et de méthode, principes trop sou- vent négligés, et elle montre tout l’honneur que méritent les produits chimiques, eux qui sont à la base de toutes les industries. Car presque toutes les industries emploient d’une façon plus ou moins directe la chimie. INFORMATIONS DIVERSES Au comité exécutif. Les directeurs-généraux MM. Keym et van der Burch viennent d’avoir la bonne fortune de s’adjoindre en qualité de secrétaire M. Raoul Van den Bulcke, que le baron Janssen a bien voulu détacher momentanément de ses services pour le mettre à la disposition de l’Exposition. Le prix de l’abonnement. Le comité exécutif a décidé de réduire le prix des abonnements à l’Exposition à 10 francs à partir du Ier septembre. Les personnes désireuses de bénéficier de cette réduction sont priées de se présenter au bureau des abonnements, rue des Colonies, munies d’un portrait (10 6 1/2) collé sur carton fort. Une récapitulation. Elle vient d’être faite par un confrère de la Gazette et elle est intéressante à noter : La nouvelle section anglaise s’installera dans la salle des fêtes ; la nouvelle section de l’ali- mentation française près de la section de l’au- tomobile française ; les bijoutiers français dans le salon d’honneur français ; la plus grande partie de la nouvelle section belge dans le hall BRUXELLES-KERMESSE. — LES CHANTEURS DE RUE.