Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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Les objets en silice ou quartz fondu trouvent
leurs principaux emplois dans les industries chi-
miques. Les propriétés qui les rendent précieux
sont l’inattaquabilité aux acides et une résis-
tance excessive à la chaleur, ainsi qu’aux chan-
gements brusques de température. La dilatation
par la chaleur est 17 fois moindre que celle
du verre. Aussi, de petites cuvettes ou de petits
creusets chauffés au rouge et plongés dans l’eau
froide ne se fêlent même pas.
Une autre propriété curieuse de cette matière
c’est d’empêcher la condensation de l’humidité
atmosphérique à sa surface. Cette qualité la rend
supérieure au verre et à la porcelaine dans les
usages électriques, car le corps dit isolant, lors-
qu’il s’enveloppe de buée, perd de l’électricité
par sa surface qui n’est plus isolée dès lors.
Passant ensuite à l’alimentation, nous nous
demandons s’il faut ranger les confitures dans
la catégorie des industries chimiques ? Oui, puis-
que le législateur, en Belgique, a permis l’usage
de l’agar-agar dans de telles conditions que,
sans la chimie des colorants et celle des par-
fums, l’usage de l’agar-agar serait impossible.
Le législateur, disons-nous, autorise l’incorpo-
ration d’un kilogramme d’agar sur 100 kilogr.
de fruits. A première vue, cela n’a l’air de rien.
Mais rappelez-vous que cette substance absorbe
500 fois son volume d’eau, c’est-à-dire qu’un
kilogramme d’agar devient 500 kilogr. de gelée
et nous avons comme résultat de cette licence
une confiture qui renferme 500 kilogr. d’agar-
agar pour 100 kilogr. de fruits. C’est bien
une industrie chimique I
Pendant que nous en sommes aux inventions
habiles, mentionnons, en tannerie, un nouvel
extrait du quebracho. L’usage du quebracho était
jusqu’ici de servir au tannage rapide des cuirs.
Mais comme les cuirs ainsi préparés sont recon-
naissables à leur couleur foncée, plus sombre
que le cuir tanné lentement au chêne, et que ce
premier tannage rapide enlève aux cuirs une
partie de leur valeur commerciale, on a cherché
un produit qui décolorât le quebracho et donnât
aux cuirs ainsi préparés le même aspect que
le tannage au chêne. La chimie a trouvé.
Dans la même branche industrielle, nous trou-
vons un cuir fabriqué au moyen d’un nouveau
tannin extrait du landolphia tolloni, herbe à
caoutchouc d’Afrique.
Quant à l’industrie des bougies, elle se plaint.
Les produits y sont à rebours. Les matières
“ premières, suif et huile de palme, voient monter
leurs prix dans des proportions considérables.
Cependant l’on ne trouve rien qui soit meilleur
marché. D’un autre côté;, il est impossible d’aug-
menter les prix des bougies. De telle sorte
que la bougie en elle-même ne rapporte plus
rien, et que l’usine doit trouver son bénéfice
sur la vente des sous-produits de fabrication,
principalement oléïne et glycérine.
Il est à remarquer que les nombreux systèmes
nouveaux d’éclairage, électricité, acétylène, etc.,
n’ont pas diminué les demandes de bougies,
qui n’ont fait, au contraire, qu’augmenter en
nombre. Une quantité importante de nos pro-
duits est dirigée sur le Natal, et dans toute
l’Afrique, où la bougie est employée pour le
travail dans les mines d’or.
Il nous reste peu de choses à dire pour ter-
miner cette revue des progrès accomplis dans les
industries chimiques. Nous finirons par la cérami-
que. En matière de laques et d’émaux sur porce-
laine, la gloire des potiers japonais et chinois
fait rêver depuis des siècles leurs confrères
européens. Depuis une cinquantaine d’années,
plus spécialement ceux-ci se sont acharnés à
la découverte des procédés cachés ou perdus des
céramistes de l’Empire du Milieu. On savait
qu’un certain émail, connu par les collection-
neurs sous le nom de « sang-de-bœuf », était
obtenu sur les porcelaines par un oxyde de
cuivre et que les objets devaient être cuits à
l’abri de l’oxygène pour développer la couleur
rouge recherchée, mais les conditions de
cuisson réalisées par les imitateurs n’avaient
jamais donné de résultats même satisfaisants.
Un professeur de poterie a trouvé une solu-
tion artistique du problème. Il est arrivé à
produire du « sang-de-bœuf » de toute beauté.
Ces ouvrages sont les fruits de nombreux
voyages et de quarante années de recherches.
Son procédé ? Mystérieux lui-même comme les
Chinois dont il croit avoir retrouvé la méthode,
son procéde, il ne nous le dit pas. Personne
ne le connaît, pas même ses fils, dit-on, bien
qu’ils travaillent avec lui dans l’atelier paternel.
Les artistes sont des gens souvent étranges;
ils ne veulent pas que le monde continue après
eux, ajoutant comme les autres progrès à pro-
grès, afin d’éviter à autrui du labeur ! Le potier
dont nous parlons, une fois disparu de ce monde,
sans doute jalousement avec son secret, c’est
peut-être cinq cents ans que perdront d’autres
potiers à rechercher les procédés de celui-ci !
Il conviendrait, pensons-nous, d’adresser des
éloges tout particuliers à l’Angleterre pour la
belle ordonnance, autant que pour l’importance
de son exposition des produits et industries
chimiques. Un esprit d’ordre et de méthode lui
a fait comprendre que cette exposition des ma-
tières premières devait logiquement servir en
quelque sorte d’ouverture au déploiement in-
dustriel qui fait suite.
Son exposition est la plus considérable, les
produits sont enfermés dans de magnifiques
vitrines, toutes pareilles, qui donnent à cet
ensemble un air d’unité; et c’est bien ainsi
qu’il en doit être pour frapper la mémoire
et classer pratiquement les innombrables maté-
riaux d’une exposition dans l’esprit du visiteur.
En plaçant cette partie de son exposition
à l’entrée de sa section, l’Angleterre donne une
leçon d’ordre et de méthode, principes trop sou-
vent négligés, et elle montre tout l’honneur que
méritent les produits chimiques, eux qui sont
à la base de toutes les industries. Car presque
toutes les industries emploient d’une façon plus
ou moins directe la chimie.
INFORMATIONS DIVERSES
Au comité exécutif.
Les directeurs-généraux MM. Keym et van
der Burch viennent d’avoir la bonne fortune de
s’adjoindre en qualité de secrétaire M. Raoul
Van den Bulcke, que le baron Janssen a bien
voulu détacher momentanément de ses services
pour le mettre à la disposition de l’Exposition.
Le prix de l’abonnement.
Le comité exécutif a décidé de réduire le
prix des abonnements à l’Exposition à 10 francs
à partir du Ier septembre.
Les personnes désireuses de bénéficier de cette
réduction sont priées de se présenter au bureau
des abonnements, rue des Colonies, munies d’un
portrait (10 6 1/2) collé sur carton fort.
Une récapitulation.
Elle vient d’être faite par un confrère de la
Gazette et elle est intéressante à noter :
La nouvelle section anglaise s’installera dans
la salle des fêtes ; la nouvelle section de l’ali-
mentation française près de la section de l’au-
tomobile française ; les bijoutiers français dans
le salon d’honneur français ; la plus grande
partie de la nouvelle section belge dans le hall
BRUXELLES-KERMESSE. — LES CHANTEURS DE RUE.