Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

306 L’EXPOSITION DE BRUXELLES des expositions temporaires, situé derrière le pavillon des eaux et forêts ; les bijoutiers belges recommencent leur exposition dans le pavillon des glaceries ; la collectivité des bronzes dans le pavillon de la ville de Liége ; la collectivite de la dentelle dans le salon d’honneur de la ville de Bruxelles ; la collectivité de la céramique dans la maison de la ville d’Anvers, et 1 ameu- blement dans le pavillon de la ville de Gand. Le congrès de bibliographie. Le congrès international de bibliographie de documentation s’est ouvert, jeudi matin, dans la salle des conférences de et » Le noble esprit qui se manifeste en Angle- terre en ce moment, au sujet de la reconstitution de notre section, me décide à donner carte blanche à M. Watts, chef du département de l'orfèvrerie aux Musées Victoria et Albert, pour qu’il prenne dans ces remarquables collections telles pièces qu’il jugera dignes de représenter la vieille orfèvrerie anglaise. J’y ajouterai un choix de porcelaines et une relique ecclésiastique capable d’intéresser les Belges : la sainte aiguière du comte d’Egmont (avec ses armes : Mont- morency), employée par lui immédiatement avant son exécution. comme celle des cuirs et des produits alimen- taires, aura encore un .grand nombre d’expo- sants. La nouvelle section anglaise aura un poste de pompiers à elle. Le congrès des archivistes et des bibliothécaires. l’Exposition. L’assemblée était présidée par M. sénateur Lafontaine, président, assisté le de M. Otlet, secrétaire-général, M. Masure, secrétaire. Trente nations étaient re- présentées au congrès. Les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, le Brésil, le Mexique, la Turquie avaient envoyé des délégués officiels chargés de suivre les travaux. Le congrès comptait trois cents adhérents. M. Lafontaine a souhaité la bienvenue aux congressistes et remercié les délégués officiels des gouvernements étrangers. M. Otlet, secrétaire-général, a fait en- suite un exposé des travaux des pré- cédents congrès, soulevant à plusieurs reprises les acclamations de l’assistance. Communication a été faite à l’assem-1 blée d’une dépêche du congrès panamé- ricain annonçant la décision prise par celui-ci de créer dans chacune des répu- bliques américaines des instituts nationaux de bibliographie en connexion avec l’ins- titut central de Bruxelles. Les délégués des différents pays ont fait rapport sur les progrès accomplis depuis dix ans dans les domaines biblio- graphiques et documentaires. Vendredi, une séance de démonstration pratique des méthodes a eu lieu dans les locaux de l’Institut de bibliographie. Ces démonstrations ont été suivies d’autres échanges de vues pour voir com- ment on peut arriver à multiplier les répertoires bibliographiques dans tous les centres pour les utiliser davantage. L’après-midi, l’exposition des les congressistes ont visité Associations internationales, celle de l'Art ancien et le Musée colonial de Tervueren. La nouvelle section anglaise. fi (EXPOSITION DE 5 Dimanche s’est ouvert le congrès international des archivistes et des bibliothécaires, qui grou- pait près de six cents archivistes et bibliothé- caires venus de tous les points du globe à l’invitation de leurs collègues de Bel- gique. Après un discours de bienvenue aux congressistes par M. Gaillard, archiviste- général du royaume, au nom de la com- mission d’organisation, et le rapport de MM. Cuvelier et Stainier, secrétaires-gé- néraux, le congrès a élu comme pré- sidents M. Muller, archiviste du royaume des Pays-Bas à Utrecht, et M. Henry Martin, administrateur de la bibliothèque de l’Arsenal à Paris. Ce dernier a prononcé le discours d’ouverture du congrès. Il a été à di- verses reprises couvert d’applaudisse- ments, notamment quand il a salué la mémoire de M. Léopold Delisle, dont le souvenir est dans tous les cœurs. Les délégués officiels des pays étran- gers ont ensuite présenté les vœux de leurs gouvernements pour la réussite du congrès. Le gouvernement belge s’était fait représenter par M. Rouvez, chef de divi- sion au ministère des sciences et des arts. Le soir, l’Association des archivistes et bibliothécaires belges a offert une fête intime aux membres du congrès. Les lots de la tombola. PALAIS DE LA BELGIQUE A L’EXPOSITION DE TURIN 1911. L’émulation qui s’est manifestée outre-Manche pour refaire à l’Exposition de Bruxelles une nouvelle section digne de la grande nation bri- tannique. est vraiment réconfortante. On verra jusqu à quel degré de désintéressement elle va, en lisant la lettre suivante qu’a reçue lord Lytton et qu’a publiée le Times: » Je ne crains pas de risquer ces pièces, et je ne réclamerais aucune compensation en cas dé nouveau désastre. » Je suis, etc... » C’est signé: J. H. Fitzhenry. En 1903, M. Fitzhenry fit don au Musée de South- Kensington, d’une superbe collection de cuillers à thé. Le succès de la nouvelle section anglaise est dès à présent assuré par l’aide généreuse qui arrive de partout à ses organisateurs et l’em- pressement des exposants. Toutes les grandes firmes d’ameublement dans le style ancien et moderne vont aménager dans la nouvelle section d’autres intérieurs. Nous ne savons quel inventeur fan- taisiste a fait courir le bruit qu’il n’y avait plus aucune utilité à acheter des billets de la tombola de l’Exposition de Bruxelles, étant donné que l’incendie a dévoré la plupart des lots achetés par le comité dans les sections belge et anglaise. Faut-il dire qu'il n’y a rien de vrai dans ce racontar et que le comité de la tombola tien- dra tous ses engagements vis-à-vis des déten- teurs des numéros gagnants ? Tous les lots détruits par le feu seront remplacés ; quant aux droits des propriétaires des billets, ils sont absolument acquis et l’incendie n’a pu modifier en rien cet état de choses. Que le public ne soit donc pas arrêté par la crainte d’acheter des billets de la tombola dont les droits seraient contestés. Non seulement les acheteurs de billets recevront les lots qu ils au- ront gagnés, mais en participant aux chances de la tombola ils permettront à l’Exposition de réparer plus grandiosement le malheur qui a « Cher lord Lytton, » Etant un collaborateur fréquent d’expositions rétrospectives, j’aurais pu prêter une collection d’antiquités et d’objets d’art anglais à l’Exposition de Bruxelles, mais je ne fus pas sollicité et j’ai pensé, dans ces conditions, qu’il suffirait du concours des marchands et des amateurs, sans que je risque mes propres pièces. La douleur que j’ai ressentie à la nouvelle que tant de belles choses irremplaçables ont été détruites est indes- criptible. La section de la poterie et de la céramique sera reconstituée dans tout son éclat. Toutes les firmes renommées de StokeJon-Trent et Hanley, seront encore représentées. On signale quelques défections dans l’industrie du livre, mais les produits chimiques, les instruments scientifiques et chirurgicaux seront encore brillamment repré- sentés. Quoiqu’il ne soit pas possible aux cham- bres de commerce de Bradford, Huddersfield et du Sud de l’Ecosse de reproduire intégrale- ment leur belle exposition, l’industrie textile, frappé notre belle œuvre nationale et ainsi ils feront œuvre patriotique tout en courant la chance d’être favorisés par le sort. Une réception au pavillon chinois. M. Raoul Warocqué, questeur de la Chambre des représentants, président de la Société d’étu- des sino-belge, qui, comme on le sait, vient de rentrer de Chine où il avait été en qualité de chef de la mission spéciale chargée de notifier