Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
de l’œuvre pédagogique », puis il déclare ou-
verte la 3e session du congrès d’éducation popu-
laire.
M. Buis excuse l’absence de M. Tempels
que son grand âge retient chez lui et dont les
services rendus à la cause de l’enseignement
M. IMPENS, VAINQUEUR DE LA COURSE DE MARATHON.
sont bien connus. (Appl.) Il déplore la dis-
parition prématurée de M. Levoz, secrétaire-
général de la Ligue de l’enseignement.
M. Temmerman, secrétaire -général, commu-
nique à l’assemblée le programme des travaux
du congrès. « Nous n’avons pas voulu être trop
nombreux, constate-t-il, parce que nous estimons
qu’il vaut mieux être quelques hommes compé-
tents et faire de la bonne besogne. »
M. Temmerman propose la composition des
bureaux des sections. (Appl'.)
M. Roger Trousselle, délégué du ministère
de la guerre français, dit combien ce départe-
ment attache d’importance au congrès d’édu-
cation populaire. Il souligne la portée des œu-
vres postscolaires créées dans l’armée française.
Les conférences organisées sont suivies annuelle-
ment par plus de trois millions d’hommes. Les
bibliothèques des régiments comptent cinq pent
mille livres. (Appl.)
M. Petit, au nom du ministère de l’instruction
publique de France, se réjouit des résultats de
l’instruction obligatoire.
S’adressant à M. Buis, M. Petit le félicite
d’avoir lutté toute sa vie pour défendre l’édu-
cation populaire.
M. Léon Robelin, secrétaire-général de la Ligue
française de l’enseignement, salue avec enthou-
siasme la grande œuvre accomplie par la Ligue
de l’enseignement. (Appl.)
L’après-midi, le congrès s’est divisé en sec-
tions.
La course de Marathon.
La course de Marathon cou-
rue dimanche sur le parcours
de Malines-Quatre-Bras-Woluwe-
Exposition avait réuni soixante
partants et a obtenu un légitime
succès dont les dirigeants de
la Fédération belge de sports
athlétiques peuvent être fiers.
La majeure partie des con-
currents est arrivée dans un état
de fraîcheur remarquable.
Le vainqueur de cette épreuve
fut Remy Impens, de Heusden,
suivi à 200 mètres par Crabbé,
de Héverlé. Le troisième fut le
coureur portant le n° 46.
L’Italie et l’Exposition.
Les grands journaux étran-
gers continuent à publier de
longs articles documentés sur
l’Exposition de Bruxelles.
Le Corriere d’Italia, de Rome,
du 29 août, contient une étude
sur la galerie des machines.
Nous lui empruntons les li-
gnes suivantes qui sont à l’honJ
neur de notre pays :
« La galerie des machines à
l’Exposition est une chose vrai-
ment intéressante, il vaudrait
mieux dire impressionnante. Les
grands halls qui sont encore
debout non loin des ruines de
l’incendie sont magnifiques. La volonté et
l’énergie humaines ont réalisé là en quelques
mois un travail qui, à première vue, semble être
celui de plusieurs années.
» Ici, la poésie impétueuse de Verhaeren, le
poète de la nation belge et de l’humanité nou-
velle, résonne aux oreilles, comme le commen-
taire musical de la symphonie assourdissante
de tant de machines en mouvement, cette poésie
qui célèbre la marche des foules enchaînées
au char triomphal de l’industrie vers les cent
villes tentaculaires. Et l’on pense, malgré soi,
sur le rythme de cette poésie au passé et à
l’avenir, à ce qu’il y eut de patriarcal et de
guerrier dans cette terre des Flandres où arri-
vèrent les premières épices et naquit l'industrie
des dentelles, et à ce qu’est maintenant la Bel-1
gique avec les cent mille fabriques de Charleroi
et de Liége et à ce qu’elle deviendra dans un
avenir prochain, riche de promesses. »
Le congrès paneeltique.
Les personnes qui se promenaient jeudi après-
midi dans les jardins de l’Exposition ont eu la
surprise de voir arriver, aux sons de la harpe,
de la flûte, de la cornemuse et du tambour,
neuf individus portant le costume national irlan-
dais.
La marche qu’ils jouaient avait quelque chose
de doux et de mélancolique, et l’on se demandait
ce que signifiait cette musique vieillotte : beau-
coup de visiteurs de notre World’s Fair igno-
raient, en effet, que ce jour-là devait s’ouvrir
le congrès panceltique.
Partis de la rue d’Arlon, où se trouve le local
de l’Union celtique, les musiciens avaient pro-
voqué sur leur passage une vive curiosité. On
remarquait surtout le drapeau qui flottait devant
eux et qui portait une main rouge sur un fond
blanc.
Cette main rouge intriguait visiblement les
badauds. Elle rappelle une très ancienne lé-
gende.
Jadis, un concours assez original fut organisé
par un seigneur celtique. Le vainqueur du con-
cours devait recevoir comme prix la main de la
plus jolie fille de la région. Or, il se fit que
cette jeune beauté avait un amoureux. Il s’agis-
sait pour ce dernier de ■ triompher dans une
course de canots. Heureusement, il était d’une
vaillance peu commune. Cependant, comme il
allait atteindre le but, il se voit dépasser par
un concurrent. Ne pouvant se faire à l’idée de
perdre l’objet de son amour, le jeune homme
se coupe froidement la main, au moyen de son
poignard, et la jette au-dessus de son rival.
La main sanglante tomba aux pieds de la belle
damoiselle... Et voilà comment les Celtes ont
voulu perpétuer cette preuve d’amour et de
courage en adoptant le drapeau que vous con-
naissez...
Dans son discours d’ouverture, le comte de
Crémont a caractérisé le but du congrès, qui
tend à resserrer les liens qui unissent les mem-
bres de la famille celtique: les Gallois, les
Irlandais, les Bretons, les Ecossais et les Bo-
hémiens. Le congrès aura également en vue
de conserver autant que possible les mœurs et les
coutumes de chaque nationalité.
M. Tourneur a parlé de la Bretagne. Il a
regretté que la langue bretonne ne soit plus
parlée dans les écoles.
Un télégramme de sympathie a été envoyé
aux membres du congrès régionaliste réuni
actuellement en Bretagne.
Vendredi matin, le congrès s’est réuni dans la
salle des fêtes, sous la présidence de M. le
ministre des Etats-Unis.
On a entendu une conférence très documentée
de Mme Marion Mulhall sur les grandes mi-
grations des Celtes aux temps préhistoriques.
Mme Mulhall a montré les rapports qui existent
entre les populations de l’Amérique et de l’Ir-
lande en s’appuyant sur les livres de MM. Hall
et King, L'Egypte et l’Asie orientale, et de
M. King. Sumer and Akkad...
Cette conférence a été chaleureusement ap-
plaudie.
M. le ministre des Etats-Unis a félicité
Mme Marion Mulhall. Le comte de Crémont
s’est associé à ces éloges.