ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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308 L’EXPOSITION DE BRUXELLES de l’œuvre pédagogique », puis il déclare ou- verte la 3e session du congrès d’éducation popu- laire. M. Buis excuse l’absence de M. Tempels que son grand âge retient chez lui et dont les services rendus à la cause de l’enseignement M. IMPENS, VAINQUEUR DE LA COURSE DE MARATHON. sont bien connus. (Appl.) Il déplore la dis- parition prématurée de M. Levoz, secrétaire- général de la Ligue de l’enseignement. M. Temmerman, secrétaire -général, commu- nique à l’assemblée le programme des travaux du congrès. « Nous n’avons pas voulu être trop nombreux, constate-t-il, parce que nous estimons qu’il vaut mieux être quelques hommes compé- tents et faire de la bonne besogne. » M. Temmerman propose la composition des bureaux des sections. (Appl'.) M. Roger Trousselle, délégué du ministère de la guerre français, dit combien ce départe- ment attache d’importance au congrès d’édu- cation populaire. Il souligne la portée des œu- vres postscolaires créées dans l’armée française. Les conférences organisées sont suivies annuelle- ment par plus de trois millions d’hommes. Les bibliothèques des régiments comptent cinq pent mille livres. (Appl.) M. Petit, au nom du ministère de l’instruction publique de France, se réjouit des résultats de l’instruction obligatoire. S’adressant à M. Buis, M. Petit le félicite d’avoir lutté toute sa vie pour défendre l’édu- cation populaire. M. Léon Robelin, secrétaire-général de la Ligue française de l’enseignement, salue avec enthou- siasme la grande œuvre accomplie par la Ligue de l’enseignement. (Appl.) L’après-midi, le congrès s’est divisé en sec- tions. La course de Marathon. La course de Marathon cou- rue dimanche sur le parcours de Malines-Quatre-Bras-Woluwe- Exposition avait réuni soixante partants et a obtenu un légitime succès dont les dirigeants de la Fédération belge de sports athlétiques peuvent être fiers. La majeure partie des con- currents est arrivée dans un état de fraîcheur remarquable. Le vainqueur de cette épreuve fut Remy Impens, de Heusden, suivi à 200 mètres par Crabbé, de Héverlé. Le troisième fut le coureur portant le n° 46. L’Italie et l’Exposition. Les grands journaux étran- gers continuent à publier de longs articles documentés sur l’Exposition de Bruxelles. Le Corriere d’Italia, de Rome, du 29 août, contient une étude sur la galerie des machines. Nous lui empruntons les li- gnes suivantes qui sont à l’honJ neur de notre pays : « La galerie des machines à l’Exposition est une chose vrai- ment intéressante, il vaudrait mieux dire impressionnante. Les grands halls qui sont encore debout non loin des ruines de l’incendie sont magnifiques. La volonté et l’énergie humaines ont réalisé là en quelques mois un travail qui, à première vue, semble être celui de plusieurs années. » Ici, la poésie impétueuse de Verhaeren, le poète de la nation belge et de l’humanité nou- velle, résonne aux oreilles, comme le commen- taire musical de la symphonie assourdissante de tant de machines en mouvement, cette poésie qui célèbre la marche des foules enchaînées au char triomphal de l’industrie vers les cent villes tentaculaires. Et l’on pense, malgré soi, sur le rythme de cette poésie au passé et à l’avenir, à ce qu’il y eut de patriarcal et de guerrier dans cette terre des Flandres où arri- vèrent les premières épices et naquit l'industrie des dentelles, et à ce qu’est maintenant la Bel-1 gique avec les cent mille fabriques de Charleroi et de Liége et à ce qu’elle deviendra dans un avenir prochain, riche de promesses. » Le congrès paneeltique. Les personnes qui se promenaient jeudi après- midi dans les jardins de l’Exposition ont eu la surprise de voir arriver, aux sons de la harpe, de la flûte, de la cornemuse et du tambour, neuf individus portant le costume national irlan- dais. La marche qu’ils jouaient avait quelque chose de doux et de mélancolique, et l’on se demandait ce que signifiait cette musique vieillotte : beau- coup de visiteurs de notre World’s Fair igno- raient, en effet, que ce jour-là devait s’ouvrir le congrès panceltique. Partis de la rue d’Arlon, où se trouve le local de l’Union celtique, les musiciens avaient pro- voqué sur leur passage une vive curiosité. On remarquait surtout le drapeau qui flottait devant eux et qui portait une main rouge sur un fond blanc. Cette main rouge intriguait visiblement les badauds. Elle rappelle une très ancienne lé- gende. Jadis, un concours assez original fut organisé par un seigneur celtique. Le vainqueur du con- cours devait recevoir comme prix la main de la plus jolie fille de la région. Or, il se fit que cette jeune beauté avait un amoureux. Il s’agis- sait pour ce dernier de ■ triompher dans une course de canots. Heureusement, il était d’une vaillance peu commune. Cependant, comme il allait atteindre le but, il se voit dépasser par un concurrent. Ne pouvant se faire à l’idée de perdre l’objet de son amour, le jeune homme se coupe froidement la main, au moyen de son poignard, et la jette au-dessus de son rival. La main sanglante tomba aux pieds de la belle damoiselle... Et voilà comment les Celtes ont voulu perpétuer cette preuve d’amour et de courage en adoptant le drapeau que vous con- naissez... Dans son discours d’ouverture, le comte de Crémont a caractérisé le but du congrès, qui tend à resserrer les liens qui unissent les mem- bres de la famille celtique: les Gallois, les Irlandais, les Bretons, les Ecossais et les Bo- hémiens. Le congrès aura également en vue de conserver autant que possible les mœurs et les coutumes de chaque nationalité. M. Tourneur a parlé de la Bretagne. Il a regretté que la langue bretonne ne soit plus parlée dans les écoles. Un télégramme de sympathie a été envoyé aux membres du congrès régionaliste réuni actuellement en Bretagne. Vendredi matin, le congrès s’est réuni dans la salle des fêtes, sous la présidence de M. le ministre des Etats-Unis. On a entendu une conférence très documentée de Mme Marion Mulhall sur les grandes mi- grations des Celtes aux temps préhistoriques. Mme Mulhall a montré les rapports qui existent entre les populations de l’Amérique et de l’Ir- lande en s’appuyant sur les livres de MM. Hall et King, L'Egypte et l’Asie orientale, et de M. King. Sumer and Akkad... Cette conférence a été chaleureusement ap- plaudie. M. le ministre des Etats-Unis a félicité Mme Marion Mulhall. Le comte de Crémont s’est associé à ces éloges.