ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 309 VAN DAELE. — PROJET D’uN MONUMENT AUX PROMOTEURS ET FONDATEURS DE LA COLONIE BELGE. L’ARCHITECTURE Une exposition d’architecture nous offre tou- jours le même spectacle de projets hardis et chimériques. Il semble que les artistes qui y ont envoyé le plan de leurs conceptions se soient plus à entasser Pélion sur Ossa. Ce sont des cathédrales qu’on n’exécutera jamais parce que leur réalisation dépasserait les budgets les plus cossus. Ce sont des palais gigantesques qui appauvrirait pour toujours la ville qui tenterait de les édifier. L’art de la construction, qui par sa nature doit être le plus pratique, serait donc, si on devait le juger par ces exhibitions préten- tieuses, un art stérile et sans réalité. Nous ne dirons pas que l’exposition d’archi- tecture de la triennale échappe tout à fait à ce reproche. Certes, on y retrouve encore de ces conceptions irréalisables, mais à côté de celles-ci quelques projets s’imposent à l’attention par l’érudition dont ils s’accompagnent si, par exem- ple, leurs auteurs tentent de reconstituer quelque cité antique ou si ceux-ci, préoccupés d’un but plus pratique, tentent de nous indiquer ce que sera la maison de l’avenir et l’édifice public de demain. La section française est particulièrement inté- ressante au premier des points de vue que nous signalions. On nous excusera donc de com- mencer par elle. Les projets et les plans envoyés ont, pour la plupart, un caractère artistique, en ce sens qu’ils se rapportent à des restaurations de monuments, à des reconstitutions de cités antiques, et qu’ils prennent même, avec l’envoi de M. François Garras, une tendance nettement idéaliste. Le Temple de la Pensée est représenté sous l’as- pect d’une vaste construction circulaire en forme de dôme. Certes, de mauvais plaisants pourraient reprocher à M. François Garras d’avoir mit la pensée sous cloche, mais nous ne serons pas de ces mauvais plaisants et nous n’apprécierons que les intentions excellentes de cet artiste. Une salle immense constitue ce temple où doivent se réunir les amis de la méditation. On sent que quelque chose de grand, de sublime, de presque divin pourrait s’y préparer. A l’extrémité de la vaste coupole s’érige une haute tour qui sym- bolise cette idée que si la pensée a besoin de rester concentrée sur elle-même, elle doit aussi, à certains instants, jaillir en d’ardentes oraisons vers l’infini. Ce n’est pas sans peine que les fidèles accèdent au palais de la Contemplation. Celui-ci est situé sur un roc escarpé dans lequel d’étroits chemins sont tracés. On conçoit les fatigues et les obstacles qui sont imposés au pèlerin de l’idée et on imagine quelque Parsifal vainqueur montant lentement, au milieu des périls de tous genres, vers la pensée sereine et pure. Ainsi se continue et se précise l’allé- gorie de pierre et de marbre que M. François Garras imagina pour exprimer d’une façon très claire le culte de la pensée méditative. Nous ne nous sentons pas le courage d’adresser à cet architecte le reproche d’avoir conçu une construction irréalisable. Il en eut bien con- science. Son but était de créer une œuvre d’ima- gination. Ce n’est pas tant une pièce d’archi- tecture qu’une poétique idéalisation analogue à quelque beau poème ou à quelque hymne superbe à l’idée triomphante. Voici d’autres architectes français qui nous montrent des projets en même temps artistiques et pratiques. Il s’agit de la reconstitution de villes antiques. Nous ne savons si le gouvernement SMET. — PROJET d’uN PALAIS DES ACADÉMIES. italien ou quelque riche Mécène tentera de re- lever un jour de ses ruines la ville romaine d’Anxur. Si jamais le projet en était conçu, on ne pourrait confier mieux qu’à M. François Chaussemiche le soin de ces travaux. Rappe- lerons-nous ici que la ville d’Anxur, la capitale des Volsques, s’élevait sur l’emplacement actuel de la moderne Terracine, petite ville de huit mille habitants située sur la côte italienne à presque égale distance de Naples et de Rome ? Cette évocation d’une ville antique est vraiment imposante, et sans aborder ici le difficile pro- blème si souvent discuté de la reconstruction des cités anciennes, nous approuverions l’idée de faire surgir en de certains points du monde, comme un rappel de souvenirs glorieux con- trastant avec la monotonie de notre vie contem- poraine, quelques témoins de pierres des siècles révolus. On réaliserait très heureusement ce pro- jet en des sites tels que Terracine, dominant la vaste mer bleue et lui empruntant un peu de sa grandeur, d’autant plus qu’à cet endroit le temps n’a rien laissé des ruines antiques et qu’en édifiant la fameuse citadelle d’Anxur, on réédifierait, sans restaurer ni supprimer des vestiges que les siècles ont rendu en quelque sorte sacrés pour nous. C’est ainsi que nous approuverions moins le