ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 313 I. Les jardins d’enfants, de Bruxelles ; 2. L’enseignement normal à Bruxelles ; 3. L’enseignement du dessin dans les écoles primaires ; 4. L’enseignement par l’aspect ; 5. La gymnastique pédagogique et les jeux gymnastiques ; 6. La natation et les bains-douches ; 7. L’éducation esthétique ; 8. Les écoles du 4e degré ; 9. Les travaux manuels à l’école primaire ; 10. L’enseignement spécial à Bruxelles ; 11. Les cours d’orthophonie ; 12. Les sociétés scolaires de retraite. Aussi convient-il de rendre hommage à M. E. Jacqmain et à M. Alfred Mabille, respectivement échevin et directeur-général de l’instruction publique, pour le grand dévouement avec lequel ils dirigent l’enseignement de la capitale. Dans le pavillon de la ville d’Anvers, on admire les beaux tableaux destinés à la déco- ration des écoles. Depuis 1896, l’administration communale, voulant à la fois assurer l’éducation esthétique de l'enfance et encourager de jeunes artistes, consacre annuellement une somme de trois mille francs, portée actuellement à quatre mille francs, à la décoration d’une salle d’école ; elle fait exécuter ce travail par un élève méritant ayant terminé ses études à l’Institut supérieur des beaux-arts. Les sujets sont choisis, d’après les aptitudes des artistes, dans l’histoire natio- nale, les arts et métiers, l’éducation, etc. L’ardente activité du cercle pédagogique d’Anvers, Diesterweg, mérite également d’être soulignée. La ville de Liége expose de nombreux travaux et modèles ; ceux qui se rapportent à l’enseigne- ment donné dans les jardins d’enfants sont sur- tout fort intéressants. De même que la ville d’Anvers, l’administration communale de Liége a créé un cours normal Frœbel pour la formation des institutrices de ses jardins d’enfants. La ville de Gand s’est bornée à présenter la statistique de ses écoles et de sa population scolaire. * * * Examinons à présent la section de l’ensei- gnement primaire et celle de l’enseignement normal organisées par le Gouvernement. Le programme de la participation de l’ensei- gnement primaire à l’Exposition a été arrêté, au commencement de l’année 1909, par M. le Ministre des sciences et des arts. « Je ne crois pas, disait le Ministre dans une circulaire adressée aux inspecteurs principaux de l’ensei- gnement primaire, que cette participation doive consister surtout dans l’étalage de nombreux travaux de choix exécutés par les élèves : dessins, pages d’écriture, cartes géographiques, herbiers, ouvrages manuels, cahiers de devoirs, etc. ; des collections d’estampes rassemblées par les maî- tres ; des appareils plus ou moins ingénieux relatifs à l’outillage didactique ou au mobilier scolaire, etc., etc. Quoiqu’elle puisse, à certains égards, intéresser la masse du public, l’expo- sition-bazar ne semble pas de nature à indiquer les tendances dominantes d’un système d’édu- cation, ni à donner, même lorsqu’elle est accom- pagnée de statistiques et de diagrammes, une idée exacte de la valeur réelle des écoles d’un pays. » On a préféré organiser une exposition destinée à montrer comment on peut enseigner, par la méthode appelée Venseignement occasion- nel, un certain nombre de spécialités non ins- crites au programme-type obligatoire publié par le Gouvernement. Une circulaire ministérielle détermine la liste de ces spécialités comme suit : l’épargne, la tempérance, la protection des animaux et des plantations, la mutualité, l’édu- cation civique, le travail manuel, les sciences naturelles, l’économie politique et l’expansion mondiale, l’économie domestique et les travaux du ménage. C’est donc l’exposition d’une méthode d’ensei- gnement qu’on a voulu réaliser, une manière "d’enseigner plutôt que la matière à enseigner qu’on a tenté de rendre saisissable. On s’est efforcé de mettre en évidence la possibilité de communiquer occasionnellement aux enfants de l’école primaire et aux élèves de l’école d’adul- tes, des notions ne faisant pas partie du pro- BANC-PUPITRE, MODÈLE DE LA VILLE DE FRANCFORT. gramme-minimum imposé dans ces établisse- ments. La section se divise en six compartiments, symétriquement répartis le long de l’allée cen- trale et séparés par des cloisons. On a obtenu ainsi dix-huit panneaux représentant les dix-huit ressorts d’inspection principale. Dans les ar- moires adossées aux cloisons, dans les bijoutières placées au centre des stands, sont exposées des collections faites par des instituteurs et des institutrices, des tableaux d’intuition, des jour- naux de classe, des registres où sont réunis des travaux pédagogiques rédigés par des mem- bres du personnel enseignant, des photographies, des cahiers d’élèves, des travaux et modèles exé- cutés par des enfants. Au-dessus des armoires vitrées du pourtour se trouvent des préparations de leçons-types pour le jardin d’enfants, les trois degrés de l’école primaire, l’école d’adultes, préparations dans lesquelles on s’est proposé de montrer comment on peut, par l’enseignement occasionnel, déve- lopper concentriquement des notions qui ne figurent pas au programme-type. Chacune de ces leçons comporte les rubriques suivantes : a) Branche du programme obligatoire ; b) Point précis de ce programme à enseigner ; c) Spé- cialité de l’enseignement occasionnel ; d) Notion à enseigner occasionnellement ; e) Indication du matériel intuitif à utiliser ; f) Indication som- maire de la marche à suivre ; g) Application. Les leçons sont ornées de dessins, d’encadre- ments exécutés par les instituteurs et les insti- tutrices mêmes. Toutes ces décorations sont loin d’avoir la même valeur au point de vue esthé- tique : il en est pourtant qui sont fort jolies et de très bon goût. Tout au-dessus des leçons exposées, courent les frises peintes par M. Crespin, dans lesquelles l’artiste a excellemment synthétisé les aspects caractéristiques de chaque ressort d’inspection principale. De nombreuses photographies d’écoles, de préaux scolaires, de leçons de gymnastique, de jeux organisés sont exposés dans chaque stand ; vues au stéréoscope, elles produisent une impres- sion très agréable. Signalons enfin que des bustes de pédagogues sont échelonnés le long de l’allée centrale. Il y a là entre autres Rabelais, Montaigne, Comenius, Locke, Fénélon, Rousseau, Pestalozzi, Girard, Herbart, Frœbel, Diesterweg, Spencer, Bain : autant de grands noms qui brillent avec éclat dans l’histoire de l’éducation. Une pancarte fixée sur le socle qui supporte chaque buste reproduit une pensée extraite des œuvres de ces pédagogues. Les organisateurs de la section ont voulu y trouver une justification de l’ensei- gnement occasionnel. Il n’est pas exagéré de dire que c’est là une erreur. Aussi eut-il été beaucoup plus intéressant et logique de résumer, sous chacun des bustes, les idées essentielles de l’œuvre de ces pédagogues, sans y chercher vainement des phrases préconisant un procédé d’enseignement dont la systématisation n’a jamais été envisagée par les maîtres de l’éducation. La section, vue dans son ensemble, offre un joli coup d’œil ; elle est coquette, riante, pitto- resque. Lorsqu’on l’examine en détail, on est tout d’abord amené à rendre hommage aux efforts faits par une partie du corps enseignant belge pour montrer comment il est possible de concevoir une méthode d’enseignement. Ces instituteurs et ces institutrices ont incontesta- blement livré une grande somme de travail. M.J. Corman, directeur-général du département de l’enseignement primaire au ministère des Sciences et des Arts, a, lui aussi, droit à des éloges, pour la lourde tâche qu’il s’est imposée en organisant cette section, ainsi que celle de l’enseignement normal. Mais il est regrettable que toute cette activité, tous ces efforts aient été dirigés dans une voie qui n’est pas conforme aux exigences d’une édu- cation rationnelle. Il est nécessaire de la dire, afin qu’à l’avenir on ne tombe plus dans les mêmes errements. Certes, il peut être utile d’or- ganiser, à un moment donné, une exposition des- tinée à faire connaître, dans un cadre relati- vement restreint, comment telle ou telle grande idée éducative est comprise et mise en pratique dans la généralité des écoles publiques ; mais il faut, dans ce cas, que l’idée maîtresse dont on désire mettre en évidence la conception et l’application, aient une valeur réellement péda- gogique. Or, l’enseignement occasionnel, érigé en sys- tème d’enseignement, constitue une innovation qu’il faut condamner. C’est une méthode que la saine pédagogie ne consacre pas, parce qu’elle fait dévier l’enseignement de son véritable but. Si une partie du personnel enseignant belge s’est efforcée de réaliser un enseignement occa- sionnel prévu, déterminé, ordonné, et a tenu, à cet effet, un journal de classe d’après un modèle indiqué, c’est que l’autorité supérieure, croyant en cela faire œuvre utile, a imposé le principe de l’enseignement occasionnel. Un examen attentif et impartial des résultats de l’expérience actuelle démontre que, dans l’in- térêt même de l’orientation de l’enseignement primaire, il faut abandonner cette méthode. Cela ne signifie cependant point qu’il faille défendre aux instituteurs et aux institutrices de fournir à leurs élèves, au cours d’une leçon, des notions s’écartant de l’objet de la leçon proprement dite. Ceci s’est fait de tout temps, et l’art de l’édu- cateur consiste précisément, à ce point de vue, à adapter exactement l’enseignement aux enfants qui le reçoivent et à leur communiquer éven- tuellement des connaissances ne se rapportant pas directement à la matière enseignée, soit que des circonstances imprévues l’exigent, soit qu’il