Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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privées porte sur les matières enseignées à l’école
primaire. Cela est manifestement insuffisant.
Aussi, dans les deux écoles normales commu-
nales de Bruxelles, l’examen d’admission porte,
depuis plusieurs années, sur le programme du
4e degré qui correspond sensiblement à celui
de l’école moyenne. Le point de départ des
études étant plus élevé, la capitale a pu donner
une grande extension au programme de ses
écoles normales. C’est ce qui explique que les
diverses rubriques dont il est question plus haut
font l’objet de cours réguliers et assurent aux
jeunes gens et aux jeunes filles qui fréquentent
ces établissements une excellente culture géné-
rale et pédagogique.
C’est dans ce sens qu’une réorganisation de
l’enseignement normal s’impose actuellement.
Elle aura une influence considérable sur la
préparation des futurs éducateurs et éducatrices
et, par voie de conséquence directe, sur l’amé-
lioration de l’école primaire, où doivent préci-
sément être fécondées les intelligences et forgées
les énergies de la grande masse du pays.
Tobie JONCKHEERE.
Les merveilles de la Mécanique scientifique
Première partie : La Chirurgie. — L’Optique.
(2me ARTICLE)
La mécanique scientifique comprend l’ensemble
des éléments délicats employés par les sciences
naturelles et par quelques industries. Les pre-
miers viennent en aide à la médecine, à la
chirurgie, à la botanique, à l’astronomie, etc.;
les seconds s’appliquent, par exemple, à l’examen
des aciers, quand il s’agit de se rendre compte,
avec certitude, des résultats plus ou moins satis-
faisants d’une fonte.
L’Allemagne détient le record, à l’Exposition
et dans le monde, pour la construction de cette
catégorie d’instruments, ces utiles auxiliaires de
l’ingéniosité de l’homme. On ne saurait dire
que cette nation doive ce record à des qualités
qui lui seraient particulières, car d’autres nations
l’ont détenu également. C’est plutôt, semble-t-il,
le résultat d’un heureux hasard qui a placé en
Allemagne, à l’heure présente, une petite élite
de constructeurs remarquables, comme il n’en
faut pas beaucoup à une nation pour se faire,
en ces matières rares et précieuses, une répu-
tation mondiale. Ce petit hommage rendu au
génie de l’humanité, qui n’est pas local, mais
universel, poursuivons.
Quand on passe du hall des grandes machines
industrielles dans les salles des petites machines
scientifiques, bien paisibles, bien silencieuses,
bien brillantes dans leurs vitrines, on ne peut
s’empêcher d’abandonner le sentiment du gran-
diose qui vous avait dominé ; un vide momen-
tanément succède à cette forte impression dans
l’âme du visiteur. Il faudrait se pencher, lon-
guement interroger des mécanismes ; c’est trop
mince d’apparence et tout de suite compliqué !
Les grosses machines et les petites sont entre
elles comme deux antipodes ou, si l’on préfère,
comme l’action et la pensée ; celles-là agissent,
exécutent ; celles-ci sont la science : elles dé-
voilent. Les grosses représentent les grandes
forces, des forces qui dépassent les moyens na-
turels de l’homme, et près de confiner à la
puissance des éléments, telles les dynamos, dans
lesquels se transfusent des énergies colossales.
Mais comment l’homme est-il arrivé à décou-
vrir le maniement de ces forces, toutes primi-
tivement cachées dans les arcanes de la nature
et, de plus, sous des formes invisibles ? L’élec-
tricité, la chaleur, la pesanteur, etc. C’est par
le concours des petites machines, nettes et pré-
cises, qu’il a pu descendre presque au fond des
secrets de la nature, dans la trame des sub-
stances, pourrait-on dire, et qu’il a découvert
d’admirables et prodigieux secrets. Le microscope
lui a révélé la vie des microbes et la fusion
de la vie avec les métaux sous la forme extra-
ordinaire des colloïdes ; le télescope, la circu-
lation des astres ; le prisme, la composition des
étoiles, etc. Tous ces éléments naturels ont pu
devenir des centres intarissables d’études grâce
à la lentille, au prisme et au miroir. A leur
tour, ces instruments sont devenus des centres
d’améliorations innombrables, afin de seconder
la faiblesse de l’œil et l’imprécision du système
nerveux humain, pour permettre à la recherche
scientifique un champ toujours plus vaste et des
notations toujours plus précises.
Un esprit sans cesse ingénieux, mêlé sans
cesse d’une certaine préoccupation de coquetterie
dans la combinaison des formes, parfois avec
exagération, est venu constamment accroître de
ses trouvailles cet arsenal de moyens scienti-
fiques pour l’observation et la notation des résul-
tats. Actuellement, ces délicates constructions
sont si poussées que toute personne capable d’en
saisir la portée et le fonctionnement ne saurait
se défendre d’un sentiment d’admiration pour
leur ingéniosité et surtout pour la précision
d’esprit et de méthode que signifient leur
invention et leur usage.
Il nous semble que rien ne soit plus propre
à donner une haute idée de l’esprit humain
que la science et que nulle chose ne soit plus
efficace à inspirer confiance en la science
qu’une étude de ces appareils qu’elle emploie
pour connaître avec l’exactitude humaine pos-
sible.
Quoi de plus ingénieux, par exemple, que
le cystoscope ? Que pouvait-on combiner de plus
adroit qu’un petit instrument qui servît à éclairer
STAND DE L’OPTIQUE.
des organes profondément enfoncés dans nos
individus et qui réclament parfois des opérations
que l’on faisait autrefois à l’aveuglette. Le cys-
toscope, introduit dans la vessie, y porte une
petite lampe électrique qui éclaire l’intérieur
de l’organe et, par un oculaire avec prisme,
l’opérateur explore à son aise les parois irradiées
devant lui comme l’intérieur d’un ballon lumi-
neux !
Nous ne parlerons des rayons X que pour
signaler un appareil de radiographie pouvant
fonctionner sans bobine d’induction ni inter-
rupteur. La radiographie était affligée du même
défaut que le fut, au début, la cinématogra-
phie : le tremblottement de l’image. Ce défaut
était causé, en radiologie, par le passage des
ondes de sens contraire dans l’ampoule illu-
minée. En adoptant un certain dispositif nou-
veau, l’ampoule n’est plus traversée que par
une seule, onde de courant et l’image ne vacille
plus du tout sur l’écran. On verra, près de
l’appareil, la magnifique épreuve obtenue par
radiographie d’un homme entier, et, sur les
clichés qui se trouvent à côté, on pourra même
distinguer, à la place des poumons, de pétits
points noirs qui accusent un commencement de
tuberculose. Ajoutons, à l’actif de la radiogra-
phie, qu’elle aussi connaît actuellement l’épreuve
instantanée. Un cliché du thorax d’un homme
adulte montrant le cœur, les poumons, les côtes
de la façon la plus nette, peut être pris en un
millième de seconde.