ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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316 L’EXPOSITION DE BRUXELLES Signalons un appareil à chloroformer qui assure la constance de la dose de narcotique et permet le contrôle permanent de l’état du cœur pendant les opérations. Un autre appareil, pour la thermopénétration électrique, rendra des ser- vices aux arthritiques, apaisement des douleurs, résorption des humeurs, décomposition de micro- organismes, etc. La thermopénétration, appelée aussi transthermie, permet de réchauffer « de part en part », jusqu’aux os, et à n’importe quelle température, jusque 410, toute partie du corps humain. L’action électrique passe dans la chair par l’intermédiaire d’une rondelle de métal que l’on promène sur l’endroit à réchauf- fer et qui ne produit ni secousse ni picotement. Jadis, avec les anciens procédés, on ne parvenait à obtenir qu’une chaleur superficielle qui n’aug- mentait la température du sang que de 1/2 à 1°. On sait que certains microbes, des plus redoutables, ne résistent pas à de certaines élé- vations de température, même faibles. On espère pouvoir les atteindre (dans quelques cas d’ava- ries, par exemple) par la transthermie. Pour les personnes qui voudraient se faire une idée bien nette de la coquetterie et de la déli- catesse d’exécution de certains instruments, ainsi que nous le disions plus haut, nous leur recom- mandons l’armoire des petites seringues à injec- tions sous-cutanées. Ce sont des bijoux. Il y en a tout en cristal. Le cuir aspirateur, ou le caoutchouc durci — qui fait opposition à l’en- trée de l’air dans les seringues ordinaires — est remplacé dans ce genre d’instrument, pour assurer une asepsie parfaite, par le frottement du piston de cristal dépoli contre les parois mêmes du cylindre enveloppant. Le piston et son couloir de promenade sont en contact direct et parfait. Quant aux aiguilles capillaires de ces petites seringues, elles peuvent être aussi ténues qu’un fin cheveu de blonde ! On a été très loin dans les raffinements de ces mignons instruments à double usage. Ils sont destinés aux injections de tuberculine, mais évidemment doivent tenter les morphinomanes ! D’autres bijoux que l’on peut examiner sans se fatiguer l’esprit, ce sont les petites « cuisi- nières » de laboratoire, bains-marie, étuves pour cultures bacillaires et pour dessiccation de di- verses expectorations et excrétats. On ne saurait rêver de plus fines cuivreries pour plus mal- propre cuisine 1 Un domaine où les appareils inventés sont incontestablement plus merveilleux encore, en tant qu’adresse, subtilité de combinaisons, exac- titude rigoureuse indispensable, c’est celui de l’optique. Ici encore les principaux progrès sont le fait d’un très petit nombre de colla- borateurs qui se sont acquis, par leur science et leur esprit d’initiative, une renommée mondiale. Comme appareils à mettre en première ligne viennent les microscopes. Leur construction s’est enrichie de quelques améliorations importantes. Le plus neuf de ces modèles, l’ultra -microscope, ou microscope à condensateur cardioïde, paraît chaque année, depuis sept ans, plus parfait et plus puissant. C’est un des grands outils auxquels on devra peut-être bien des mystères éclaircis sur la connaissance des origines de la vie. Nous ne pouvons entreprendre de le décrire. Mais disons qu’il est tout particulièrement équipé pour l’étude des corps à l’état colloïde. On sait que tous les êtres vivants sont constitués par des solutions de cristalloïdes et de colloïdes. Et c’est dans l’étude de ces solutions que l’on découvrira la nature de la vie. On comprendra, grâce à ces quelques mots, l’importance du microscope dont nous venons de parler et qui nous donnera peut-être un jour la réponse du passionnant problème jusqu’ici irrésolu ! Cet ultra-microscope pousse la puissance jusqu’à nous montrer des corps qui n’ont pas plus de 1 5/100,000,000 de millimètre ! On y voit sous la lentille comment le phosphore cristallin rede- vient phosphore colloïde ; on y observe les col- loïdes de l’or, de l’argent, etc. Un autre modèle d’ultra -microscope a été réalisé pour l’étude des corps solides : on distingue avec son aide les cristaux microscopiques des métaux inclus dans les verres de couleurs que ces métaux ont servi à colorer. Ces cristaux sont également de l’ordre des corps les plus petits. Encore dans la famille des microscopes, un des derniers venus est le microscope à conden- sateur parabolique, qui convient tout particuliè- rement à l’examen des plus petits microbes vivants. Le progrès est dû ici à des perfection- nements apportés dans la forme des paraboloïdes, ce qui a augmenté leur pouvoir de diffraction. On obtient un éclairage à fond noir qui donne à l’objet observé une netteté et un relief saisissants. Il est à remarquer, en microscopie, que le grossissement ne joue pas le seul rôle important. Il faut chercher à accentuer les con- trastes. Alors, le microbe ou la cellule mettent en évidence leurs détails. C’est le résultat que l’on a cherché et obtenu par la méthode d’éclai- rage à fond noir au moyen du condensateur parabolique. On s’est également occupé des effets à obtenir par l’application de la lumière ultra-violette à la technique microscopique. Le pouvoir résol- vant de cette lumière est très grand. A la lumière ultra-violette, un grand nombre de pré- parations organiques montrent des différences de transparence considérables et des colorations multiples, alors que la lumière ordinaire les faisait paraître incolores. Il est nouveau d’avoir songé à employer cet éclairage pour la micro- photographie. Pour achever cette trop courte revue des nouveautés optiques, il nous reste à parler de deux appareils. L’un est le stéréocomparateur, qui sert, pourrait-on dire, à faire de la topo- graphie chez soi. Supposons que d’une fenêtre vous ayez photographié l’horizon, campagne, ville, village, y compris tout là-bas des sommets de montagnes inaccessibles. Eh bien, sans dérangement, à votre table, vous allez pouvoir mesurer toute cette étendue, l’éloignement de chaque point, la hauteur de chaque sommet. Si vous avez photographié des navires en mer, une flotte, il va vous être possible de calculer la grandeur, la distance entre chaque navire avec votre seule petite photographie ! Evidemment, cette photographie aura dû être prise avec un appareil photographique spécial, le photo-théo- dolite. L’autre appareil qu’il nous reste à signaler est l’épidiascope. Autrement dit, c’est une lanterne de projection qui ne nécessite pas l’emploi, comme à l’ordinaire, d’un cliché photographique. On utilise le dessin, la pièce anatomique, l’objet même dont on veut projeter l’image agrandie. Un trousseau de clefs, la main, n’importe quoi, déposé sur un plateau et éclairé par le faisceau électrique, l’image est envoyée sur l’écran par un jeu puissant de miroirs et de lentilles. L’ap- pareil n’est pas absolument neuf dans son prin- cipe, mais il l’est ici, actuellement, dans les perfectionnements remarquables qui font de cet appareil un auxiliaire de tout premier ordre pour la projection d’objets opaques ou transparents au cours des conférences scien- tifiques. Pour être complet, il nous aurait encore fallu parler des jumelles, des télescopes, des objectifs photographiques, etc. Mais l’optique est trop riche en moyens pour l’espace dont nous dis- posons. C’est l’arsenal le plus formidable que le génie ait créé contre les assauts de l’univers et les ténèbres naturelles qui enveloppent l’esprit de l’homme. L’ANCIEN SALON D’HONNEUR.