Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
317
MARINE DE GUERRE
Les nations qui construisent pour elles. — Les
nations qui construisent pour elles et pour l’étran-
ger. — La construction en Italie ; les sous-marins.
— La construction en Hollande, en Angleterre, en
Allemagne, en France. — ' Le nouveau programme
naval français. ■ — ■ Les Dreadnoughts ; ce que c’est
qu’un Dreadnought. — La persévérance du
Kaiser. — Duel entre l’Angleterre et l’Allemagne.
— Modèles anglais de l’Exposition de Bruxelles,
modèles allemands. — La paix armée.
Les nations de l’Europe nous montrent leurs
préoccupations militaires navales, sous forme
de flottes réduites, reproduisant les modèles
des principaux types. On nous assure que
cependant ces pays sont plus partisans de la
paix que de la guerre et ceux qui, à l’étran-
ger, voient les choses de près, affirment qu’ils
sont moins belliqueux qu’ils le paraissent et
que dans l’entretien et l’accroissement inces-
sant de ces escadres et de ces flottes ruineuses,
il y a, beaucoup plus qu’autre chose, surtout
de l’amour-propre et de la coquetterie.
Nous avons à jeter un coup d’œil sur les
navires de guerre des pays qui en exposent.
Il faut, toutefois, distinguer entre ces navires.
Les uns sont exposés par les compagnies de
construction d’un pays et destinés à un autre
pays, les autres sont destinés aux pays dans
lesquels ils ont été construits.
Parmi les pays qui exposent comme construc-
teurs de navires de guerre nous trouvons l’Italie,
avec le modèle du sous-marin Hvalen, destiné
à la Suède. Etroit, lisse, bien clos, ses organes
renfermés dans la gaîne d’acier, il est muni
de machines lui permettant une vitesse de quinze
milles à la surface de l’eau, réduite à huit milles
en plongée. Il est pourvu de deux hélices et
armé de deux tubes lance-torpilles.
Malgré les horribles sinistres, où tant d’hom-
mes ont perdu la vie dans des sous-marins,
on estime que ces navires sont actuellement
à point comme construction. Bien que le sous-
marin doive être regardé, dès à présent, comme
un facteur très important dans les guerres
navales possibles, son rôle paraît être limité
principalement au but défensif de faire des
reconnaissances.
SOUS-MARIN PRÊT POUR LE LANCEMENT.
Les hommes du métier vous diront que pour
les petits Etats ou les Colonies qui doivent
attendre leurs ennemi=, faute de ressources, plu-
tôt que d’aller les trouver, l’achat d’un sous-
SOUS-MARIN.
A l’arrière-plan un second sous-marin, immergé en course,
montre son sillage d’écume.
marin est un vrai placement de père de famille !
Son prix est excessivement peu élevé en compa-
raison de ses capacités.
Le sous-marin présente de grands avantages
sur tous les autres petits vaisseaux torpilleurs.
Il peut travailler le jour, puisqu’il est invisible
quand il est immergé ; il ne laisse passer que
son périscope, qui est un objet très petit et
ne peut être décelé par l’écume de son sillage
que si le bateau va à grande vitesse. Mais la
vitesse n’est pas nécessaire pour l’attaque du
sous-marin, comme elle l’est pour les autres
torpilleurs. Pour attaquer, il va lentement ou
s’arrête, ce qui permet à ses officiers de viser
très exactement. Il ne faut pas oublier, àl’avan-
tage encore du sous-marin, que tant qu’il est
immergé, il est à l’abri des coups de canon.
L’Angleterre est sans doute le pays du monde
où sont construits le plus de navires de guerre
pour l’étranger. Nous trouvions dans la section
britannique les modèles du Norge, navire cui-
rassé construit pour la Norvège ; de VErtho-
groul, yacht de la marine turque ; du vapeur
Smolensk, appartenant à la flotte volontaire
russe.
La Hollande, qui n’expose pas de modèle
de ses constructions navales de guerre, tient
cependant à faire savoir qu’elle en a sur les
chantiers, ainsi que nous le voyons dans les sta-
tistiques publiées sur son activité commerciale
à propos de l’Exposition. Nous lui donnons
acte que, pour la construction des cuirassés et
des torpilleurs, les Pays-Bas ne sont pas restés
en arrière, en comparaison avec d’autres pays,
et qu’elle doit ses avantages à la capacité de
ses ingénieurs et à l’initiative des chefs des
grands établissements, dont les chantiers et ate-
liers sont pourvus des derniers perfectionne-
ments..
A Amsterdam sont construits, en général, les
cuirassés, sur les chantiers de l’Etat. A Rotter-
dam et à Flessingue, les torpilleurs et les avisos.
Le premier sous-marin pour la marine royale
néerlandaise a été récemment construit à Fles-
singue.
On regrette fortement, à l’Exposition, l’ab-
stention du ministère de la marine des Pays-
Bas.
Pour ce qui est de la France maritime, elle
est seulement représentée par les navires de
commerce, les paquebots. La France, toujours
romantique sur le chapitre de la défense natio-
nale, aurait-elle peur qu’on lui volât ses cui-
rassés ou du moins les plans des aménagements
et de la coupe ?
Il eut été intéressant de connaître les types
adoptés par le nouveau programme français,
comportant sept cuirassés de 23,500 tonnes,
armés de dix canons, à mettre en chantier deux
par deux, de 1910 à 1913. Jean-Bart et Cour-
bet, les deux premiers, sont en chantier.
La France, qui a entrepris ces onéreuses cons-
tructions pour se mettre à la hauteur des autres
nations, n’y parviendra cependant pas de ce côté
par ce moyen, car les chantiers français mettent
en moyenne cinq années pour la construction
d’un cuirassé, tandis que les chantiers anglais
construisent un Dreadnought en deux ans ! On