ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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318 L’EXPOSITION DE BRUXELLES pense bien que les autres marines ne vont pas rester stationnaires pendant que la France construit ! Et l’on peut en être absolument certain en jetant un coup d’œil sur ce qui se passe en ce moment entre l’Angleterre et l’Alle- magne. MODÈLES DE DREADNOUGHTS Détruits dans l’incendie de la Section Anglaise. L’Angleterre, première puissance maritime du monde, veut le rester. Or, elle est serrée de près, en Europe, par la marine allemande qui, allant à pas de géant, depuis dix ans, a su conquérir en ce laps de temps le troisième rang dans le monde. Comme nous le disions, sur des avis d’hommes renseignés, c’est devenu une affaire d’amour-propre, de coquetterie na- tionale. Non pas qu’il s’agisse de se jeter l’un sur l’autre à la première occasion, car les nations européennes, et particulièrement celles- là, connaissent trop bien leurs intérêts commer- ciaux pour s’abandonner à de telles folies ! C’est ici le moment d’en arriver aux pays qui exposent des- modèles d’unités de leur flotte de guerre. Nous nous retrouvons en présence de l’Angleterre et de l’Allemagne. Navires anglais et allemands construits sur leurs chan- tiers respectifs. Pour l’Angleterre, citons les navires de Sa Majesté britannique VInvincible, le Superbe, le Swifsure et VAfridi. Hélas ! cette flotte en mi- niature a vu le feu, comme de vrais navires au combat ! Mais ils n’ont sombré qu’en sym- bole ! La puissante Angleterre n’est pas em- barrassée pour si peu et le dénombrement de ses navires nous le fera bien voir. Comme nous le disions plus haut, le duel est engagé entre elle et sa rivale l’Allemagne. Cette dernière ne met pas en chantier un important vaisseau que l’Angleterre, aussitôt, riposte par un plus important. Ses derniers et formidables Dreadnoughts ne doivent pas leur origine à une autre cause. Qu’est-ce qu’un Dreadnought ? C’est un vais- seau dont le tonnage atteint au moins 20,000 tonnes, qui joint à la vitesse d’un croiseur cui- rassé le même rayon d’action que ce type et qui réalise l’unité d’armement par l’emploi des gros calibres, au nombre de dix ou douze. La marine anglaise a créé en dessous de ce type un certain nombre de sous-Dreadnoughts, beau- coup plus rapides et qui, sans être des Dread- noughts, sont cependant déjà beaucoup plus puissants que les cuirassés ordinaires des autres nations. En 1915, l’Angleterre possédera vingt Dreadnoughts. L’Allemagne n’a pas pu voir sans esprit de rivalité la mise en chantier des derniers navires anglais ; aussitôt, des votes de crédits ont été enlevés et, à la même époque, elle en aura vingt-trois. On voit que ce duel peut se continuer jusqu’à épuisement de l’un des deux adversaires ! Est-ce une nécessité, est-ce une folie, qui le dira ? Les hommes ne sont pas toujours libres d’agir avec sagesse et ils sont avant tout des hommes, quelque chose comme des éléments entre les mains du destin ! En voulant sa nation forte et invincible, ce qui est le devoir légitime d’un empereur, le Kaiser a commencé, il y a plusieurs années, une campagne pour avoir des navires qui semble l’origine de ce formidable accroissement. Pen- dant six années, il demanda au Reichstag, qui les refusa chaque fois, des crédits. N’aboutissant pas, il résolut de créer, lui, un courant d’opinion publique en faveur de ses projets. Il fit dé- montrer par les journaux, par les conférences, par toutes sortes de moyens ingénieux qu’une nation étend avec péril pour elle son commerce, s’enrichit en vain si elle n’a pas une marine de guerre capable, à l’occasion, de soutenir dans son essor la marine marchande. Enfin, le 10 avril 1898, le Reichstag accorda à l’Em- pereur les crédits nécessaires pour la mise en chantier de dix-neuf cuirassés, huit garde-côtes, soixante-deux croiseurs, plus une flottille de des- troyers et de torpilleurs. Ce fut le début du mouvement actuel. On comprend, dans ces conditions, qu’il y ait là beaucoup d’amour-propre. La propagande en faveur du développement de la marine se fait en Allemagne beaucoup par des conférences où les orateurs montrent de petits modèles qu'ils expliquent à leur audi- toire. L’Exposition de Bruxelles était une occa- sion de montrer au monde civilisé tout entier quelques unités de guerre de la marine impe- riale allemande. Nous y voyons le Hohenzollern, yacht ; YEber, canonnière ; le Scharnhorst, kreu- ser de 28,000 chevaux et 32 canons, à trois hélices ; le Stettin, croiseur à quatre hélices ; un torpilleur modèle 1909, deux hélices, vi- tesse 34 nœuds , •enfin, le Lothringen et le Schleisien, cuirassés, avec 26 canons à tous les étages. Le dernier mot du duel est pour le moment celui-ci: l’Angleterre, apprenant que l’Alle- magne, en 1915, aurait trois Dreadnoughts de plus qu’elle, le premier lord de l’Amirauté a annoncé son intention de porter à vingt-sept le nombre des. Dreadnoughts, réclamant pour ces constructions nouvelles 132 millions, ce qui portera l’ensemble du budget de la marine à 1 milliard 15 millions de francs. Voilà une paix, certes, bien armée ! LA TELEPHONIE Les demoiselles du tableau commutateur. — Jadis , èt aujourd’hui. — Des bureaux sans employés, la téléphonie automatique. — La bobine unifor- matrice. — Les microphones. — La téléphonie en France. — Hôtel téléphonique reconstruit en deux mois. — En Italie. — En Hollande. La téléphonie, plus récente d’invention que sa sœur la télégraphie, n’a pas encore à enregistrer de très hauts faits qui se soient produits depuis sa naissance. Moins heureuse jusqu’ici que sa devancière, sous le rapport du progrès, elle n’a pas fait, tout à coup, un de ces pas décisifs qui permettent de tout en attendre, comme a fait la télégraphie par l’emploi des ondes hertziennes. La téléphonie est née très vite toute armée ; le petit cornet acoustique, qui fut son origine, n’est pas resté longtemps une simple récréation d’en- fants. Avec Bell et Edison, perfectionné, il est tout de suite entré dans la pratique, rapidement prêt à servir les communications à longue dis- tance. Tous ses progrès tiennent en un laps de temps fort court, car ses débuts ne remontent guère à plus d’une trentaine d’années. L’administration des téléphones belges, expo- sante, n’a pas jugé nécessaire de retracer les phases d’une histoire aussi proche et a consacré à l’actualité l’emplacement dont elle dispose. Nous allons passer en revue les principaux appareils qui garnissent le stand. Au centre, nous voyons le tableau commu- tateur où les demoiselles du téléphone, à l’ou- vrage, donnent au public fort intéressé un léger aperçu du travail énervant des communications. Ce tableau est du dernier modèle. Comme en télégraphie, les clapets avertisseurs, qui tom- baient à l’appel, ont été remplacés par de petites lampes qui s’allument. Donc, il n’y a plus, comme jadis, de clapet à remettre en place. C’est un travail de moins. Ce n’est pas tout.