Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
Voilà les danses qui conviennent à un théâtre de
verdure : délicieux atours de bergers et de petits
maîtres, de bergères et de marquises, voltes
gracieuses et d’un entrain discret... Le succès
tourne au triomphe. Le public, emballé, rappelle
un grand nombre de fois les artistes.
Il faisait certes un peu froid, mais l’accueil
chaleureux qui leur fut réservé fit oublier aux
par M. Joseph Dethier, rendirent à la perfection
la Séparation des Apôtres, de Reuschel ; le
Tyrol, de Thomas, et les Dernières Cartouches,
de Tilman.
L’Harmonie de Wasmes, sous le bâton de
M. Henri Séha, exécuta avec brio le Carnaval
romain, de Berlioz, et les Poèmes symphoniques,
de Paul Gilson.
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Vues et Creten, architectes. (Cliché Granwef).
FÊTE DE TERVUEREN. — LE THÉÂTRE EN PLEIN AIR.
jolies danseuses de M. Ambrosiny les rigueurs
de la température.
A 4 heures, l’ouverture de Léonore terminait
cette partie de la fête.
Les invités quittaient ensuite l’enceinte du
théâtre et prenaient place devant le Musée du
Congo, pendant que les cors de Saint-Hubert
faisaient à nouveau retentir les échos, et l’on
assistait au défilé du Cortège des Saisons.
Successivement, aux applaudissements enthou-
siastes du public et spécialement des dames,
les enfants-fleurs, les enfants-plantes, les enfants-
insectes passaient dans leurs délicats costumes.
Puis, réunis, ils chantèrent la Cantate des
Plaisirs, des Travaux et des Saisons.
A 6 heures, après une station devant les buffets
dressés sous la colonnade du Musée, les invités
de M. Beernaert reprenaient les trains spéciaux
pour Bruxelles, les yeux et les oreilles remplis
encore de cette fête d’art et de beauté.
La fête Warocqué.
Il fit dimanche un temps exécrable, et néan-
moins, à midi, il y avait plus de 40,000 entrées
payantes. Au total, il y en eut pour la journée,
1 23,000, dont 52,867 payantes.
L’après-midi le ciel s’étant un peu rasséréné,
le concert organisé sur l’initiative et sous le
patronage de M. Raoul Warocqué, put avoir,
lieu.
La foule était énorme. Parmi les assistants
se trouvaient MM. Raoul Warocqué, Léon Gui-
notte, le baron Janssen, Eugène Keym, comte
Adrien van der Burch, etc., etc.
Ce fut tout d’abord l’Harmonie de Mariemont-
Bascoup qui, sous la direction de M. Théo
Charlier, exécuta superbement l’ouverture des
Maîtres Chanteurs et les impressions d’Italie,
de Gustave Charpentier.
Puis ce furent les Artisans Réunis qui, dirigés
L’Orphéon, enfin, dirigé par M. F. Duysburg,
chanta admirablement Fraternité, de Gevaert ;
Avenir et Progrès, de Ritz, et la Conquête de
l’Air, de Duysburg et Stiernet.
Et les quatre sociétés réunies clôturèrent ce
concert superbe par une œuvre nouvelle de
M. Théo Charlier : Honneur au Roi.
Le public fit aux diverses sociétés un accueil
enthousiaste, et les Gais Lurons, qui faisaient
la collecte, firent une ample moisson d’écus.
Bref, le succès fut grandiose et il fait le plus
grand honneur à M. Raoul Warocqué, qui fut
vraiment bien inspiré en organisant cette jolie
fête artistique.
A l’issue du concert, la foule s’est ruée sur
Bruxelles-Kermesse, où les « bottresses » lié-
geoises, dans leurs curieux atours, ont obtenu un
gros succès.*
* *
A l’issue de la brillante fête dont nous venons
de parler, un banquet a réuni les quelque six
cents membres exécutants.
Fête charmante, que présidait M. Raoul
Warocqué, ayant à ses côtés MM. Max, bourg-
mestre de Bruxelles , •Nerinex, vice-président de
la Chambre ; Jacqmain, échevin de l’instruction
publique de Bruxelles ; Keym et le comte Adrien
van der Burch ; Buls, ancien bourgmestre ; Alfred
Mabille, directeur-général des beaux-arts ; de
La Hault, vice-président d’honneur, et Gaignaux,
président de l’Orphéon ; Louckx, vice-président,
et’ Goossens, directeur honoraire des Artisans-
Réunis ; Léon Guinotte, président de l’Harmonie
de Mariemont ; De Ladrière, président d’hon-
neur, et Lecocq, président de l’Harmonie de
Wasmes, etc.
A l’heure des toasts, M. Raoul Warocqué
porte la santé du Roi. Il rappelle que depuis
que le Roi est monté sur le trône il n’a cessé
de s’occuper de la situation matérielle et intel-
lectuelle du peuple. Il est aidé dans sa tâche,
dit-il, par la Reine, qui, lorsqu’il y a une misère
à stcourir, est toujours prête à venir y porter
sa consolation.
M. Warocqué lève ensuite son verre au bourg-
mestre de Bruxelles, qui symbolise ici la capitale
et son joyau : l’Exposition. Il veut que sa ville
natale soit une des premières de l’Europe.
M. Warocqué boit encore à la santé du comité
exécutif de l’Exposition.
En répondant, M. Max a rappelé que pendant
la nuit de l’incendie, tandis qu’une partie de
l’Exposition s’anéantissait, M. Warocqué disait :
« Surtout ne fermez pas l’Exposition, ne laissez
pas supposer aux étrangers qu’elle n’existe
plus. » Nous avons suivi son conseil et nous
nous en réjouissons aujourd’hui.
M. Max souligne ensuite la rapidité avec
laquelle on est accoutumé de voir M. Raoul
Warocqué faire le bien. Ainsi, grâce au concours
des Gais-Lurons, la fête, due à l’initiative de
M. Raoul Warocqué, est devenue une manifes-
tation de charité.
M. Warocqué a voulu donner aux étrangers
et aux Belges qui se trouvaient hier à l’Expo-
sition, non pas le spectacle d’un désastre, mais
celui de la gaîté et de l’animation.
Honneur aux sociétés du pays wallon et de
Bruxelles I Honneur à M. Raoul Warocqué, qui,
dans un bel esprit de solidarité et s’inspirant
de ce que lui dictaient son cœur et sa charité,
nous a donné le merveilleux spectacle auquel
nous avons assisté cette après-midi dans les
jardins de l’Exposition I
A M. Warocqué, à vous tous, messieurs,
j’ajoute un témoignage ému et sincère de gra-
titude !
Le discours du bourgmestre est souligné de
frénétiques applaudissements.
MM. Louckx et Gaignaux, au nom des sociétés
participantes, ont remercié M. Raoul Warocqué.
Les membres des Artisans-Réunis et de l’Or-
phéon ont ensuite, sous la direction de M. Goos-
sens, exécuté de façon magistrale Les Emigrants
Irlandais, de Gevaert. Cette audition, impro-
visée, a obtenu un franc et mérité succès.
Une fête turque.
MM. Georges Vaxelaire, le sympathique consul
et commissaire-général de Turquie, et François
Vaxelaire, administrateur de la Compagnie de
l’Exposition, donnaient mardi soir en leur hôtel
de l’avenue de l’Astronomie un dîner en l’hon-
neur de Gabriel effendi Noradounghian, sénateur,
ancien ministre des travaux publics de Turquie
et président de la commission ottomane à notre
Exposition.
Parmi les convives : MM. le ministre Hubert,
le bourgmestre Max, Maurice Lemonnier, Ne-
rinex et Lepreux, membres du comité exécutif ;
le directeur-général Keym ; A. Amelin, directeur-
général de l’Industrie ; Godefroid, secrétaire des
commandements du Roi ; Ingenbleck, secrétaire
du Roi et de la Reine ; Abdul-Hak-Hamid bey,
ministre de Turquie ; Sureya bey, premier secré-
taire ; Diran bey Noradounghian, fils du héros
de la fête ; Gody, Storms, Wasserman, F. Bernier,
Cherbetgian, etc.
En quelques mots M. François Vaxelaire porta
la santé de Gabriel effendi Noradounghian, et
celui-ci fit un speech délicieux pour dire la
splendeur de l’hospitalité belge et faire de notre
pays des éloges qui allèrent au cœur de tous
les Belges qui étaient là.
Un concert chatnoiresque suivit, dont l’amusant
et spirituel chansonnier Enthoven fut le héros
acclamé.