ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 325 le Mauretania. LA MARINE MARCHANDE Limite de la dimension des constructions navales ? — L’aluminium. — La ligne du Tour du Monde. — Les grands paquebots anglais, allemands, hollan- dais. — Piston à turbine. — Marine commerciale du monde. — Les lignes de navigation. — Lignes desservies par le pavillon français. — Bateaux frigorifères. — Ligne des fruits. — Le confort en mer. — Pont-promenade vitré. — Ce qu’il faut visiter. La caractéristique de la construction navale moderne, aussi bien pour la marine marchande que pour la marine de guerre, c’est l’énormité. On a pu déjà admirer, à l’Exposition, les mo- dèles des principaux navires européens et se renseigner, par les étiquettes, sur leur tonnage, la force de leurs machines et la vitesse que celles-ci leur permet. Quelles seront les limites assignées dans l’avenir à ces dimensions, déjà colossales ? Y a-t-il une limite ? Les ingénieurs avouent qu’ils ne sauraient aujourd’hui le pro- phétiser. En grande partie, cet avenir de la taille dépend de la qualité des aciers et des alliages métalliques qui pourront révéler des propriétés nouvelles. On a récemment songé aux constructions de coques en aluminium. Ce métal, extra léger, aurait, par son emploi, permis un allègement considérable des parties pesantes du navire. Malheureusement, on s’est aperçu que l’aluminium résiste mal à l’eau de mer. Et pour le moment, tout au moins, on a dû renoncer à l’espoir de l’utiliser aux constructions navales. En Angleterre surtout, et en Allemagne, est plus prononcée que partout ailleurs la tendance à augmenter le tonnage des navires de com- merce. Nous entendons par navires de com- merce ceux qui font le commerce des produits que les nations échangent entre elles et, si l’on peut dire, le commerce combiné du frêt et des passagers. Ces navires sont les paquebots. Ces fortes proportions données actuellement aux constructions navales occasionnent parfois des mécomptes, non pas sous le rapport de la résis- tance des matériaux, mais il arrive qu’il n’y ait pas, sur telle ou telle ligne, autant de passagers à transporter qu’on se Tétait imaginé. Témoins les mécomptes arrivés à la ligne dite du « Tour du Monde ». De magnifiques paquebots ayant été construits pour ce service spécial, il se fit que les voyageurs, en trop petit nombre, ne suffisaient pas à la prospérité de la ligne. On peut voir, à l’Exposition, les modèles de deux de ces navires : Ouessant et Africa, magnifique- ment aménagés, et qui durent échanger leur itinéraire de plaisance contre le service avec la Chine. Ces paquebots filent 16 nœuds. Puisque nous parlons de la dimension des navires, arrivons-en de suite aux navires anglais. Dirons-nous qu’ils sont les premiers du monde ? Répétons-le seulement pour l’honneur de l’Angleterre, car tout le monde le sait. Comme monstres — très élégants — de la mer, elle a, notamment, parmi les derniers venus des paque- bots, le Lusitania, le Mauretania, à 4 hélices, longueur 240 mètres, jaugeant 32,000 tonnes, d’une vitesse de 26 nœuds, laquelle lui permet la traversée de l’Atlantique en quatre jours et demi. (Les méchantes langues disent quatre jours et vingt-trois heures !) A côté de ces navires, nous pouvons encore citer les modèles que l’Angleterre nous avait envoyé du Carmania, 206 mètres, 4 hélices, 20,000 tonnes, 18 nœuds, premier vapeur à turbine qui ait fait la traversée entre l’Europe et les Etats-Unis ; enfin, le Campania, à hélices jumelles, 188 mètres, 1 3,000 tonnes et 22 nœuds. Comme nous le disions, l’Allemagne, elle aussi, marche en tête pour les dimensions et le nombre des grands paquebots. Nous trouvons le Cecilie, à quatre cheminées comme le Mauretania), 208 mètres, 25,000 tonnes, 45,000 chevaux et 23 nœuds. Enfin, la France, elle aussi, a quelques chiffres éloquents : le Rochambeau, qui fait le service entre le Havre et New-York, a 4 hélices, file 18 nœuds et présente la particularité de possé- der deux machines à mouvements alternatifs et deux machines à turbine. La Lorraine a 22,000 chevaux, jauge 15 tonnes et file 22 nœuds. Nous venons de parler des machines à turbine du Rpchambeau. On sait que la turbine pré- sente l’avantage, sur le piston, de fournir un mouvement continu, que celui-ci ne peut pas donner, par suite de sa course forcément répétée d’avant en arrière. Le mouvement en arrière est évidemment une perte de temps et de force. Reste à voir par quels avantages ces incon- vénients sont compensés. Deux systèmes sont en présence depuis quelques années à ce sujet : le piston a ses partisans, la turbine a les siens. D’après quelques voyages comparés entre grands navires, les uns à turbine, les autres à piston, les chiffres sont en faveur de la turbine. Mais, comme les navires en cause ont d’autres diffé- rences entre eux que leurs systèmes de machines, il est jusqu’ici impossible de conclure catégo- riquement. Nous ne pouvons pas oublier de mentionner aussi la Hollande, comme constructeur et pos- sesseur de grands paquebots. La plus grande activité règne dans ses chantiers. En 1909, pas moins de 41 chantiers ont effectué des com- mandes pour l’étranger et fourni des navires à douze nations différentes, non compris les colonies néerlandaises ; ils ont travaillé pour l’Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne, la République Argentine, l’Italie, le Brésil, la France, la Bulgarie, la Suède, le Chili, l’Es- pagne et la Russie. En parcourant les divers pavillons et sections du Solbosch, on se plaît à voir les nombreux échantillons de leurs marines respectives envoyés par les différentes nations. Dans une exposition internationale, dont le principal caractère doit être de marquer l’entente pour le progrès entre les peuples, c’est plaisir de constater la large prédominance de la représentation de la marine marchande en comparaison de la marine de guerre. Voyez quelle éloquence, ont les chiffres, quand ils nombrent la puissance maritime commerciale des nations ! Quelles transactions, quelles, richesses, quel rayonnement d’action humaine représentent, notamment, les 10,000 navires de commerce de la marine anglaise ! Et les mers sont ainsi couvertes des. vaisseaux de toutes les nations. Voulez-vous quelques chiffres encore ? Les Etats-Unis ont sur mer plus de 3,500 navires de: commerce ! L’Alle- magne, plus de 2,000 ; la Norvège également ;