ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 329 direction de leur gouvernement, voudraient rou- vrir ce marché avec la Belgique et le monde entier en faisant connaître l’excellence de leurs produits actuels. Telle est l’importance de la représentation des vins allemands à notre grand concours international. Dans la vie du vin, le vieillissement est, on le sait, une grande chose, la seule belle action qu’il ait à faire! Il y acquiert saveur, bouquet et couleur. Le génie humain, toujours pressé, a recherché les conditions du vieillissement afin de hâter artificiellement, si possible, cette maturation. Et voici ce que l’on a trouvé: Le vieillissement du vin résulte principalement de deux actions chimiques : l’oxydation et l’éthé- rification. C’est l’oxygène qui fait le vin, c’est lui qui modifie les principes acerbes du vin nouveau et en fait disparaître les mauvais goûts. Le vin absorbe toujours, par les manipulations, par les pores des barriques, par la mise en bouteilles, une certaine quantité d’oxygène, nécessaire à sa bonne qualité. De là, on a imaginé une méthode de vieillis- sement qui consisterait à faire couler le vin à l’air en nappes minces ou en filets ténus. Mais le vin perd, à ce genre de manipulation, de ses principes aromatiques et de sa belle couleur. On a songé à utiliser les propriétés oxydantes de l’ozone. Là encore, altération de la matière colorante, par action trop énergique. Le vieillissement pouvant aussi être activé par la chaleur, on a essayé de ce système, sans grand succès. Enfin, depuis longtemps, on sait que l’agi- tation contribue à donner aux vins des qualités de vieillissement. Les vins retour de mer, retour des Indes ne doivent pas leur renommée à d’autres conditions que la chaleur modérée jointe à l'agitation. Certains spécialistes chimistes estiment que l’on pourra arriver aux transformations reten- tissantes attribuées aux vins par voyage de mer, retour des Indes, en opérant comme suit : 1° Aseptiser le vin par le froid et les soutirages combinés, ou, plus sûrement, par la pasteu- risation ,■ 20 en remplir des barriques, en ména- geant un creux de deux litres environ ; 3° fixer ces fûts sur une bascule et soumettre à un tan- gage artificiel et continu ; 40 opérer pendant l’été, ou tout au moins dans un milieu chauffé vers 35 degrés. Nous commencerions une énumération sans fin si nous voulions mentionner tous les vins renommés des coteaux d’Italie, d’Espagne, de Portugal, de Turquie, des îles de l’Archipel et de la Grèce. Leur réputation est dans toutes les bouches, c’est le cas de le dire, et nul ne voit sans un éclair de gourmandise dans le regard tirer ces vins exquis, luire les couleurs de la topaze et du rubis dans les innombrables flacons qui reposent à l’Exposition. Pour faire contraste avec ces vins d’universelle renommée, la République Dominicaine nous ap- prend à connaître un vin rare, que l’on fait à Saint-Domingue avec le fruit de l’anacardium, dont l’amande est connue chez nous sous le nom P.-P. RUBENS. — LE TRIOMPHE DE SILÈNE. de noix de singe, à cause de sa coque, qui offre dans ses formes quelque ressemblance avec une minuscule tête du dit animal. Mais voyons ce qui se passe un peu moins loin, en Tunisie et en Algérie. Il est curieux de constater combien une terre est accaparée pour les vignobles dès que l’on s’aperçoit qu’elle convient à la vigne. Un coup d’œil sur le vignoble tunisien nous le fera voir. La superficie du vignoble européen dans la Régence de Tunis est évaluée à 16,000 hec- tares. Les indigènes n’y possèdent en vignobles qu’un peu plus de 1,500 hectares. Les proprié- taires européens sont au nombre de plus de deux mille : Français, Italiens, Maltais, Suisses, Grecs, Hollandais et un Belge, qui possède à lui seul 103 hectares, c’est-à-dire qu’il est de beaucoup le premier propriétaire de vignobles de la Régence. Parmi les vins célèbres de la Tunisie, n’ou- blions pas le vin de Carthage. L’origine de la plantation de la vigne en Algérie est due au phylloxera. Voici l’explication de ce fait, en apparence paradoxal. On croyait que le climat de l'Algérie serait opposé à une bonne vinification. Mais lorsque le phylloxera eut exercé ses ravages dans les vignobles euro- péens, vers 1865, l’Algérie apparut comme la terre promise de la viticulture. On essaya. L’essor de la culture de la vigne et du com- merce des vins en Algérie ne date guère que d’une trentaine d’années. Le vignoble algérien couvre aujourd’hui une superficie totale de 1 58,000 hectares environ. Comme partout ailleurs, suivant la situation des vignobles, d’une façon générale on peut classer les vins d’Algérie en trois grandes caté- gories : plaines, coteaux et montagnes. Les qualités distinctives des vins d’Algérie sont l’élévation du degré d’alcool et leur richesse en extrait sec. Ces propriétés les font recher- cher autant par le commerce que par les pro- priétaires, pour faire des coupages destinés à corser les produits. La Belgique compte, avec l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Angleterre et la Suisse, parmi les plus importants et les plus fidèles clients de l’Algérie. Enfin, citons une anecdote, récente, d’où l’on peut augurer qu’un jour la terre entière boira du vin et que les religions antiques qui le proscrivent, tel le Coran, ont trouvé leur maître dans l’esprit de l’homme, riche en subterfuges. « La première goutte de vin est maudite ! » dit un verset du Coran. A l’heure du cham- pagne, un Persan, ingénieux et gourmand, trempa délicatement le bout de son index dans sa coupe, puis, l’ayant retiré chargé d’un peu de liquide, il secoua cette goutte par terre en souriant et répétant le verset du Coran: « La première goutte est maudite ! » Il jugea qu’il n’en était pas de même des autres, puisqu’une seule d’entre elles pouvait être la première, et que, sans enfreindre la Loi, il pouvait, dès lors, vider sa coupe ! LA TÉLÉGRAPHIE es appareils Hugues à caractères courants. — Toujours plus vite. — Les appareils Morse. — Les téléstéréographes, transmission des dessins. — Le Morse mixte, réception par la vue et par l'ouïe, le résonnateur. — Les avertisseurs. — His- torique. — Les industries nées de la télégraphie. — Carte des lignes. — En France : la télégraphie sans fil. Départ d’une dépêche. Un peu de phy- sique. Les miracles d’une petite bulle gazeuse.' — La télégraphie en Italie. Quelle victoire pour l’homme quand il parvint, pour la première fois, à envoyer sa pensée à travers l’espace, au moyen de cette force, l’élec- tricité, si active qu’elle fait en une seconde huit fois le tour de la terre ! C’est dans la section belge de l’Exposition que nous voyons la télégraphie courante le plus complètement représentée et c’est dans une dépendance de la section française que nous trouvons la télégraphie sous sa forme la plus neuve, le poste de télégraphie sans fil, d’un système différent du système Marconi, et qui