ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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330 L’EXPOSITION DE BRUXELLES fonctionne journellement avec Paris. Nous en donnerons plus loin la description. La télégraphie est également représentée en Italie comme nous le verrons tout à l’heure. Mais procédons par ordre. Nous voulons don- ner un aperçu de l’état actuel des moyens de communication par télégraphie et des appareils employés. Le sujet est assez vaste, nous ne pourrons entrer dans de longs détails, mais une vue superficielle suffira au lecteur qui désire connaître les progrès de son temps, sans pour cela se vouer à l’étude. Nous trouvons d’abord dans la section belge l’appareil Hugues n° i, que - nous appellerons ainsi, en vertu de son droit d’antériorité, pour le distinguer de l’appareil Hugues n° 2, dernier venu, plus perfectionné. Ce sont des appareils à touches formant clavier comme celles d’un piano, employé pour la communication des grandes lignes internationales. Le n° 2 est à grand rendement et vous allez voir que la différence avec son aîné est importante. Dans le premier système, la roue doit faire un tour entier pour correspondre à une lettre. Dans le second, on gagne du temps; une heureuse modification permet au méca- nisme de n’exiger qu’un demi-tour par lettre ; le rendement est donc double. Les anciens systèmes Morse ont con- tinué d’être employés. Les nouveaux systèmes exigent un synchronisme par- fait entre l’appareil du poste transmet- teur et celui du poste récepteur. Les Morse ne réclament pas la même précision. L’écriture y est représentée, comme on sait, par des lignes et des points. Au contraire, les nouveaux ap- pareils impriment directement la bande de papier par une roue circulaire portant tous les signes de l’alphabet sur sa tranche. On conçoit que les deux appareils, celui qui émet la lettre A, par exemple, et celui qui la reçoit au poste récepteur, doivent être parfaite- ment réglés. Les distances étant fort petites sur les roues d’impression, Tune pourrait avoir, tourné assez vite pour marquer déjà la lettre B, si la vitesse des deux appareils n’était pas abso- lument identique. Ce dernier système,, bien réglé, et qui est d’un usage cou- rant, donne la phrase toute tracée, comme à la machine à écrire, sur papier gommé. Chacun a d’ailleurs reçu de pareilles dépêches. Nous rappellerons à cette occasion l’invention de M. Carbonnel qui consistait à transmettre une reproduction autographe d’une fidélité par- faite. Dans cet ordre de choses nous signalerons, dans la section française, les épreuves obtenues de photographies transmises Paris-Lyon-Bor- deaux, par le télestéréographe Belin, en 1907. Les appareils Morse, réservés aux communi- cations dans l’intérieur du pays, comptent un type mixte qui est venu grossir la famille. C’est le mixte, permettant de recevoir à la bande et à l’ouïe. Il est entendu que la bande reçoit toujours le télégramme et sert de con- trôle. Pour la réception à l’ouïe on a imaginé d’en- fermer l’organe frappeur, dit le « parleur » dans une section de boîte à parois de bois qui donne de l’amplitude aux coups frappés. Les avertisseurs comptent également une unité de plus. Certainement, lecteur, vous ne savez pas ce que c’est qu’un avertisseur ? Je suppose la ligne télégraphique A et B, et entre ces points une petite station sans importance C, où il peut être cependant utile, à l’occasion, d’en- voyer une dépêche. Comme un employé coûte cher, il n’y a pas, dans ce petit poste supposé, de fonctionnaire spécialement affecté au service télégraphique. Et les deux points A et B s’en- voient mutuellement leurs dépêches sans le secours d’aucun intermédiaire. Mais voici que tout à coup on a quelque chose à faire savoir au petit poste C ; alors, l’avertisseur fonctionne et sonne, et sonne I Cette sonnerie était jadis déclanchée par un soufflet de bois et de peau, sujet à des dérangements. Le modèle nouveau remplace le petit soufflet par un électro-aimant. Ce modèle est mis à l’essai. Faisant le tour du stand, nous trouvons les tableaux de commutateurs de deux postes, jus- qu’aux tableaux de commutateurs pour les bu- ENSEMBLE DE L’ÉMISSION RADIOTÉLÉGRAPHIQUE DE LA MARINE FRANÇAISE. Comprenant: self d’antenne, résonnateur d’émission, éclateur à cylindres, éclateur de sûreté à boules, batteries de condensateurs secondaires dans l’huile, transformateur à résonnances et condensateur d’antenne. reaux de grandes lignes de première impor- tance. On a adopté le dispositif d’appel lumi- neux employé par les téléphones.' Ce n’est plus un clapet qui tombe, indiquant la ligne qui appelle : une lampe électrique minuscule s’al- lume. On n’a pas oublié l’histoire de la télégraphie. Un ensemble d’appareils disposés sur une table rappelle les phases de son évolution. On remar- quera le télégraphe Cooke et Wheatstone, à une aiguille, en usage de 1846 à 1855, puis à deux aiguilles. Le système Foy-Breguet fut employé de 1851 à 1854; le système Lippens, de 1851 à 1873. En même temps se transformaient les premières dispositions du système Morse de 1852 à 1855, qui était avec récepteur à poids. Enfin, nous en arrivons au poste Morse à deux directions, de 1855 à 1900. Quatre albums, sur une table, méritent d’être feuilletés. Ils ouvrent les horizons du progrès. Que d’industries ont pris l’essor par suite de l’emploi du télégraphe. Nous ne parlons pas de l’aide qu’elle, apporte à chacune, mais des industries qu’elle met en usage : le fil de fer doux, galvanisé, pour la transmission et le bronze phosphoreux ; la fabrication des outils du « jointeur », des câbles sous-marins, des isolateurs. Son personnel a besoin de ceintures de sûreté pour les ascensions, d’appareils à grimper permettant le travail sur les poteaux de bois, de fers à souder, de corderie, de poteaux ; elle demande à la métallurgie des échafaudages de fer pour soutien ; à la maçon- nerie et à la bétonnerie des canalisations. Le tout sans compter la construction de vastes hôtels télégraphiques. Les quatre albums nous montrent tout cela ! D’autre part, une carte du réseau télégra- phique de la Belgique, en 1905, fait voir le groupement bien ordonné des lignes, se cen- tralisant toutes à Bruxelles. Rien ne montre mieux que ce graphique la cen- tralisation par une capitale. Le cœur avec ses vaisseaux et leurs ramifications en est une image vieille, mais parfaite ! Disposé non loin de là sur une table longue et établi dans une disposition simple, nous remarquons un schéma réduit du système Henrion, destiné à reconnaître rapidement la localisation des dérangements sur les lignes télé- graphiques. Passons en France. On y expose un récepteur Morse, à ligne et points, à enroulement automatique de la bande, pour la télégraphie sans fil. La télégraphie sans fil, elle-même, nous la trouvons installée dans les jar^ dins, faisant annexe à la France. Ce n’est pas le système Marconi dans toute sa pureté: il a évolué, il n’est plus ce qu’il était. Au moment où nous arri- vons au poste, on remet une dépêche pour Paris. Les appareils sont action- nés. Aussitôt le pavillon tout entier . tremble sur sa base, les étincelles crépitent et illuminent, un véritable ouragan d’électricité, déchaîné avec un fracas épouvantable, éclate dans la cabine, produit par un voltage de 800,000 volts (les tramways bruxellois en ont 550) qui lance jusque Paris les ondes hertziennes ! Quelques mots d’explication feraient ici fort bien. Mais comment les donner pour qu’on les reçoive avec patience. Il faut que peu à peu le curieux s’applique, car la moindre chose de- vient aujourd’hui si compliquée ! Celui qui s’ar- rête de comprendre, avant peu ne saisira plus rien des choses de son temps. Et quand il s’agit de la télégraphie sans fil, ce n’est certes pas une petite chose à saisir ! Donc, lecteur, appli- que-toi et mets-y du tien. Il nous faudra être un peu technique ; ce sera le moyen de n’être pas d’une longueur indéfinie. L’appareil transmetteur se compose d’un trans- formateur unipolaire à fil magnétique, à secon- daire variable, chargeant deux condensateurs à lame de verre et d’aluminium plongeant dans le pétrole. Ces deux condensateurs se déchar- gent dans un circuit comprenant un espace d’air limité par deux cylindres de zinc, et d’une spire du résonateur Oudin. Les deux extrémités du résonateur sont fixées à l’antenne et à la terre. Lors de la décharge du condensateur, il y a induction dans le résonateur Oudin, et par le fait l’antenne entre en vibrations électriques. Ces vibrations engendrent des ondes hertziennes qui se propagent ondulatoirement