ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE BRUXELLES 27 Discours du ROI Le roi Albert prend ensuite la parole et, au milieu de l’attention soutenue de tous les assis- tants, donne, d’une voix forte, lecture du dis- cours que voici: Mesdames, Messieurs, juste et Congo, C’est Le ministre des colonies vient de rendre un solennel hommage à l’illustre fondateur du au roi Léopold II. pour nous tous, Messieurs, un devoir de nous associer entièrement à ces paroles de patrio- tique reconnaissance. Le Musée colonial ’que nous inaugurons fut une heureuse conception du roi défunt. Il le voulait digne de l’œuvre à laquelle s était consacré. Toujours animé du désir d’em- e ir les environs de la capitale, il avait projeté des bâtiments grandioses, auxquels ce charmant Paysage de Tervueren et ce parc aux majestueuses Perspectives devaient faire un cadre merveilleux. M. Renkin a très éloquemment caractérisé l’ac- tion des Belges au Congo; il a adressé, à nos eonipatriotes, des éloges auxquels j’applaudis de eoeur. J aime à rappeler, à mon tour, cette mémo- rable époque des débuts de l’Etat indépendant, et Je le fais avec d’autant plus de plaisir que je 1S> parmi mes auditeurs, un grand nombre de serviteurs dévoués de la première heure, de ces ricains qui eurent foi dans l’avenir de l’entreprise xcn Virent les ouvriers intrépides et éclairés. “-Ile était immense la tâche assignée aux Belges Par les personnalités éminentes que le roi Léo- Pold II avait réunies au palais de Bruxelles, il y a PLis de trente ans. fallait explorer les territoires si mystérieux e 1 Afrique centrale, les occuper effectivement en y fondant des stations, réduire à l’impuissance ^trafiquants d’esclaves qui répandaient la terreur a misère dans toute cette partie du continent, en un mot, organiser de toutes pièces un véritable a en délimitant une vaste contrée et en exerçant, Jusqu ï ses plus extrêmes frontières, l’action bien- de 'a métropole, mission glorieuse, mais 'plC^e’ 'ncornbant à nos officiers dès 1878. our executer un pareil programme, nos compa- •otes déployèrent des qualités d’initiative, d’orga- nisation, d endurance, de courage vraiment admira- es> auxquelles on ne rendra jamais assez hom- BeLC N °ubL°ns pas surtout que ce furent des ges, des officiers et sous-officiers sortis de nos giments qui portèrent les coups décisifs à la Puissance des négriers arabes. s applaudit. Et voici que la voix du Roi ait plus forte, scandant les mots et ponctuant LE ROI VISITE UNE MAISON COLONIALE. les phrases d’un geste énergique de la main droite. Il continue : Actuellement encore, nous avons là-bas des fonc- tionnaires excellents ; je les ai vus à l’œuvre, je les estime, et je tiens à leur adresser un public témoi- gnage de ma sympathie. Ils sont à la hauteur de LE ROI AU PAVILLON DU MATÉRIEL COLONIAL. leur tâche et ils appliqueront sagement l’es réformes que nous avons pris l’engagement de réaliser pour étendre à tout le Congo un régime digne de la Belgique. Mon gouvernement est entré résolument dans cette voie ; de nombreux décrets ont déjà paru, d’autres suivront qui sont en préparation. Tous ont pour but le bonheur des populations indigènes et s’inspirent d’une politique de large liberté. Car, au Congo comme en Belgique, nous désirons jouir de l’estime de nos voisins et, entourés des sympa- thies des autres nations, avancer sans cesse dans la voie du progrès. De nouvelles acclamations s’élèvent, et ce n’est pas du côté des membres du corps diplo- matique qu’elles sont les moins chaleureuses. Le Roi reprend : Mais, à côté de l’œuvre si haute de l’organi- sation administrative et politique, il y en a une autre, celle de l’exploitation économique, ration- nelle et progressive du pays, 'à laquelle sont appe- lées à participer, dans un labeur fécond, toutes nos forces nationales. On colonise de nos jours, — non pas comme autrefois en important des armes, des liqueurs, et en exploitant un pays à outrance — mais en introduisant dans les contrées reculées et primitive, des mœurs plus dignes, sanctionnées par la morale chrétienne, en y répandant les découvertes de la science et les merveilles de la technique moderne. Un peuple colonisateur, qui comprend ses vrais intérêts, a souci avant tout du bien-être des popu- lations soumises à sa tutelle. La Belgique se doit à elle-même d’occuper une place très importante dans l’évolution économique des colonies intertropicales, évolution dont les principaux artisans sont, avec le fonctionnaire et l’officier, le missionnaire, l’ingénieur, le commer- çant, le cultivateur. Or, ne devons-nous pas recon- naître que l’œuvre économique est seulement ébau- chée ? Et cependant, notre belle colonie a été bien favo- risée par la nature. Elle a été largement dotée de merveilleux cours d’eau dont la plupart sont d’ex- cellentes voies navigables ou le deviendront moyen- nant quelques travaux de balisage ou de déroche - ment. Les chemins de fer, Messieurs, apparaissent comme l’indispensable complément de cet admirable réseau. Avons -nous fait, pour les développer, l’ef- fort nécessaire ? Certes, le chemin de fer du Bas-Congo restera une entreprise gigantesque, unique dans l’histoire économique de l’Afrique. Mais, depuis son achève- ment, en dehors du chemin de fer des Grands-Lacs, les lignes essentiellement belges ont fort peu pro- gressé. Il serait désirable que l’on eût enfin une voie de transport conçue et construite par des compatriotes, traversant la colonie de part en part, en reliant la capitale au cœur du Ka-Tanga ; sans préjuger l'avenir, le chemin de fer des Grands-Lacs, dûment prolongé, pourrait réaliser ce vœu, que je forme de tout cœur. Nous devons nous inspirer, à cet égard, de l’exemple des grandes nations colonisa- trices qui se sont imposé des sacrifices considéra- bles en Afrique. Quand je parle de sacrifices, il faut s’entendre sur la signification de ce mot : car il n’est guère de chemin de fer en Afrique, qui, au bout d’un certain nombre d’années, ne rénumère le capital engagé et ne procure à la colonie des ressources indirectes