ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 343 les plus fragiles et aux ,louages les plus délicats ; vous trouverez les métiers, les machines, les secrets de la mine sombre, l’acier et l’or, le blé et le vin, l’étoffe grossière et celle qu’on dirait œuvre de fée ; les produits du soleil de l’équateur, les mer- veilles des régions polaires, une fête de prodiges venus de l’Occident et de l’Orient, où l’art, l’art divin a mis ses formes et ses couleurs ! Voilà, messieurs, ce que vous trouverez ici en - cherchant à découvrir les blessures récentes de l’Exposition de Bruxelles où sont aujourd’hui recons- titués la section anglaise et ce que le feu avait atteint des sections française et belge. Mais vous trouverez surtout une chose qui nous pénètre d’admiration et de reconnaissance et qui nous fait éprouver une joie toute particulière à recevoir aujourd’hui les membres de l’Institute of Journalists. Vous trouverez dans notre immense salle des fêtes, qui jamais n’a mieux porté son nom, vous trouverez, triomphante et superbe, une exposition britannique qui est plus qu’un tour de force de célérité, plus qu’une accumulation de merveilles, qu’un chef-d’œuvre de goût, d’ordre et de méthode, — une exposition britannique où éclatent, en même temps que l’énergie et la décision de votre race, le cœur chevaleresque de l’Angleterre, la précieuse amitié qu’elle nous porte, et le geste fraternel de sa main toujours tendue pour secourir le prochain visité par l’épreuve! Croyez que j’éprouve de la fierté et de l’émotion à placer sous les yeux d’une élite britannique le magnifique exemple de générosité et de solidarité que nous a donnée la nation anglaise en élevant, sur la cendre de ses trésors anéantis, une nouvelle et magnifique réunion de trésors d’une haute élo- quence morale et que je n’ai pu contempler, pour ma part, sans éprouver une profonde émotion. Ah ! messieurs, le noble peuple que vous êtes !... Comme on se sent heureux de posséder votre sym- pathie ! Et avec quelle cordiale et reconnaissante sincérité je vous adresse, en terminant, ces vœux formulés jadis par votre illustre lord Chatham: « Que la longueur des jours soit accordée à l’An- gleterre! Qu’elle ait dans sa main droite de longs Jours, et dans sa gauche des richesses et des honneurs ! Qu’elle marche toujours dans le sentier de la justice, de la générosité et de la paix! » Le président du comité de la Presse de l’Expo- sition salua nos confrères anglais au nom de la Presse belge, et M. Lawson répondit en un speech acclamé : A travers les siècles, la Belgique a été pour la Grande-Bretagne une amie sincère. Les Belges, parmi les peuples, sont les meilleurs pionniers de l’industrie et du commerce. Et cette Exposition magnifique sera encore, grâce à eux, le signal de grands progrès sociaux et de la marche de la civilisation. Je vous félicite, messieurs les Belges, du cou- rage admirable avec lequel vous avez supporté l’épreuve de l’incendie, de l’énergie avec laquelle vous avez su en réparer les conséquences. La presse de l’empire britannique vous félicite LE ROI VISITE LA SECTION ANGLAISE. encore au nom des peuples dont elle représente 1 opinion. Et au nom de tous les journaux de l’empire je vous remercie de l’accueil fraternel que vous nous avez fait, de la cordialité avec laquelle tous ici nous ont accueillis. Et, sur l’invitation de l’éminent président de l’Institute, les Anglais présents poussèrent en l’honneur de la Belgique un triple hourra ! * * * Un grand déjeuner offert par le commissariat- général anglais eut lieu lundi à midi, dans le salon impérial allemand, en l’honneur de nos confrères de Grande-Bretagne. Lord Lytton présidait la table d’honneur, ayant à ses côtés MM. le duc d’Ursel, le baron Janssen, LE ROI VISITE LA SECTION ANGLAISE. sir Arthur Hardinge, MM. Wintour, Dupret, Hertslet, Lemonnier, sir Isidore Spielmann, sir Askwitt, sir Boverton Redwood, Ravené, Gody, Lawson, sir Albert Rollit, Storms, Keym, van der Burch, Reyntjens, H. De Ross, Haniel. Dr Hans Riesser, R. van den Bulcke et de nombreux confrères anglais, allemands et belges. A l’heure des toasts, sir Arthur Hardinge, ministre d’Angleterre à Bruxelles, ayant levé son verre à la santé du roi Albert, s’adressa à la presse : La presse, dit-il, exerce dans le monde le même office que le corps diplomatique, mais elle l’exerce mieux. ', La diplomatie est toujours menteuse, la presse, elle, est toujours véridique. Aujourd’hui en tout cas diplomates et journa- listes se trouveront tous d’accord pour dire que rien n’exprimera mieux les sentiments qui inspirent le peuple anglais vis-à-vis du Roi des Belges que ces acclamations et ces hourras des repré- sentants du peuple anglais qui l’ont salué tantôt quand il passait par nos galeries. : Nous avons été émus des souhaits qu’il nous a exprimés et nous les lui rendons de tout notre cœur 1 1 On acclame ces paroles et le duc d’Ursel lève son verre au roi George. Lord Lytton, que des acclamations nourries sa- luent, remercie tout d’abord en anglais M’ Albert, commissaire-général allemand, et M. Ravené, président de la commission allemande, de l’asile qu’ils ont offert à ses collègues anglais, puis il félicite le baron Janssen et ses collaborateurs des efforts courageux qu’ils ont réalisés pour recon- stituer la belle Exposition de Bruxelles. Il émet le vœu que les liens qui unissent Belges et Anglais se resserreront de plus en plus. Puis il félicite aussi MM. Wintour et Reyntjens des efforts qu’ils ont réalisés pour reconstituer en si peu de temps la section anglaise. Il conclut en levant son verre to our Belgian friends! à nos amis belges. C’est le baron Janssen qui prend alors la parole. Messieurs, dit-il, depuis que j’ai l’honneur de porter la parole au nom du comité exécutif de l’Exposition de Bruxelles, je ne crois pas avoir jamais ressenti une émotion plus vive et plus pro- fonde que celle que j’éprouve en portant aujour- d’hui la santé de la nation anglaise et de la section britannique relevée de ses ruines ! Car au