Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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les plus fragiles et aux ,louages les plus délicats ;
vous trouverez les métiers, les machines, les secrets
de la mine sombre, l’acier et l’or, le blé et le vin,
l’étoffe grossière et celle qu’on dirait œuvre de
fée ; les produits du soleil de l’équateur, les mer-
veilles des régions polaires, une fête de prodiges
venus de l’Occident et de l’Orient, où l’art, l’art
divin a mis ses formes et ses couleurs !
Voilà, messieurs, ce que vous trouverez ici en -
cherchant à découvrir les blessures récentes de
l’Exposition de Bruxelles où sont aujourd’hui recons-
titués la section anglaise et ce que le feu avait
atteint des sections française et belge.
Mais vous trouverez surtout une chose qui nous
pénètre d’admiration et de reconnaissance et qui
nous fait éprouver une joie toute particulière à
recevoir aujourd’hui les membres de l’Institute of
Journalists.
Vous trouverez dans notre immense salle des
fêtes, qui jamais n’a mieux porté son nom, vous
trouverez, triomphante et superbe, une exposition
britannique qui est plus qu’un tour de force de
célérité, plus qu’une accumulation de merveilles,
qu’un chef-d’œuvre de goût, d’ordre et de méthode,
— une exposition britannique où éclatent, en même
temps que l’énergie et la décision de votre race,
le cœur chevaleresque de l’Angleterre, la précieuse
amitié qu’elle nous porte, et le geste fraternel de
sa main toujours tendue pour secourir le prochain
visité par l’épreuve!
Croyez que j’éprouve de la fierté et de l’émotion
à placer sous les yeux d’une élite britannique le
magnifique exemple de générosité et de solidarité
que nous a donnée la nation anglaise en élevant,
sur la cendre de ses trésors anéantis, une nouvelle
et magnifique réunion de trésors d’une haute élo-
quence morale et que je n’ai pu contempler, pour
ma part, sans éprouver une profonde émotion.
Ah ! messieurs, le noble peuple que vous êtes !...
Comme on se sent heureux de posséder votre sym-
pathie ! Et avec quelle cordiale et reconnaissante
sincérité je vous adresse, en terminant, ces vœux
formulés jadis par votre illustre lord Chatham:
« Que la longueur des jours soit accordée à l’An-
gleterre! Qu’elle ait dans sa main droite de longs
Jours, et dans sa gauche des richesses et des
honneurs ! Qu’elle marche toujours dans le sentier
de la justice, de la générosité et de la paix! »
Le président du comité de la Presse de l’Expo-
sition salua nos confrères anglais au nom de la
Presse belge, et M. Lawson répondit en un
speech acclamé :
A travers les siècles, la Belgique a été pour la
Grande-Bretagne une amie sincère. Les Belges,
parmi les peuples, sont les meilleurs pionniers de
l’industrie et du commerce. Et cette Exposition
magnifique sera encore, grâce à eux, le signal de
grands progrès sociaux et de la marche de la
civilisation.
Je vous félicite, messieurs les Belges, du cou-
rage admirable avec lequel vous avez supporté
l’épreuve de l’incendie, de l’énergie avec laquelle
vous avez su en réparer les conséquences.
La presse de l’empire britannique vous félicite
LE ROI VISITE LA SECTION ANGLAISE.
encore au nom des peuples dont elle représente
1 opinion. Et au nom de tous les journaux de
l’empire je vous remercie de l’accueil fraternel que
vous nous avez fait, de la cordialité avec laquelle
tous ici nous ont accueillis.
Et, sur l’invitation de l’éminent président de
l’Institute, les Anglais présents poussèrent en
l’honneur de la Belgique un triple hourra !
*
* *
Un grand déjeuner offert par le commissariat-
général anglais eut lieu lundi à midi, dans le
salon impérial allemand, en l’honneur de nos
confrères de Grande-Bretagne.
Lord Lytton présidait la table d’honneur, ayant
à ses côtés MM. le duc d’Ursel, le baron Janssen,
LE ROI VISITE LA SECTION ANGLAISE.
sir Arthur Hardinge, MM. Wintour, Dupret,
Hertslet, Lemonnier, sir Isidore Spielmann, sir
Askwitt, sir Boverton Redwood, Ravené, Gody,
Lawson, sir Albert Rollit, Storms, Keym, van der
Burch, Reyntjens, H. De Ross, Haniel. Dr Hans
Riesser, R. van den Bulcke et de nombreux
confrères anglais, allemands et belges.
A l’heure des toasts, sir Arthur Hardinge,
ministre d’Angleterre à Bruxelles, ayant levé son
verre à la santé du roi Albert, s’adressa à la
presse :
La presse, dit-il, exerce dans le monde le même
office que le corps diplomatique, mais elle l’exerce
mieux. ',
La diplomatie est toujours menteuse, la presse,
elle, est toujours véridique.
Aujourd’hui en tout cas diplomates et journa-
listes se trouveront tous d’accord pour dire que
rien n’exprimera mieux les sentiments qui inspirent
le peuple anglais vis-à-vis du Roi des Belges
que ces acclamations et ces hourras des repré-
sentants du peuple anglais qui l’ont salué tantôt
quand il passait par nos galeries. :
Nous avons été émus des souhaits qu’il nous a
exprimés et nous les lui rendons de tout notre
cœur 1 1
On acclame ces paroles et le duc d’Ursel lève
son verre au roi George.
Lord Lytton, que des acclamations nourries sa-
luent, remercie tout d’abord en anglais M’ Albert,
commissaire-général allemand, et M. Ravené,
président de la commission allemande, de l’asile
qu’ils ont offert à ses collègues anglais, puis il
félicite le baron Janssen et ses collaborateurs des
efforts courageux qu’ils ont réalisés pour recon-
stituer la belle Exposition de Bruxelles. Il émet
le vœu que les liens qui unissent Belges et
Anglais se resserreront de plus en plus.
Puis il félicite aussi MM. Wintour et Reyntjens
des efforts qu’ils ont réalisés pour reconstituer
en si peu de temps la section anglaise.
Il conclut en levant son verre to our Belgian
friends! à nos amis belges.
C’est le baron Janssen qui prend alors la
parole.
Messieurs, dit-il, depuis que j’ai l’honneur de
porter la parole au nom du comité exécutif de
l’Exposition de Bruxelles, je ne crois pas avoir
jamais ressenti une émotion plus vive et plus pro-
fonde que celle que j’éprouve en portant aujour-
d’hui la santé de la nation anglaise et de la
section britannique relevée de ses ruines ! Car au