ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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 346 L’EXPOSITION DE BRUXELLES leurs ordres respectifs sans que leur nombre puisse excéder un cinquième de chaque ordre (et l’on compte cent comtes, trois cent septante- quatre vicomtes et trois cent septante-neuf ba- rons). Viennent, en quatrième lieu, les personnes âgées d’au moins trente ans qui ont reçu la pairie pour services éminents ou pour leur science remarquable. Enfin, il y a les pairs cen- LA TOUR JAPONAISE DE LAEKEN (BEAUX-ARTS. — SECTION FRANÇAISE). sitaires ; ceux-ci sont nommés par l’empereur sur des listes d’élus de chaque province ou préfecture ; ces élus sont choisis par les quinze habitants mâles de la préfecture qui ont au moins trente ans et qui paient les plus hauts impôts directs sur les terres, l’industrie ou le commerce. Les membres de la famille impériale, les comtes et marquis, les pairs créés par l’empe- reur pour services rendus sont membres à vie de la Chambre Haute. Les autres, nobles et citoyens riches, sont nommés pour sept ans. Une règle encore : le nombre des pairs créés par l’empereur et des pairs censitaires ne peut excéder celui des membres des trois premières catégories. Le Sénat japonais est donc tout entier nommé par l’empereur. C’est la réserve des anciens clans. Passons à la Chambre des députés. Elle com- prend 379 membres. Chaque district électoral élit un nombre déterminé de représentants et la proportion de ceux-ci par rapport à la popu- lation est de un représentant par 127,000 habi- tants. Sont électeurs : les Japonais qui ont au moins vingt-cinq ans, qui ont au moins un an de résidence dans le district électoral, qui paient un impôt foncier d’au moins dix yen par an depuis plus d’un an ou un impôt direct autre que foncier d’au moins dix yen par an depuis plus de deux ans, ou enfin qui paient soit en impôt foncier ou en autres impôts directs réunis au moins dix yen par an depuis plus de deux ans. Le suffrage est donc censitaire. Le vote est secret. Peuvent être . élus tous les Japonais ayant au moins 30 ans, sans aucune condition de cens. Toutefois, sont inéligibles, les fonctionnaires, les prêtres, les étudiants, les instituteurs. Une des plus curieuses prérogatives de l’em- pereur est de nommer le président et le vice- président des deux Chambres. Pour la Chambre des députés, il fait ces nominations sur une liste de trois candidats élus par la Chambre. Au Japon, presque tous les parlementaires sont payés, seigneurs comme vilains. Les pré- sidents des deux Chambres reçoivent 5,000 yen par an, le vice-président 3,000 yen. Les mem- bres élus ou nommés de la Chambre des pairs, à l’exclusion donc des membres de la famille impériale et des princes et marquis, reçoivent 2,000 yen, de même que tous les députés ; ils reçoivent en outre leurs frais de voyage. Quels sont les pouvoirs du Parlement ? Il a le contrôle des finances. Il accepte ou refuse les impôts nouveaux. Mais comme le budget est établi pour plusieurs années et qu’il n’est pas besoin de le voter annuellement, le gouverne- ment proroge ou dissout le Parlement quand il le juge utile. La Chambre des députés a été dis- soute un grand nombre de fois et, en fait, elle a rarement fonctionné normalement. On a con- servé le souvenir d’une session qui a duré en tout et pour tout sept minutes, le temps d’ouvrir la séance et de lire le décret de clôture... * Voilà pour le pouvoir central, très autocratique comme on peut en juger. L’administration locale est plus démocratique- ment organisée. A l’exception des îles de Yezo et de Formose, le Japon est divisé en préfectures ou provinces et celles-ci en comtés et en municipalités ; enfin, ces derniers se subdivisent en villes et villages. Dans chaque préfecture il y a un gouverneur, une assemblée provinciale et un comité ou conseil préfectoral, dont le gouverneur est le président. Dans chaque comté il y a un sheriff, une assem- blée comtale et un conseil de comté sous la pré- sidence du sheriff. De même, les municipalités ont un maire, une assemblée municipale et un conseil municipal, dont le maire est le président, et les villes et villages ont un magistrat et une assemblée locale. Ces diverses assemblées, depuis celles des pro- vinces jusqu’à celles des villages,, s’occupent principalement de la question des impôts. Sont électeurs aux assemblées provinciales tous les citoyens domiciliés dans la province, depuis deux ans au moins, qui ont au moins 25 ans et qui paient un impôt national direct d’au moins 3 yen par an pour des propriétés situées dans la province. Sont éligibles ceux qui paient 10 yen au moins dans les mêmes conditions. Pour les assemblées inférieures, les électeurs paient seulement 2 yen par an. Les gouverneurs et sheriffs sont nommés par le gouvernement ; les maires sont choisis par l’Empereur parmi trois candidats présentés par l’assemblée municipale ; les magistrats des villes et villages sont nommés par leurs assemblées respectives, sous approbation du gouverneur de la province. L’empire comprend 47 préfectures, 637 comtés, 1,164 villes et 11,223 villages, avec une popu- lation de 50 millions d’habitants (49,581,928 au 31 décembre 1908). Cette population est divisée en 67 membres de la famille impériale, d’origine divine ; 5,642 kwasoku ou nobles, 2,218,623 chisoku ou che- valiers et 47,362,978 personnes de toutes autres conditions. Comme on le voit, la race des Samouraïs et des Ronins n’est pas près de s’éteindre : il en reste encore plus de deux millions ! La religion. Si le Japon s’est transformé politiquement, on ne remarque guère d’évolution religieuse. Sous ce rapport, sa situation n’a pas changé depuis des siècles. Ce peuple, vêtu, armé et organisé à l’européenne, mené par une classe de gens ins- truits dans les universités et les idées occiden- tales, reste fidèle à son chintoïsme et à son bouddhisme ancestraux. Liberté religieuse complète d’ailleurs. Il n’y a pas de religion d’Etat. L’Etat ne subsidie aucun culte. Le chintoïsme comporte 12 sectes, le bouddhisme également, mais comme il y a eu de nombreuses petites hérésies, le bouddhisme, ce protestantisme asiatique, comprend au Japon 33 crédos différents. L’influence respective de ces deux grandes écoles religieuses est marquée par le nombre de leurs prêtres : 80,000 prêtres chintoïstes, 125,000 bonzes bouddhistes. Le bouddhisme possède 75,000 temples. Ce christianisme, qui fut florissant il y a quel- ques siècles et qui avait été ensuite prohibé, compte aujourd’hui 20,000 missionnaires et 1,200 églises. Une des manifestations les plus curieuses de la vie religieuse du Japon consiste en ces temples élevés à la mémoire des glorieux ancêtres de la famille impériale. Ces temples reçoivent des sub- sides de l’Etat et des autorités locales. Il y en a quelque 175,000! L’instruction. L’instruction est obligatoire de 6 à 14 ans. Au 31 mars 1908, le nombre des écoliers et étu- diants des deux sexes était de 8 millions ! Si l’on veut se rappeler que la population totale du Japon et de ses dépendances est de 50 millions d’âmes, on voit que la fréquentation scolaire est admirablement assurée. Tout le monde sait lire et écrire. Veut-on des chiffres plus précis ? Voici : Pour 27,000 écoles primaires, on compte 125,000 maîtres d’école et 5,750,000 élèves. Pour 288 écoles moyennes, il y a 6,000 pro- fesseurs et 115,000 élèves. Pour 8 écoles supérieures (collèges) de jeunes gens, il y a 308 professeurs et 5,500 élèves. Pour 134 collèges de jeunes filles, on compte 2,500 professeurs et 45,000 élèves. Pour 3 universités (Tokio, Kioto et Tohoku), on compte 600 professeurs et 8,000 étudiants. Et il y a encore 2,200 écoles diverses, avec