ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 347 8,000 professeurs eti55,ooo élèves, 7 5 écoles normales avec 1,200 professeurs et 20,000 élèves. N’oublions pas non plus 5,500 écoles tech- niques, avec 8,500 professeurs et 300,000 élèves I Qu’on ne s’étonne pas que les librairies japo- naises vendent annuellement (non compris les livres classiques) près de deux millions de vo- lumes et que les éditeurs fassent paraître quelque 30,000 volumes divers et 2,300 journaux et revues ! La situation économique. Nous ne nous aventurerons pas dans l’essaim des chiffres concernant les productions et les consommations du Japon. Quelques précisions seulement. L’agriculture domine : sur 38 millions d’hectares de super- ficie, le Japon compte 14 millions d’hectares soumis à la taxe agricole, dont la moitié en forêts et la moitié en terres cultivées. L’industrie cotonnière emploie 1 5,000 hommes et 65,000 femmes au tissage ; il y a 1,500.000 broches et 35,000 hommes et 800,000 femmes mettent en mouvement 30,000 métiers méca- niques et 750,000 métiers à main. L’industrie métallurgique commence à prendre un certain développement. Mais, en général, l’usine mécanique reste encore rare. A noter que le Japon possède seulement 2,000 kilomètres de chemins de fer, mais le Parlement a voté 500 millions pour répandre partout le rail. L'armée. Et, pour finir, deux mots de l’armée, qui a rendu le Japon illustre. Service général et obligatoire, on le sait. Le service dure de 20 à 40 ans. Tous ceux qui sont en état de porter les armes sont divisés en deux classes : les « bons » et les « excellents ». L’armée de première ligne ou geneki est re- crutée uniquement parmi les « excellents ». On fait deux ans dans l’infanterie et trois ans dans les autres armes. Puis cinq ans dans la réserve ou yobi. En ces cinq ans, les réservistes sont rappelés deux fois pendant 60 jours. L’armée de première ligne comprend l’armée en service actif et sa réserve, soit des soldats ayant sept ans de service. Les hommes sont ensuite versés dans l’armée de seconde ligne ou kobi, qui correspond à la landwehr germanique. Le service y dure 1 o ans et comprend deux appels de 60 jours chacun. Les hommes ont alors 38 ans et passent dans l’armée territoriale ou kokumin, correspondant à la landsturm. Ils y servent pendant deux ans et ont ainsi accompli un service de 20 ans. Ce n'est pas tout. Il y a,- en outß\ la réserve supplémentaire ou hoju, correspondant à l’ersatz Reserve allemande. Elle est composée des re- crues non employées de la catégorie « excellente » et de la plupart de ceux qui sont désignés comme « bons ». Le service dans la hoju est de sept ans, pendant lesquels il y a une période de 90 jours et deux périodes de 60 jours. Les hommes de la hoju passent alors dans la kobi, comme ceux de l’armée de première ligne, et y servent également pendant 10 ans, puis passent aussi dans la kokumin pour deux années finales. La kokumin comprend elle-même deux bans. Le premier est formé par les hommes qui y font leurs deux années de service. Le second est formé par la levée en masse de tous ceux qui sont capables de porter les armes et on y appelle les jeunes gens entre 17 et 20 ans. Une division comprend en temps de guerre, c’est-à-dire avec une brigade de la kobi, 25,000 hommes, dont 21,000 combattants. Le Japon a actuellement 19 divisions pour former son armée de campagne. Avec les troupes de la kobi, qui gardent les communications, cela fait 600,000 hommes en campagne. L’armée de première et de seconde ligne donne 800,000 combattants, avec une forte réserve. Pratiquement, c’e;t donc un million d’hommes qui peuvent être jetés vers l’ennemi. * * * En résumé, le Japon est donc une nation qu’entraîne dans une voie nouvelle une classe assez nombreuse d’ailleurs de lettrés, de mili- taires et d’hommes politiques élus au suffrage restreint. La situation militaire y est extrêmement soi- gnée. Elle est à la hauteur de celle des pre- mières nations d’Europe. La situation intellectuelle est très satisfaisante sous le rapport du savoir lire et écrire. Mais la culture populaire reste profondément imprégnée des idées ancestrales. La situation économique ne s’améliore que lentement. Le Japon réalise le paradoxe d’être un remar- quable empire militaire moderne, pauvre d’argent et resté fidèle à ses vieilles théories religieuses et morales. C’est un peuple encore primitif armé à la der- nière mode. Maurice de Miomandre. LES ARTS DE LA TERRE ET DU FEU LA PARTICIPATION BELGE OUR compléter l’étude que nous avons consa- crée récemment à la participation céramiste étrangère, il convient de montrer l’effort que l’industrie belge op- pose aux incessants progrès de ses voisins. Malheureusement, la destruction des halls de la section belge, dans lesquels se trou- vaient la plupart des stands de nos fabricants de porcelaine, de faïence, de cérame, etc., ne nous permet plus de documenter, à l’aide de visions précises, l’étude que nous nous propo- sions de consacrer, après celle de l’industrie étrangère des terres plastiques, à l’industrie des faïences et des cérames en Belgique. Mais comme cette contribution à l’ensemble de nos efforts économiques est loin d’être négligeable, nous tenons à montrer ici sa valeur, ne fut-ce que pour opposer à l’activité des concurrents étrangers les progrès que nous ne cessons de réaliser et bien que les circonstances nous soient souvent défavorables. Au surplus, le public paraît ignorer l’impor- tance de cette industrie belge, peut-être parce que les usines sont éparpillées dans quelques villes ou dans quelques régions peu fréquentées, peut-être aussi parce que la fabrication ne com- prend pas encore la création de ces pièces d’art ou de technique spéciale, qui ont fait la renom- mée de certains centres de production comme la Saxe, le golfe Juan, Limoges, Sèvres, Delft, etc. Si l’on en excepte quelques fabriques de por- celaine et de faïence situées dans le Hainaut, et particulièrement dans la région dite de Saint- Ghislain, à Tertre, Wasmuël, Baudour, Saint- Ghislain, Jurbise, etc., la plupart de nos usines de modelage et de cuisson de la terre plastique sont surtout destinées à la production des ré- fractaires, des grès, des cérames, etc., d’usage exclusivement industriel. Ces usines fabriquent les briques, les carreaux, les dalles, les tuiles, les pièces spéciales à l’usage de la chimie, de la sidérurgie, de la calcination du charbon, de la verrerie, etc. C’est évidemment une force écono- mique. Mais cette production a un caractère purement utilitaire et rares, très rares, sont les industriels qui consacrent, en cette partie, leurs recherches et leurs efforts à adjoindre à leur production la création de ces pièces spéciales plus ou moins marquées d’un souci d’esthétisme qui caractérisent à présent tant de fabrications en Allemagne, en Autriche, en France et en Angleterre. Il faut en prendre la raison dans les exigences économiques de notre marché et dans l’insuffi- sance de l’enseignement professionnel consacré aux industries de la terre. Avant de passer à l’examen des différentes modalités de nos industries de la terre et du feu, nous croyons nécessaire de préciser ce der- nier point, parce qu’il est acquis que le dévelop- pement industriel suit toujours de près l’essor de l’enseignement technique. L’Allemagne nous en donne un exemple. Si le marché économique d’outre-Rhin a pris depuis trente ans un tel essor, c’est surtout parce que les enseignements primaire et professionnel ont doté le commerce et l’industrie d’une armée de travailleurs instruits en toutes choses et pourvus de notions de tech- VASE EN FAÏENCE. D’une fabrique de Tertre (Borinage). (Décoration d’après le chêne.)