ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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348 L’EXPOSITION DE BRUXELLES nologie en rapport avec toutes les professions, voire les plus modestes. Certes, l’enseignement professionnel a pris, en Belgique, un développement considérable, et il y a lieu de se montrer satisfait des résultats obte- nus, mais certaines technologies ne possèdent pas encore, malgré l’importance qu'elles ont prise, l’enseignement sur lequel elles devraient HIBOU EN PORCELAINE. Fabriqué à l’École provinciale des Arts et Métiers de l’arrondissement de Mons. pouvoir compter. C’est le cas notamment pour les industries de la terre plastique. Au moment où la question de l’expansion est à l’ordre du jour, il n’est pas inutile de faire remarquer que l’importation des objets des in- dustries d’art d’Allemagne, de France, etc., dé- passe en moyenne nos exportations de trente millions. Cette énorme plus-value comporte quantité de produits, mais ce sont les faïences, les porcelaines, les céramiques, la cristallerie, etc., qui tiennent la plus large place. Or, pour la plupart des industries de la terre et du verre notamment, il n’existait pas avant 1909 d’école professionnelle spéciale en Bel- gique. On signalait bien quelques cours à La Louvière, à Seraing et à Bruxelles pour la pein- ture sur cérame et pour la verrerie, mais un enseignement complet était inconnu. C’est à la province de Hainaut que revient l’honneur d’avoir créé en 1909 la première école des arts et métiers comportant un cycle complet de cours consacrés à l’industrie de la terre et du feu et à l’industrie de la verrerie- gobeleterie. Cette école est établie à Saint-Ghis- lain, au centre de l’arrondissement de Mons, dont elle porte le nom. Par contre, l’Allemagne, l’Autriche, la France, etc., comptent quantité d’institutions uniquement- consacrées à l’étude des technologies de la terre plastique. Elles comportent des laboratoires et des musées. Leur rôle, dans l’essor des indus- tries nationales de la terre poreuse et de la terre opaque a été considérable. Certes, nos besoins sont moins grands en Bel- gique, parce que notre industrie de la terre plastique n’a pas le caractère d’art que l’on trouve dans les fabrications étrangères. Mais, malgré son rôle modeste, elle mérite d’inté- resser autant que les autres, non seulement parce qu’elle est l’une de nos forces économiques, mais encore parce qu’il y a possibilité de la favoriser d’une évolution profitable autant en vue d’élever le goût du public — et surtout du peuple — dans l’utilisation des objets usuels, qu’en vue de permettre à nos producteurs de lutter contre les concurrences étrangères. On peut diviser en quatre parties principales l’utilisation industrielle de la terre plastique : la porcelaine, la faïence, la fabrication de la poterie, etc., la fabrication des briques, car- reaux, etc., etc. Ces industries sont éparpillées dans différentes régions du pays, mais si l’on en excepte les deux fabriques de faïence de La Louvière et de Hasselt, les poteries de la région de Bouffioulx, et quelques fabriques de produits réfractaires, le centre d’utilisation de la terre plastique (du silex et du sable) est la région de Saint-Ghislain, dans le Borinage. Les produits sont constitués essentiellement par de l’argile plus ou moins pure, c’est-à-dire mélangée, soit naturellement, soit par la main de l’homme, avec les éléments étrangers. Dans chacune des industries céramiques, la fabrication comporte une série d’opérations fondamentales similaires que l’on peut résumer de la manière suivante : préparation à l’aide des matières pre- mières d’une masse de plasticité variable, façon- nage au moyen de cette pâte d’objets de formes variées, dessiccation et finalement cuisson de ces objets à une haute température. Mais il faut tenir compte aussi de l’augmen- tation considérable de la consommation. Certains produits réfractaires ont vu leurs débouchés s’accroître avec les progrès de l’industrie. C’est ainsi que les industries minière, verrière, métal- lurgique et gazière formant la principale clien- tèle des produits réfractaires, ceux-ci sont l’objet de grosses demandes quand ces industries sont actives. Les fabriques de produits chimiques, en se développant, ont également donné un consi- dérable essor à la fabrication de certains objets. Toutes sortes de créations nouvelles, maisons modernes, tunnels sous voies, etc., ont constitué pour une branche importante de la cérame une véritable aubaine, dont le succès ira grandissant. On s’est aperçu, en effet, que le meilleur revê- tement pour les parties de ces souterrains où le public est appelé à stationner et où, par consé- quent, il faut le plus de lumière possible, était constitué par des briques de porcelaine. De là une grande consommation de ce produit, dont la surface extrêmement brillante ne laisse point perdre la lumière. Est-il nécessaire d’insister aussi sur l’utilisation de plus en plus prodigue des briques de revêtement pour la façade ou l’intérieur des maisons, pour la décoration mu- rale, tant et tant d’éléments que l’évolution du bon goût et du souci d’hygiène, voire chez les plus humbles, a apportés à l’essor des industries de la terre modelée. Devons-nous aussi insister sur l’étonnante vul- garisation des objets de faïence ou de porce- laine ? Au fur et à mesure que le goût du beau et du confort se développe, l’écoulement grandit. Les besoins varient. La foule a souci du carac- tère de beauté des choses qui entourent sa vie. Tout se transforme. Il n’est peut-être pas d’in- dustrie produisant des objets usuels ayant subi, au double point de vue des prix et de la valeur intrinsèque et artistique des produits fabriqués, d’évolution plus remarquable que celle de la faïence et de la porcelaine. Tant de choses ont amené cela ! L’éveil du goût chez les plus hum- bles, la vulgarisation des idées de beauté, l’or- ganisation du service des primes dans quantité de commerce, la nécessité de produire « du beau » et du « pas cher ». Oui, toutes ces causes et aussi la nécessité de lutter contre des concur- rences étrangères, allemande, autrichienne, fran- çaise, qui ont pour elles cette force d’un ensei- gnement professionnel bien compris, si utile au développement de leurs spécialités industrielles. De toutes les fabrications comportant, à côté de la technologie purement industrielle, une cer- taine recherche de beauté, celle de la faïence est la plus importante. Nous comptons aussi des usines à fortes productions, notamment à La Louvière, à Saint-Ghislain, à Wasmuël, à Nimy, à Thulin, et fabriquant, outre les objets ordi- naires, les vases décoratifs, les fantaisies, les imitations de Delft, les carreaux artistiques de revêtement, etc. Notre pays produit aussi la poterie commune en terre cuite et vernissée, et les principaux centres de fabrication sont encore dans le Hai- naut. Mais on fabrique également la poterie d’art dans quelques ateliers spéciaux de Bruges, Courtrai et Gand, où l’on crée notamment la poterie dite « flamande », s’inspirant des objets usuels d’autrefois ou vulgarisant de très carac- téristiques modèles nouveaux, des statuettes, des médaillons, des motifs de décoration pour inté- rieurs. La fabrication de la porcelaine est beaucoup moins importante. Il existe deux fabriques à Baudour, une à La Louvière, un atelier à Bru- xelles, sans compter quelques petites firmes se consacrant uniquement à la décoration des bis- cuits ou des pièces déjà vernies. La fabrication des produits réfractaires est une des plus importantes industries spéciales du pays. Elle s’exerce surtout dans les zones où l’on trouve en grandes quantités les matières premières nécessaires : les terres plastiques, le silex, le sable, etc., et notamment dans la région de Saint-Ghislain, de Baudour, d’Andenne, etc. Ces produits sont des objets de première né- cessité pour les usines métallurgiques, les ver- reries, les fabriques de porcelaine et de faïence et en général pour toutes les industries dont les travaux s’exécutent à une température élevée. Mais nos fabriques ne sont pas seulement établies là où se rencontrent les gisements de terres plastiques, mais encore dans les centres métallurgiques et verriers. Notre pays possède environ trente fabriques spéciales, sans compter les poteries annexées à chaque verrerie et aux verreries de zinc. Ces fabriques sont répandues dans les provinces de Namur, Hainaut et Liége : à Andenne, Floreffe et Morialmé, à Tertre, Saint-Ghislain, Baudour, Hautrage, Saint-Vaast, Haine-Saint-Pierre, La Louvière, Bourlers (lez- Chimay) et Marchienne-au-Pont, à Flémalle, Tilleur et Sei'.les. Ces établissements fournissent les briques et des pièces pour hauts fourneaux, des cornues à gaz, des creusets, etc. Telle est, dans ses grandes lignes, l’industrie belge des terres plastiques. Certaines sections de l’Exposition peuvent donner une idée de la beauté de nos produits. On les trouve dans le hall du génie civil, dans les galeries voisines de la métallurgie, etc., par- tout où nos fabricants ont exposé leurs briques, UN DES COURS DES ÉLÉMENTS DE DÉCORATION (Section des céramistes) à l’École provinciale des Arts et Métiers de l’arrondissement de Mons à Saint-Ghislain.