Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
349
leurs carreaux, leurs cornues, etc., en réfractaire,
en cérame, en ciment comprimé. Les produits
d’art, la porcelaine, la faïence, les grès modelés
par certains ateliers de la région flamande, se
trouvaient dans les grandes galeries que l’in-
cendie a détruites. Services précieux, vases aux
décorations charmantes et originales, panneaux
de revêtement en fines majoliques, mille objets
usuels embellis d’heureuses trouvailles de lignes
ou de colorations, révélant les constants soucis
de nos industriels, leurs recherches et, disons-le
avec quelque satisfaction, leur réussite. Il y
avait, dans les nombreux stands des faïenciers et
des céramistes de la grande galerie belge, près
de la section du mobilier, l’attestation d’un re-
marquable effort collectif. Notre industrie de la
terre et du feu n’est pas encore arrivée au degré
de perfectionnement, et surtout de développe-
ment, de ses concurrentes étrangères. Sa pro-
duction garde un caractère plus modeste. Mais
l’effort n’est point négligeable. Nous pouvons
espérer lui voir atteindre bientôt, pour peu qu’on
organise dans notre pays, à l’instar de l’Alle-
magne, de l’Autriche, de la France et de la
Hollande, un enseignement professionnel spé-
cial, de plus définitives réussites.
Marius Renard.
AUTOMOBILISME ET CAOUTCHOUC
Carrosserie. — La carrosserie extra -légère. —
Construction d’une carrosserie d’automobile. —
Machinerie. — Le bloc moteur. — La circulation
d’eau. — Le graissage automatique. —■ Le ther-
mosyphon. — Les 'deux allumages. — Qualité
des aciers. — Soins apportés à l’examen des
aciers. — Recherches en vue de progrès nou-
veaux. — Les pneus. — Le caoutchouc. — Auto-
mobiles de guerre.
Bien que les automobiles aient pour eux la
faveur publique, on connaît, en général, très
peu ce qui se rattache à leur fabrication. Cette
ignorance s’explique par la complexité de cette
industrie. Elle est du ressort de la métallurgie,
de la carrosserie et principalement de la méca-
nique.
La carrosserie pourra toujours être faite au
gré de tout le monde, avec une variété infinie
dans les dispositions : carrosseries pour la ville,
pour les voyages, pour la livraison, de fatigue
ou de luxe. La première carrosserie pour fiacre
électrique qui a roulé à Paris a été montée à
Bruxelles. Chacun se souvient qu’au début les
premières carrosseries d’automobiles
n’étaient que des copies de voitures à
chevaux. Aujourd’hui, sans avoir atteint
un type que l’on puisse considérer
comme définitif, la traction automo-
bile possède des types bien caractéri-
sés, faisant parfaitement corps avec le
mécanisme et dont les lignes et les
dispositions répondent exactement à
la destination. Sans nous occuper da-
vantage de cette question de formes,
voyons quelles améliorations pratiques
ont été réalisées en ce qui concerne
la carrosserie de ces machines.
On a considéré deux points, impor-
tants, dont nous pouvons voir, à l’Ex-
position, dans la section française, des
solutions satisfaisantes, momentané-
ment du moins.
La première : diminution du poids de
la carrosserie. Contrairement à l’idée
qui avait prévalu jusqu’à ce jour, une
carrosserie de construction extra -légère
est non seulement aussi robuste que
celle des voitures de construction cou-
rante, mais encore elle offre sur ces
dernières d’inappréciables avantages :
elle fait réaliser une très importante
économie sur les pneumatiques, évite
la surcharge du châssis, diminue par
conséquent l’usure de ses organes et
permet ainsi au moteur de donner son
rendement maximum.
Comparons : un double coupé à
conduite intérieure, exécuté suivant les
données habituelles, pèse couramment
de 600 à 700 kilos. La même voi-
ture, en construction extra-légère, peut ne pas
dépasser 350 kilos et a même été exécutée
au poids de 260.kilos, y compris marchepieds,
ailes, attaches de phare, etc. La carrosserie
limousine du poids courant de 600 kilos est
aisément réduite à 350 kilos.
Cette légèreté est obtenue par un emploi judi-
cieux des différents bois, tel que l’acajou, et
des métaux, tel que l’aluminium, ainsi que les
évidages à propos.
Pendant que nous en sommes à la carrosserie,
donnons quelques renseignements sommaires sur
les soins que l’on apporte aujourd’hui à çette
partie très importante d’une voiture automobile.
Un atelier de carrosserie d’automobile doit
posséder un grand chantier de bois, parfaitement
aménagé sous des hangars construits spéciale-
ment en vue d’une aération abondante. Les
conditions essentielles d’une bonne fabrication
sont, en effet, la parfaite siccité des bois et leur
bonne qualité.
Pour que le bois conserve sa ténacité par la
cohésion de ses fibres, il faut qu’il sèche natu-
POMPE A INCENDIE AUTOMOBILE'
rellement, ce qui exige, suivant l’épaisseur,
quatre ou cinq années d’exposition au grand
air. Du chantier où le bois est traité, selon les
besoins, en plateaux ou en morceaux, il est
amené à l’usine.
Le plan de la carrosserie de la voiture à
construire, une fois adopté, est mis au net par
les dessinateurs ; ce plan et le bois nécessaire
sont remis aux menuisiers qui exécutent la caisse.
Celle-ci, terminée, passe à l’atelier de forges,
serrurerie et ferrure, où l’on opère le montage
sur le châssis, la fabrication et l’ajustage des
marchepieds, garde-crottes, porte-lanternes, fer-
rures de tous genres, ferrage des portes et des
capotages.
Pendant que l’on procède à ces opérations,
entre-temps des couches d’apprêt, composées
de céruse et d’ocre, sont passées sur la caisse,
préservant le bois du contact de l’air, rem-
plissant les pores et préparant le fond de la
peinture. Les couches d’apprêt, superposées au
nombre de dix à douze, sont poncées et dressées
à la pierre ; lorsque les surfaces sont parfaite-
ment unies on procède aux couches de
teintes, puis aux couches de vernis,
alternant avec des polissages. Ordi-
nairement, après la troisième couche
de vernis, et pour laisser à celle-ci le
temps de durcir, les garnisseurs s’oc-
cupent de l’intérieur de la voiture.
Puis retour de la voiture dans l'atelier
de peinture, où elle est polie, vernie
avec un vernis léger, dit « arrêtage »,
repolie, rechampie, et enfin elle reçoit
le vernis final. Il ne reste plus qu’à
remettre en place tous les accessoires,
démontés pour la peinture ; cette der-
nière opération s’appelle la « finition ».
On compte une moyenne de trois mois
pour toutes ces opérations successives,
bien exécutées.
Le second point important que l’on
a considéré dans les améliorations re-
latives à la carrosserie, c’est d’isoler
celle-ci, autant que possible, du châssis,
de façon à soustraire le voyageur aux
cahots de la route et aux trépidations
provenant du moteur. C’est encore l’in-
dustrie automobile française qui semble
avoir résolu ce problème par la sus-
pension de la caisse.
Ensuite, voyons quelles améliorations
ont été apportées à la machinerie. La
mécanique et la physique étant ici
maîtresses, la latitude n’est pas aussi
grande. Cependant, on remarque parmi
les constructeurs une tendance à se
différencier souvent avec exagération.
Des petites différences qui consistent,
par exemple, à donner la forme pris-