Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
inatique à une manette généralement cylindrique,
nous ne parlerons pas. La nomenclature de ces
riens remplirait à elle seule un numéro de cette
publication ! Heureusement, quelques modifica-
tions plus importantes ont vu le jour.
Ce n’est pas le lieu de les discuter ; nous
les exposons. On sait que, de coutume, le moteur
a sa caisse de logement dans la machinerie d’une
AUTOMOBILISME. — ATELIER DE MONTAGE.
automobile, et que l’embrayage a sa caisse à lui
également, ainsi que le changement de vitesse
qui a la sienne, ce qui constitue trois caisses mé-
talliques séparées, pour les trois organismes,
situés dans l’axe longitudinal de la machine.
Avec le bloc moteur, il n’en est plus de même.
Le bâti du moteur et celui du changement de
vitesse, tout en étant distincts, sont assemblés
au moyen de boulons et forment ainsi un bloc
rigide, dont l’avantage escompté est de présenter
à tous les mouvements ou actions quelconques
un bloc rigide dont les lignes d’arbres sont
indéformables. Ce bloc, fixé au châssis par un
petit nombre de boulons, très accessibles, est
disposé de telle sorte qu’il offre la commodité
de pouvoir être retiré tout entier du châssis, sans
que l’on ait à toucher en rien à la carrosserie,
ni même à démonter le paracrotte ou le radia-
teur.
Nous trouvons ce moteur bloc en France, il
existe également en Allemagne, la section an-
glaise aussi en exposait.
Un autre dispositif nouveau concerne la cir-
culation d’eau. Celle-ci entoure complètement
les soupapes d’échappement, et la tuyauterie
d’échappement conserve toute liberté de se di-
later, indépendamment du moteur, bien qu’elle
ait absolument l’aspect d’une tuyauterie noyée.
Quant au graissage automatique du méca-
nisme entier, nous le retrouvons, sous sa forme
plus ancienne de refoulement mécanique et sous
la forme plus récente de refoulement par l’em-
ploi d’une partie des gaz de la combustion.
Nous mentionnerons encore parmi les amélio-
rations mécaniques : la pompe à eau remplacée
par le thermosyphon ; circulation d’eau pour
refroidir les freins ; réglage de la ventilation
du nid d’abeilles pour les pays à climat variable
comme l’Angleterre ; combinaison de deux allu-
mages : l’un par magnéto, l’autre par accumu-
lateurs.
On donne plus de soin que jamais à la qualité
des aciers. Ce sont les aciers au nickel. A leur
arrivée à l’usine le métal subit l’analyse chi-
mique, suivie de l’examen micrographique. Puis
les essais de traction, de pliage, l’épreuve de la
fragilité et du cisaillement. Les indications qui
en résultent permettent de classer les aciers en
nuances, correspondantes à leurs qualités.
Les pièces forgées faites de ces aciers passent
à leur tour à l’examen. Des fragments prélevés
sont soumis à la macrographie, puis subissent
l’épreuve de fragilité. On emploie l’essai à la
bille pour déceler l’homogénéité, le degré de
recuit ou de trempe, la cémentation.
Les usines bien organisées ont un laboratoire
où l’on poursuit, de plus, certaines recherches
relatives à l’amélioration des matériaux. Les
questions à l’ordre du jour sont les suivantes :
le traitement thermique. En effet, il devient de
plus en plus certain qu’un acier n’acquiert toute
sa valeur qu’après un traitement parfaitement
correct. 11 faut le formuler. L’usure du matériel
est un autre point,- de la plus haute importance
dans les pièces d'automobile. Les essais scien-
tifiques se font au moyen de la machine dite
d’endurance et du moulin d’usure. Enfin, reste
l’étude de la question des efforts alternés et des
efforts vibratoires. Comme résultat, elle a déjà
permis de réduire au minimum les chances de
rupture dans les pièces de direction.
Pour les pneus la question est très diverse,
presque autant que nous avons vu tantôt qu’elle
l’est pour la carrosserie. Les limites du permis
sont plus étendues. On peut évidemment tout
essayer pour obtenir la douceur, l’élasticité, la
robustesse, la durée ; on a mis à l’épreuve le
cuir, la corde, la toile, le caoutchouc, on a che-
vronné de métal ces matières, mais, bref, con-
sommateurs ni fabricants ne considèrent pas les
pneus actuels, si parfaits qu’ils soient, comme
une solution satisfaisante pour tout le monde. Le
prix d’une bonne fabrication reste forcément
trop élevé. En Allemagne on nous montre des
pneus records qui peuvent encore être remis en
état, après avoir accompli des trajets de 30 et
de 40,000 kilomètres, d’une bonne fabrication,
supportant une moyenne de 8 à 10,000 kilo-
mètres, mais qui peuvent, bien conduits, en
fournir jusque 46,000!
L’industrie des pneus n’a pas peu contribué à
l’extension du commerce du caoutchouc. Celui
de Bolivie et celui du Para semblent avoir la
faveur toute spéciale de cette industrie. Mais le
monde en réclame plus que ne pourraient en
fournir ces deux contrées. Les industries élec-
triques en utilisent une quantité considérable,
que leur développement ne fait qu’accroître. Les
tissus pour ballons n’en ont jamais réclamé que
peu, mais qui sait l’importance que l’aviation,
dans son développement possible, viendra, elle
aussi, ajouter à ce produit, dont elle a besoin
pour imperméabiliset les plans de sustentation
de ses appareils. Bien que toutes les terres
équatoriales produisent le caoutchouc avec une
abondance que les colonies nous montrent à
l’envi, dans leurs pavillons respectifs, on voit
qu’il y a bien des motifs pour que cette pré-
cieuse sève, plus demandée sans cesse, augmente
de valeur et enlève toute chance à l’industrie
automobile de fabriquer à meilleur compte le
pneu, aussi longtemps qu’il sera en caoutchouc
et que le caoutchouc sera une richesse naturelle.
Nous n’aurons rien omis d’essentiel, pensons-
nous, lorsque nous aurons ajouté à ces rensei-
gnements divers sur les automobiles modernes,
dont l’Exposition possède une belle collection
dans la section française, la section allemande
et la section belge, que complétait si grandement
et si luxueusement la section anglaise, quand
nous aurons ajouté, disons-nous, à cette nomen-
clature, les voitures italiennes comprenant un
type d’automobile de guerre et la voiture alle-
mande, à « pneus » sans air, armée d’un canon
de 5 centimètres de gueule, à tir rapide, destiné
à la destruction des dirigeables.
FILS ET TISSUS
Une industrie submergée d’inventions. — Cinquante
brevets par mois! — Répartition mondiale de l’indus-
trie du coton. — Toujours plus vite. — Les nouveaux
métiers à tisser. — École de filature et de tissage en
France. — Les cotons imprimés. — Pour 60 centimes
une étoffe paraissant valoir 8 francs. — La toile
de Hollande. — Le diastafor.
Il n’est probablement personne qui, ayant re-
gardé fonctionner un de ces bruyants métiers
à tisser modernes, n’ait été frappé de la compli-
cation qu’offre la machine ! On peut la dire
dédalienne pour les doigts inexpérimentés de
quelqu’un qui n’est pas du métier. Ces cascades
de fils I ces rangées de navettes ! ces engre-
nages ! ce cadre battant et frappant ! ce peigne
qui range' le fil sur la trame I Ce qu’il en faut
de rouages, de commandes, pour mener tout
cela ! Ajoutez-y la dynamo qui souvent surmonte
la mécanique, et comme dernier perfectionne-
ment l’avertisseur électrique, qui annonce au
tisserand qu’un fil vient de se rompre !
Eh bien ! si compliqués que soient ces métiers,
dont nous dirons un mot tout à l’heure, cette
complication n’est rien en regard de la com-