ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 351 plexité des questions se'Tapportant aux industries textiles, fils et tissus. Rien que la nomenclature, avec le mode d’em- ploi, des colorants nouveaux pour le lin, le coton et la laine pourraie it remplir mensuellement vingt colonnes d’un grand journal 1 Parlerons-nous des brevets relatifs aux indus- tries textiles ? Leur nombre s’élève à la cin- MÉTIERS A TISSER. quantaine tous les mois ! Près de deux inventions par jour ! Le tableau suivant donnera quelque idée de l’importance acquise dans l’industrie par le coton seul : On compte en : Angleterre . 739,000 3,500 000 630,000 Etats-Unis.. 556,000 5,000,000 318,000 Allemagne.. . 230,000 2,000,000 375 000 Russie 167,000 1,900,000 315,000 France . . . . 110,000 890,000 95,000 Autriche-Hongrie 149,000 900,000 135 000 Suisse . . . . 20,000 117,000 19,000 Italie 120,000 700,000 132,000 Espagne. . . . 55,000 330,000 70,000 Belgique. . . . 24,000 160,000 15,000 Hollande 30,000 77,000 26,000 Suède. . 11.000 90,000 26,000 Inde 68,000 2,000,000 222,000 Japon 10,000 1,000,000 77 000 Brésil 27,000 375,000 77,000 Au nombre des mécaniques nouvelles on peut remarquer à l’Exposition, outre l’avertisseur de rupture d’un fil, que nous avons incidemment cité plus haut, de très nombreuses machines. Notamment le métier à changement automatique de navettes, avec mouvement à tâteur pour si- gnaler l’approche de la fin de la trame sur la bobine, aussi pour remplacer la bobine vide par une navette chargée, sans arrêter le métier. Il faut les voir, les belles navettes, immobiles dans les coulisses de la machine, et combien dili- gentes, tout à coup, pour sauter dans leur loge de travail et commencer de courir d’un bout à l’autre du métier ! Le temps du tisserand est précieux. Dans la vie courante, une personne qui casse son fil en travaillant en prend un nouveau et tout est dit. La perte de temps est insignifiante. En tissage, si le fil vient à casser, il faut arrêter le métier pour réparer. Si minime que soit le temps né- cessaire, cette opération arrive à nombrer quand elle porte sur une journée entière et sur l’en- semble des métiers d’une fabrique. On a cherché depuis longtemps à éviter ces arrêts et l’on a trouvé enfin un dispositif qui permet à la ma- chine de ramener automatiquement un autre fil quand la duite est rompue. Avant le passage de la navette, c’est-à-dire un peu avant le moment auquel elle va recevoir « le coup de sabre », les fils de trame sont automatiquement écartés ou rapprochés des côtés de la chaîne, selon que l’on doit ou ne doit pas s’en servir pour établir une duite. Les fils de trame se trouvent tous et toujours au-dessus du niveau de la pointe de la na- vette. Au moment du passage de la navette sous le pont d’accrochage, dont le nom indique suffisamment le rôle, ce fil, ainsi écarté, est saisi par la navette et entraîné d’abord dans la boîte à na- vette, puis après coupage de ce fil, effectué par un ciseau actionné par le battant, la navette l’introduit dans le pas de la chaîne, ce qui s’ob- tient par un système de cro- chet appliqué à cette navette. Le métier à tisser les étoffes de crins, pour doublure raide de revers de redingotes et ves- tons, n a pas de navette, étant donné que les crins, ne sont pas d’une longueur indéfinie comme le fil. La plus grande longueur d’un crin ne saurait excéder, n’est-ce pas, la longueur de la queue d’un cheval ? Ici tous les crins sont mis en botte dans un cercle de métal, et la navette est repré- sentée par une pince qui, courant entre la trame comme si elle était navette, va de son bec pointu pincer un crin, un seul à la fois, et en se reti- rant le glisse à sa place dans la trame, le lâche et va, pour le même but, en pincer un autre, et ainsi de suite. Le travail est des plus intéressant par la délicatesse. . Si la France a été la première à créer des VOILES EN TOILE DE HOLLANDE.— (NAVIRES EN ROUTE POUR LES INDES EN 1867.) écoles techniques spéciales, comme l'Ecole cen- trale des arts et manufactures, elle s’est laissé devancer par l’Angleterre, la Belgique et l’Alle- magne pour l’enseignement de la filature et du tissage. C’est donc bien, pour elle, une inno- vation que son Ecole de filature et de tissage d’Epinal. Les cours y sont théoriques et pra- tiques. La durée des études est d’une année pour la filature et d’une année pour le tissage. Les matières du programme comportent la mécani- que, l’électricité industrielle, le droit commercial et industriel. D’après ce programme, où l’étude microscopique des fils de chanvre, coton ou laine est complètement négligée, on voit que les industries textiles ne sont pas encore prêtes pour les évolutions scientifiques. Les dessinateurs français de dessins pour cotons imprimés en ont inventé qui sont les plus jolis du monde et même d’actualité, puisque les per- sonnages de Chantecler y figurent ! On se re- présente tout ce que l’imagination peut produire de varié- et qui se chiffre par des centaines de nouveautés quotidiennes sur le marché européen. La veloutine est un tissu qui peut passer pour nouveau. C’est du coton. Mais par la façon dont on le traite, on en rend la surface légère et du- vetée comme celle d’un tissu de laine. L’illusion est complète et la vue de ce coton-là vous donne à elle seule l’impression du moelleux et de la chaleur. Avantages? L’esthétique d’abord y gagne, le fondu des nuances est plus doux ; la bourse y gagne aussi, car la veloutine, dont le mètre peut se vendre de 60 à 80 centimes, imite parfaitement une étoffe de laine de 8 francs ! En Hollande, où la réputation de la toile fut jadis célèbre, cette industrie a été supplantée, au commencement du XIXe siècle, par le coton, dont le prix est moins élevé. En 1874, on trouvait encore dans le Brabant septentrional 1,300 tissages de toile. Actuellement on ne compte plus que 260 tisserands de toile, tra- vaillant à domicile, et huit fabriques de toile, munies de métiers mécaniques. Harlem, réputée autrefois pour ses blanchis- series de toile, a vu sa fortune passer à Tete- ringen. Aux Pays-Bas, les fabriques de toile font principalement du linge de table en damas et en toile ouvrée, des mouchoirs en batiste, des tissus pour dames et de la toile pour tailleurs.