Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
C’est encore en Hollande que l’on trouve les
fabriques produisant les meilleurs cordages de
navires, les toiles à voile, bien que cette industrie
y ait beaucoup diminué par suite de l’introduc-
tion de la vapeur dans la marine, ainsi que les
toiles pour ailes de moulin et aires de grange.
Comme nous l’avons dit, les produits nou-
veaux utiles aux industries textiles sont innom-
brables, nous ne saurions les citer sans remplir
rien que de leurs noms plusieurs publications
comme celle-ci ; cependant, il en est un qui sort
de pair et auquel il faut s’arrêter : c’est le dias-
tafor.
Qu’est-ce que le diastafor ? Ce produit se
présente sous la forme d’un liquide sirupeux, de
coloration légèrement brunâtre, exempt de corps
gras, d’alcalis et d’acides libres. Mis en présence
d’une fécule quelconque, le diastafor réagit im-
médiatement et son action continue aussi long-
temps qu’il se trouve en présence d’une trace
d’amidon. Les matières amylacées se transfor-
ment successivement en dextrine, en malto-
dextrine et finalement en sucre maltose entière-
ment soluble. Cette transformation totale trouve
son application dans le désencollage ou le dé-
gommage des tissus. En une demi-heure, ceux-ci
sont épurés totalement de toute trace d’amidon.
Le diastafor peut être mis en travail direct avec
tous les tissus et toutes les couleurs les plus
délicates, être introduit dans les encollages et les
masses d’apprêt pour les transformer suivant les
exigences de chaque genre. Ce nouveau produit,
dont le principe est une diastase énergique, est
destiné à remplacer les empois pâteux par des
colles liquides. La question de pénétration et
de souplesse est en même temps résolue, la force
du fil est augmentée et sa marche au métier
améliorée. Son emploi s’étend au traitement du
lin, du coton et même de la laine.
L’ART BELGE AU XV1H SIÈCLE
La maison du maître... Il nous plaît de nous
représenter le riche seigneur dont la demeure
somptueuse s’ouvre au visiteur dès qu’il a franchi
les premières portes de l’Exposition d’art ancien,
sous les traits de Rubens lui-même. C’est lui qui
règne ici, c’est lui qu’on admire. Tout porte la
marque de son temps, tout révèle l’empreinte de
son génie. L’architecture lui prit ses opulences,
les palais lui empruntèrent son style. Il semble
que le maître, sans cesse présent à notre imagi-
nation, nous reçoive au seuil de sa demeure.
Un vaste vestibule aux cintres élégants, de la
meilleure époque rubénienne, aux jolies colon-
nades pour la décoration desquelles la pierre et
1. — LA MAISON DU MAITRE
la brique alternent, s’offre d’abord à nos re-
gards. C’est le péristyle du palais splendide qui
abrite les chefs-d’œuvre de notre grand siècle
d’art. A peine y avons-nous porté nos pas que
nous nous sentons dans cette ambiance de luxe
et de richesse qui nous permettra d’apprécier
comme il convient les tableaux qui se cachent
encore à nos regards.
Les galeries se succèdent d’ailleurs dans le
même style, avec un caractère analogue d’opu-
lence. Le génie du maître est partout. Il nous
enveloppe et flotte, obsédant, dans cette vaste
salle d’honneur, couloir splendide d’une merveil-
leuse habitation. Ses belles proportions la dési-
gnaient tout spécialement à recevoir la suite des
tapisseries célèbres représentant l’histoire de
Constantin et exécutées d’après les cartons de
Rubens. Plus haut, dans la galerie qui court à
la hauteur du premier étage, nous apercevons
les premières œuvres des maîtres. A chaque jour
sa tâche. Nous ne pénétrerons pas maintenant
dans les galeries où l’Art pictural déploie ses
richesses. Notre visite sera un peu sommaire.
Nous nous bornerons à parcourir les salles du
rez-de-chaussée, où la maison seigneuriale nous
évoquera un passé prestigieux.
Voici la salle de bon accueil. Des carreaux
blancs et noirs la pavent. La cheminée, au large
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GRANDE SALLE D’HONNEUR