Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
nage et le rabotage du bois, dans le travail des
métaux ; elles ne sont pas’toutes destinées aux
grosses pièces de métallurgie, qu’elles façonnent,
taillent, avec l’aisance que l’on connaît, on a
appliqué leurs organes dociles même aux petits
travaux de la mécanique de précision et de la
bijouterie.
Elles travaillent avec la même adresse les
matières souples. Ne donnons, de leur savoir-
faire en ce genre, que l’exemple des machines
employées dans les industries des tissus.
Dans cette branche commerciale les machines-
outils ont toutes les aptitudes des dix doigts
d’une habile ouvrière. Elles savent festonner,
faire les boutonnières, faire les boutons et les
coudre. Elles font les jours dans le linge et les
étoffes, tirent les fils ; elles savent coudre à
points en zig-zag, points de fantaisie, points de
chaînette. Elles brodent, elles surjettent, elles
plissent à plat, en accordéon, à chaîne. Nous ne
sommes pas au bout. Toutes machines que ce
TREMPE DES SCIES CIRCULAIRES
POUR MACHINE-OUTIL.
sont, elles gaufrent, biaisent, s’entendent à faire
les ruches, à découper, à repasser, à couper les
tissus en matelas.
Elles font tout, et tôt ou tard, comme nous le
disions, il ne restera bientôt plus rien à faire.
En ce qui concerne les progrès accomplis par
les machines-outils, il serait difficile, dans l’énu-
mération que nous avons faite, de restituer à
chaque peuple sa part. Il semble que la machine-
outil nouvelle, aussitôt trouvée, s’en aille remplir
le monde de sa progéniture.
Les expositions en machines-outils de l’Alle-
magne, de la France, des Etats-Unis, de l’An-
gleterre, de l’Italie et de la Belgique doivent
être considérées dans leur ensemble, car elles se
complètent l’une l’autre et forment ainsi réunies
une gamme admirable de travaux qui autrefois
manuels, aujourd’hui mécaniques, ont libéré, en
partie, la main de l’homme.
SECTION BELGE. — PALAIS DE L’AGRICULTURE.
(Ctiché A. Galle)
AGRICULTURE
Un grain de plus par épi de blé. — Amélioration des
semences. — Le registre des « Grandes cultures ».
— Les batteuses allemandes. — En France: Les
stands pittoresques. —■ Le pedigree d’une orge. —
Le labourage à vapeur — En Angleterre Les nou-
velles locomobiles routières. — L’exposition agri-
cole de la Belgique. — Déplacement de la richesse
nationale. — L’office rural. — Les laboratoires.
Luther Burbank, de Santa-Rosa, que les Amé-
ricains ont surnommé le magicien, à cause de
l’abondance et des qualités extraordinaires des
variétés végétales qu’il a créées dans ses innom-
brables plantations, a calculé ce que rapporterait
pour la nourriture du monde un grain de blé
produit de plus par épi. C’est colossal ! Cette
considération nous explique la raison des soins
de toute l’agriculture et le sens, en général, des
efforts pour l’amélioration des semences.
On peut considérer comme un modèle d’expo-
sition partielle agricole la section d’agriculture
organisé, par l’Allemagne dans une dépendance
du Kaiserhoff. Nous avons dit « exposition par-
tielle », parce que les produits exposés n’ont trait
qu’à l’amélioration des semences. Il s’agit ici
de faire connaître aux agriculteurs quelles races
de céréales, betteraves, etc., existent à l’heure
actuelle, fixées comme production, et dont la
culture représenterait pour eux l’emploi le meil-
leur de leurs champs, le gain le plus élevé.
En Allemagne on est passé, au cours de ces
vingt dernières années, en ce qui concerne les
méthodes d’amélioration, du procédé de la sélec-
tion en masse à celui de la sélection indivi-
duelle. Sélection d’amélioration et classement des
formes spéciales sont particulièrement appliqués
pour les betteraves à sucre et les fourragères,
ainsi que pour les céréales. Au cours de ces
opérations, des variations spontanées et des
mutations ont donné naissance à de nouvelles
variétés, chez les seigles et les froments, par
exemple. Pour l’amélioration du froment, de la
betterave et de la pomme de terre on applique
les procédés de l’hybridation. En raison du
climat particulièrement favorable du centre de
l’Allemagne pour la culture des betteraves de
semences, c’est l’éleveur allemand qui approvi-
sionne de semences les cultivateurs du monde
entier.
L’amélioration de la pomme de terre a produit
des variétés nouvelles servant à l’alimentation et
des espèces riches en amidon pour les distilleries
et les féculeries.
L’amélioration des céréales a contribué à un
accroissement notable du rendement annuel des
grains.
On poursuit également l’amélioration des
plantes légumineuses, pois et haricots ; quant
aux plantes fourragères et aux plantes indus-
trielles, leur amélioration n’a pas été jusqu’ici
poursuivie sérieusement. On commence à trouver
que le moment serait peut-être venu de s’y
intéresser.
Comme il n’y a peut-être rien d’aussi utile au
monde que d’augmenter le rendement des cé-
réales, légumineuses, etc., qui sont la nourriture
du genre humain, et que ce rendement demande
au nombre de ses facteurs la production de
bonnes semences, nous croyons devoir signaler
une organisation agricole que possède l’Alle-
magne et que nous ignorons.
Le développement extraordinaire que l’amélio-
ration des semences a pris chez nos voisins,