ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 363 depuis vingt ans, est dû principalement à l’ini- tiative des éleveurs privés et en dernier lieu aux institutions d’Etat, qui dans le sud de l’Alle- magne s’occupent de l’amélioration des semences avec le concours des instituts scientifiques, des universités, des écoles d’agriculture, par le moyen des primes aux exploitations agricoles s’occupant de l’amélioration des semences, de concours de graines et de continuels essais des variétés nouvelles obtenues par les éleveurs. A la demande des cultivateurs, le personnel du Bureau des semences va visiter leurs champs et délivre des certificats sur la pureté de la variété. Il commence à en être pour les plantes utiles comme pour les animaux domestiques : on inscrit les types parfaits dans un livre d’or. Ce livre d’or s’appelle pour les plantes : le Registre des grandes cultures. On inscrit sur ce registre les noms de toutes les espèces dont les qualités dépassent le niveau moyen, conformément aux analyses qualitatives faites par une commission composée des repré- sentants les plus autorisés de la science agrono- mique. La commission ne fait enregistrer que les améliorations intensives qui satisfont à toutes les conditions du Registre des grandes cultures, quant à la sélection méthodique pendant plu- sieurs années. Celle-ci doit être prouvée par des documents authentiques. Il nous faut ajouter que le problème de l’amé- lioration des semences ne porte pas tout entier sur l’obtention de variétés de plantes capables de produire plus de sucre, plus de farine, plus de tubercules que par le passé. Cette améliora- tion porte aussi sur la résistance de la plante aux maladies cryptogamiques et autres, à l’humidité en excès, etc. ; pour les céréales, outre ces pré- cédentes conditions, il en faut encore une autre : la résistance de la paille, ou mieux du chaume, aux pluies, aux averses. Tout cela sont des facteurs essentiels du rendement. Et tous ces buts ont été poursuivis et en partie atteints dans une certaine mesure. La lutte de l’agriculteur avec les infiniment petits et les éléments est constante, mais il peut être satisfait déjà, car si l’amélioration est lente, elle est en tout cas continuelle. L’Allemagne expose encore les plus grandes machines agricoles. Leur grandeur fait leur per- fectionnement. En effet, la plupart des batteuses, à la famille desquelles appartiennent les ma- chines auxquelles sous faisons allusion, ont le défaut de présenter un manque de développe- ment du plancher mobile sur lequel se tient le grain et la paille. Il en résulte que beaucoup de grain reste mêlé à la paille. Le modèle nouveau offre un trajet de près de 5 mètres au produit du battage, au cours duquel il ne reste plus de grain mêlé à la paille. La France a consacré un pavillon tout entier à l’agriculture, plantes et machinerie. Si vous voulez, nous commencerons par les plantes. Le but poursuivi par l’agriculture française est le LABOURAGE A VAPEUR PAR TRACTION DIRECTE. même que celui de l’agriculture allemande : pro- duire des variétés nouvelles, améliorées comme teneur et comme résistance aux conditions cli- matériques et aux maladies. Les blés, les orges, les froments, les seigles, les millets sont exposés en panoplies qui décorent de gerbes les parois de deux vastes stands. Quelques tableaux repré- sentant des magasins de grains du centre de La France rompent agréablement de leurs taches de BATTEUSE FINISSEUSE AVEC PRESSE A PAILLE ET ÉLÉVATEUR POUR LE TRANSPORT AUTOMATIQUE DES PRODUITS AU GRENIER, ACTIONNÉS PAR UNE LOCOMOBILE ROUTIÈRE ANGLAISE. couleur ensoleillée l’uniformité de ces séries de gerbes. Nous ne saurions énumérer, avec espoir d’en voir à temps la fin, l’innombrable collection de graines qui ornent de leurs couleurs, de leurs formes variées les longues vitrines des deux stands. On les compterait par centaines, car il ne faut pas oublier que l’agriculture ne s’arrête pas aux betteraves, céréales, tubercules ; elle s’étend à tous les légumes des jardins potagers, toutes les plantes des champs, trèfles, luzernes, etc., etc. Une décoration pittoresque et instructive, in- troduite dans les expositions d’agriculture depuis un certain nombre d’années, ce sont les mou- lages de produits agricoles, peints, coloriés, pa- tinés, grandeur nature et dont certains arrivent à donner l’impression fidèle de la réalité. La France a tiré un large parti, pour la décoration de ses vitrines, de ces procédés pittoresques. Les produits des jardins potagers et des champs sont là devant nos yeux, avec toute la vivacité des couleurs, que leur donnerait la vie, tout le lustre que leur donnerait la fraîcheur. Les con- naisseurs pourront admirer une immense collec- tion de melons géants, aux côtes énormes tache- tées comme une peau de panthère ; des gourdes pareilles aux grès d’art des artistes les plus savants dans l’harmonie des couleurs ; des poti- rons aux formes cloches de méduses ; des courges en longs cornichons étranglés et de colossales citrouilles, pelées, tigrées, écaillées. Ils verront auprès de ces produits aux formes béates et réjouissantes, des betteraves sucrières, carminées, congestionnées, grosses et longues comme des enfants de huit mois ; des pommes de terre géantes bleues, des géantes jaunes, fermes comme un silex ; enfin, la « czarine », avec laquelle on assommerait un homme ! Men- tionnerons-nous les choux, les piments, les to- mates, les navets, les carottes, tous produits que le public admire, dont il voudrait voir quelques originaux à sa table, ce bon public dont l’esprit se fleurit sous l’impression, de la gourmandise dans les stands, et qui tout du long des vitrines — faisant de sa taille inclinée la révérence aux légumes — a des paroles flatteuses pour chacun de ces amis dont la vertu est de se laisser manger 1 Nous donnerons un exemple de la façon dont on procède en France pour la sélection des orges. Cette sélection comprend: i° un triage d’après les caractères botaniques visibles sur les grains (poils de l’axe d’épillet, nervures dor- sales) ; 20 une étude de la compacité des épis, portant sur plusieurs années. Les semences introduites dans la « grande culture » ont subi avec succès les épreuves sui- vantes : 1° choix dans les champs d’orge des individus les plus réguliers, dont les graines ont été semées dans les cultures d’observation ; 20 culture pendant une année ou deux des meil- leures plantes de la série observation ; 3° con- trôle du maintien des caractères botaniques ; 4° multiplication des lots choisis comme les meilleurs et cultivés sur une surface de 20 mètres carrés environ. Après les épreuves, les meilleurs lots sont ren- voyés dans les régions d’où provenaient les épis soumis à l'observation, pour y être cultivés. On voit que, pour une orge, ce n’est pas peu de chose de mériter son pedigree ! Arrivons-en aux machines agricoles. Elles sont des plus nombreuses. Heureusement pour notre tâche, qui sans cela serait sans fin pour le lec- teur, nous retrouvons là tous les systèmes déjà anciens, augmentés de quelques perfectionne- ments connus depuis dix ans. Mentionnons pour mémoire les houes, rouleaux, herses, faneuses, faucheuses, extirpateurs, scarificateurs diviseurs, râteaux, charrues, déchaumeuses, distributeuses d’engrais, botteleuses, égreneuses de trè fle, élé- vateurs de paille, lieuses de bottes, arracheuses de betteraves, de pommes de terre, de carottes. L’Angleterre nous montre dans le hall des ma- chines les nouvelles locomobiles routières qu’elle construit, soit pour conduire au champ Les bat- teuses, puis pour les actionner, soit pour servir à la traction d’une charrue ou de deux placées en tandem. Pour le labourage à vapeur on peut aussi dis- poser une grande charrue française à six socs, entre deux locomobiles stationnantes, placées aux limites du champ à labourer. Un câble en trac- tion relie aux locomobiles la charrue, qui est forcée d’avancer, par exemple, de l’ouest à l’est du champ ; puis, arrivée au bout, on relève le